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Les meilleures adaptations de romans en bandes dessinées

03 avril 2024
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Manu Larcenet.
Manu Larcenet. ©Dargaud

Coup de projecteur, en sept pépites littéraires, sur un phénomène éditorial qui a le vent en poupe.

Alors que le printemps nous tend les bras, ce n’est pas un roman, mais une BD qui fait les beaux jours de l’actualité littéraire et règne sur les parutions. L’adaptation dessinée de La Route de Cormac McCarthy par Manu Larcenet est une œuvre à couper le souffle, hypnotique et étouffante. Une restitution fidèle, tenue de bout en bout de ce roman noir apocalyptique et vertigineux, prix Pulitzer de la fiction en 2007. Un tour de force qui nous a donné des envies de classement. Retour en sept petites pépites sur les miracles de l’adaptation dessinée.

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| Le Rapport de Brodeck, de Manu Larcenet, d’après Philippe Claudel

Manu Larcenet n’en est pas à son premier coup d’éclat dans cet exercice périlleux. En 2015 déjà, tout juste auréolé du succès de la saga Blast, il s’attaquait à l’un des grands romans français de ces dernières années, Le Rapport de Brodeck de Philippe Claudel, prix Goncourt des lycéens 2007.

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Avec son trait de crayon si particulier, noir comme le charbon, il adaptait magistralement cette fable politique corrosive relatant le meurtre d’un étranger dans un petit village frontalier de l’Allemagne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Sombre, tragique, mutique, ce double album sublime la grandeur de la nature sauvage autant que la petitesse des hommes.

| Vernon Subutex, de Luz, d’après Virginie Despentes

En adaptant Vernon Subutex, trilogie culte de Virginie Despentes, plongée vertigineuse, destroy et mélancolique dans le Paris des marges et des laissés pour compte, l’ancien dessinateur de Charlie Hebdo, Luz, savait qu’il se lançait dans l’aventure d’une vie. Un projet au long cours, éprouvant parce qu’il convoque, au détour des rues de la capitale, les êtres chers qu’on a perdus en chemin, mais cathartique aussi parce qu’il offre une chance d’exorciser ses démons.

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Pour suivre les tribulations tragicomiques de l’ex-propriétaire du magasin de disque Revolver, devenu clochard charismatique du XVIIIe arrondissement, Luz choisit la démesure et une farouche liberté qui convient si bien à Virginie Despentes. Les couleurs et les formes explosent partout sur la page, les textes fusent, les cases grouillent de vie : porté par le culot, le talent et une énergie contagieuse, ce double album est un indispensable de vos bibliothèques dessinées.

| 1984, de Xavier Coste, d’après George Orwell

Adapter Orwell, c’est s’attaquer à un mythe, une icône et une statue qu’on croirait indéboulonnable. Difficile d’adapter une œuvre comme 1984, qui embrase les imaginaires depuis sa parution, en plus d’être brandie à tort et à travers à la moindre dérive autoritariste ou privation de liberté.

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Chacun a son 1984. Récompensé du Prix BD Fnac France Inter en 2022, celui de Xavier Coste se matérialise dans un roman graphique à part, une œuvre déstabilisante qui apporte la preuve qu’on peut aussi faire des merveilles en refusant la simple adaptation fidèle et en s’affranchissant du poids des génies originels. Des partis pris visuels forts, des choix narratifs surprenants pour un résultat époustouflant. L’adaptation comme une deuxième vie vers un nouvel ailleurs.

| La Peste, de Ryota Kurumado, d’après Albert Camus

De nombreux grands classiques de la littérature occidentale ont été passés à la moulinette du manga, avec des résultats parfois étonnants, voire contestables. C’est parce qu’au Japon, mais aussi en France, avec des collections comme « Les Classiques en manga » de Nobi Nobi, l’adaptation est d’abord un moyen d’initier les jeunes lecteurs à des œuvres qu’ils n’auraient peut-être pas découvertes autrement.

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Mais, dans le cas de Ryota Kurumado, l’entreprise est tout autre. Le mangaka japonais a voulu rendre hommage en image au chef-d’œuvre de son idole, l’écrivain Albert Camus. Réalisée en étroite collaboration avec les héritiers du romancier français, l’adaptation manga de La Peste, paru en quatre tomes, en est une merveilleuse réinterprétation artistique. Et pour ceux qui auraient adoré l’expérience, Ryota Kurumado s’est également frotté à l’autre roman emblématique de l’auteur, L’Étranger, avec la même maestria.

| Le Cri du peuple, de Tardi, d’après Jean Vautrin

Un classique qui ne prend pas une ride et peut-être l’opus magnum de Jacques Tardi – avec Les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec, une autre adaptation. En 2001, le dessinateur français se frotte à l’œuvre foisonnante de Jean Vautrin, Le Cri du peuple. Sous la forme d’un roman-feuilleton rappelant Eugène Sue ou Ponson du Terrail, le livre fait le récit d’une enquête policière, mais offre surtout une chronique déchirante, en immersion, de l’un des événements les plus tragiques de l’histoire de France : la Commune de Paris.

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En quatre tomes, avec ce dessin reconnaissable entre mille, mêlant noir, blanc et rouge, et en utilisant à merveille la langue gouailleuse jubilatoire de l’œuvre originelle, Tardi met en image les actions héroïques, les drames odieux et les sacrifiés de cette guerre civile française. Éblouissant.

| Au revoir là-haut, de Christian de Metter, d’après Pierre Lemaître

Au revoir là-haut en 2015, Couleur de l’incendie en 2020, Miroir de nos peines l’année dernière : cela fait maintenant dix que Christian de Metter suit les romans de Pierre Lemaître à la trace pour leur offrir une nouvelle vie en image. Sa première adaptation reste un modèle du genre, à parfaite distance entre fidélité et réinvention.

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Avec l’aide de l’écrivain en personne au scénario, le dessinateur recrée à un rythme effréné cette histoire entêtante, couronnée du prix Goncourt en 2013, et la magnifie à grands coups de crayon, en alternant motifs sombres et explosions de couleurs.

| Le Nom de la rose, de Milo Manara, d’après Umberto Eco

C’est à la demande de la famille Eco et avec carte blanche que le maître italien du 9e art Milo Manara s’est lancé dans l’adaptation du Nom de la rose. Après Jean-Jacques Annaud au cinéma en 1986, c’est donc un nouvel artiste majeur qui s’empare du célébrissime polar médiéval.

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Et le résultat est stupéfiant. Si, du point de vue narratif, il s’agenouille devant le talent du maître conteur et s’attache très strictement au récit, du point de vue artistique, le chef de file de la BD érotique vient jeter de l’huile sur le feu de cette œuvre déjà particulièrement sulfureuse avec un dessin explosif et provocateur. Du Manara pur jus.

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