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5 bonnes nouvelles dans la tech en 2022

22 décembre 2022
Par Marion Piasecki
5 bonnes nouvelles dans la tech en 2022
©Ico Maker/Shutterstock

Cybercriminalité, cryptocrash, scandales… Le secteur de la tech peut paraître assez morose. Pour finir l’année sur une bonne note, tour d’horizon des innovations positives de cette année !

Reconnaissons-le, cette rubrique parle souvent de mauvaises nouvelles et d’innovations qui questionnent ou inquiètent. Cependant, les nouvelles technologies peuvent aussi agir pour de bonnes causes et nous donner espoir en l’avenir. Faisons donc le bilan positif de la tech pour l’année 2022.

La MedTech avance à pas de géant

Cette année n’a pas manqué d’innovations dans le domaine de la médecine et de nombreuses technologies trouvent leur place dans ce secteur. L’impression 3D, qui pouvait déjà produire des prothèses en plastique plus abordables, peut maintenant créer une oreille ou un nez à partir de biomatériaux et de cellules du patient.

Des progrès aussi du côté des exosquelettes, avec des vêtements robotiques pour faciliter les mouvements des bras et des exosquelettes de jambes qui s’adaptent à leur utilisateur grâce à l’intelligence artificielle. En France, l’entreprise spécialisée Wandercraft a obtenu 40 millions d’euros lors d’une levée de fonds pour développer un exosquelette à usage personnel, à domicile et en ville.

À l’avenir, la MedTech pourra même être prédictive : à l’aide de l’intelligence artificielle, des tests sanguins et autres examens de routine pourront détecter des cancers, des maladies cardiovasculaires et Alzheimer plusieurs années avant le début des symptômes. Cette nouvelle branche de la médecine permettra non seulement de meilleures chances de survie, mais aussi de créer des traitements plus personnalisés.

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L’industrie du bâtiment connaît une révolution avec l’impression 3D

L’impression 3D, comme nous venons de le constater, se montre déjà très utile en médecine. Cependant, cette technologie peut s’appliquer aussi sur des objets d’une tout autre échelle, comme des maisons ! L’impression 3D fait de plus en plus parler d’elle dans le domaine de la construction tant elle présente d’avantages : c’est plus rapide, moins cher et cela évite une partie pénible du travail pour les ouvriers. Les entreprises expérimentent déjà avec plusieurs types de matériaux : du béton conventionnel à des choix plus originaux et écologiques comme du plastique recyclé et des déchets de cacao.

Les caractéristiques de la construction par impression 3D ont conduit à la transmission de cette technique aux Ukrainiens, pour qu’ils puissent bâtir rapidement des abris anti-bombes et reconstruire des habitations.

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Le numérique est de plus en plus accessible

Jusqu’à présent, la question de l’accessibilité était plutôt taboue ; un sujet pour les rabat-joie qui veulent râler sur des innovations incroyables. Heureusement, de plus en plus d’entreprises s’intéressent désormais à la création de fonctionnalités pour leurs utilisateurs en situation de handicap.

Côté réseaux sociaux, TikTok et Instagram ont par exemple ajouté le sous-titrage automatique pour les vidéos, tandis que Twitter insiste pour que ses utilisateurs ajoutent une description à leurs images pour les personnes malvoyantes. Un projet a également été lancé en octobre pour améliorer la reconnaissance vocale des personnes ayant un handicap qui affecte leur voix.

Les constructeurs s’attaquent aussi à cette problématique. Pour ses smartphones et montres connectées, Apple a ajouté un grand nombre de fonctions à ses produits pour faciliter la vie des utilisateurs malvoyants, malentendants ou ayant un trouble de la parole. Microsoft a aussi lancé une manette adaptative et toute une gamme de périphériques pour ordinateur customisables grâce à l’impression 3D. Toujours dans le domaine du jeu vidéo, Electronic Arts a mis à disposition gratuitement des brevets et Meta a publié une charte et des documents pour aider les créateurs de contenus immersifs à les rendre accessibles à tous.

Même les marques de voitures autonomes s’y mettent, alors que ce secteur n’en est qu’à ses débuts : Waymo a dévoilé cet été des fonctions de navigation adaptées aux capacités de l’utilisateur.

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L’impact environnemental devient un vrai sujet

Dans l’imaginaire collectif, la pollution est surtout liée à l’industrie et aux transports. Il y a cependant une véritable prise de conscience de l’impact environnemental du numérique. Si les marques continuent de pousser à la consommation et que la traçabilité des composants reste difficile, il y a néanmoins des progrès du côté de la réparabilité, y compris de la part des constructeurs les plus réticents, comme Apple. Le reconditionné a aussi le vent en poupe et acheter des appareils d’occasion est devenu monnaie courante, ce qui fait du bien au portefeuille et à la planète.

Les centres de données, qui concentrent une bonne partie de la pollution liée au numérique, prennent aussi en compte cette problématique dans leur conception. En octobre, un de ces centres a ouvert en Seine-Saint-Denis : il réutilise non seulement la chaleur des serveurs pour chauffer le quartier et la future piscine olympique, mais comporte aussi une grande serre pour cultiver des fruits et légumes.

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Les réseaux sociaux et les influenceurs se mobilisent

La guerre en Ukraine a été l’occasion de voir Internet mettre en place diverses initiatives pour aider les populations. La plateforme de vente de jeux vidéo dématérialisés itch.io a par exemple collecté plus de 6,3 millions de dollars en vendant un ensemble de jeux. Un NFT du drapeau de l’Ukraine a également été vendu pour 6,7 millions de dollars. Les joueurs de Fortnite, quant à eux, ont réussi à réunir plus de 50 millions de dollars en trois jours.

Toujours dans le domaine du jeu vidéo, les événements caritatifs continuent de se multiplier sur la plateforme de streaming Twitch, en particulier en France, le plus important étant le ZEvent qui a de nouveau battu son record avec plus de 10 millions d’euros collectés en un week-end au profit de plusieurs associations de défense de l’environnement.

Un rappel bienvenu que les technologies et les réseaux sociaux ne sont pas forcément mauvais, ça dépend de ce qu’on en fait !

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Article rédigé par
Marion Piasecki
Marion Piasecki
Journaliste