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L’impression 3D pour reconstruire (et protéger) l’Ukraine ?

18 août 2022
Par Antoine Roche
Un mur en béton imprimé en 3D
Un mur en béton imprimé en 3D ©Capture vidéo ICE Industrial Services

Une entreprise tchèque spécialisée dans l’impression 3D de béton a initié des experts ukrainiens à cette technique pour qu’ils puissent à leur tour l’utiliser.

La guerre en Ukraine est encore en cours, mais cela n’empêche pas certaines personnes de commencer à concrètement penser à l’après. C’est notamment le cas de Valerii Druganovskyi, le directeur de l’entreprise de BTP Rodnicek dans la ville de Tchernivtsi. Ce dernier s’intéresse de près aux possibilités offertes par l’impression 3D pour reconstruire et renforcer le pays.

Du béton imprimé en 3D

À Žďár nad Sázavou, en République tchèque, l’homme est allé se former auprès de ICE Industrial Services, une entreprise qui a notamment mis au point une solution qui pourrait spécialement trouver une application dans le pays.

Comme illustré dans la vidéo ci-dessus, il s’agit d’imprimer en 3D du béton. « Nous allons essayer d’utiliser cette technologie pour créer des abris anti-bombes dans les lieux de la vie quotidienne : les écoles, les arrêts de bus et de tramway » déclare Valerii Druganovskyi. Au-delà de la reconstruction de zones détruites donc, l’impression de béton, rapide et relativement aisée, pourrait ainsi aider à protéger la population des attaques russes.

ICE Industrial Services n’en sera pas à sa première collaboration en Ukraine. Elle y a déjà livré des systèmes de défense modulables, notamment pour lutter contre les chars.

L’impression 3D : avenir du bâtiment ?

Pour la suite, au-delà de ces abris, l’homme souhaiterait appliquer cette technologie à l’impression de maisons et de bâtiments publics comme des hôpitaux ou des écoles. Pour cela, des pièces préfabriquées seraient commandées, mais d’autres pourraient être imprimées sur place.

L’impression 3D n’en est encore qu’à ses débuts, mais bien des domaines en profitent déjà outre celui de la construction. C’est notamment le cas de celui des prothèses, qui pourrait aussi être (tristement) sollicité dans le pays toujours en guerre.

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Antoine Roche
Antoine Roche
Journaliste
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