
Après une première saison saluée pour sa fidélité à l’œuvre originale, les nouveaux épisodes de The Last of Us s’annoncent tout aussi respectueux du matériau de base, tout en assumant quelques libertés scénaristiques pour préserver la richesse émotionnelle et narrative de l’ensemble.
Après deux ans d’attente, Ellie et Joel reprennent la route dans une deuxième saison qui s’annonce plus intense que jamais. Depuis le 14 avril, les abonnés de Max et MyCanal peuvent découvrir Future Days, premier des sept épisodes diffusés jusqu’au 26 mai. Adaptant en grande partie The Last of Us Part II, le deuxième chapitre du jeu culte, cette nouvelle salve promet de mettre à l’épreuve les certitudes des spectateurs autant que celles de ses personnages.
Une première saison saluée pour sa fidélité
Dès ses débuts, la série avait frappé fort. Les fans du jeu de Naughty Dog y avaient retrouvé l’ADN de l’œuvre originale, jusque dans certaines répliques et compositions de plans scrupuleusement reproduites. Pedro Pascal et Bella Ramsey, dans les rôles principaux, ont su parfaitement incarner Joel et Ellie. Quelques écarts avaient toutefois été notés : l’épidémie, datée de 2003 dans l’adaptation contre 2013 dans le jeu, ou encore la transmission du cordyceps désormais assurée par des vrilles plutôt que des spores.

Loin d’être de simples libertés, ces écarts répondaient à des nécessités d’adaptation. Le format télévisuel impose de fait une dynamique différente de celle du jeu. La série avait ainsi pris le temps d’explorer certains personnages secondaires, comme Bill et Frank, dont la relation bouleversante avait fait l’unanimité. Ce choix, salué par la critique, posait déjà les jalons d’une réinterprétation sensible et réfléchie de l’œuvre d’origine.
Une fidélité repensée pour la saison 2
La deuxième saison s’annonce toujours fidèle à l’esprit du second opus, mais s’autorise d’autres ajustements. Les grands thèmes – vengeance, deuil, dilemmes moraux – sont naturellement au cœur du récit, les événements majeurs également ; mais la narration va opérer quelques glissements.

Le passé de certains personnages, comme Abby (interprétée par Kaitlyn Dever), est introduit plus tôt, facilitant leur compréhension pour un public non joueur. D’autres figures inédites, comme Gail (jouée par Catherine O’Hara), enrichissent l’univers. Thérapeute de Joel, cette dernière offre une nouvelle dimension à son personnage en explorant ses traumatismes et sa culpabilité.
Un récit toujours aussi intense
La série accorde aussi davantage de place à la communauté de Jackson, explorée avec plus d’ampleur que dans le jeu. Ce choix permet de creuser les enjeux de solidarité et de reconstruction dans un monde à la dérive.

L’émotion, elle, ne faiblira pas. Si Bella Ramsey impose une Ellie plus dure, plus sombre, Pedro Pascal livre une interprétation toujours habitée d’un Joel rongé par ses choix. La mise en scène intimiste et les compositions de Gustavo Santaolalla renforcent quant à elles la tension dramatique.