Transposée dans les Vosges, cette adaptation française en quatre épisodes propose une relecture sombre et soignée du best-seller américain.
Inspirée du roman éponyme de Linwood Barclay, Cette nuit-là adapte sur le petit écran un thriller familial devenu un classique du genre. Publiée en 2007, l’œuvre s’est écoulée à plus de 500 000 exemplaires aux États-Unis et en Allemagne, et à plus de 600 000 au Royaume-Uni. France Télévisions en propose ainsi une libre adaptation, dont les deux premiers épisodes sont diffusés ce mercredi 23 avril à partir de 21h05 sur France 2. L’intégralité de la mini-série est aussi disponible sur france.tv.
Une adaptation ancrée dans le réel
L’intrigue du roman se déroule dans le Connecticut de 1983 ; celle de la série dans les Vosges françaises, le 11 septembre 2001. Cynthia devient Sofia, une adolescente de 15 ans qui quitte la maison familiale après une dispute. Lorsqu’elle revient le lendemain, sa famille a disparu.
Vingt ans plus tard, cette blessure ne s’est jamais refermée. Lorsqu’elle aperçoit sur une photo un visage familier, un homme qui ressemble à son frère, le doute devient une conviction : quelque chose lui a été caché. La relecture française s’autorise des libertés notables, actualisant le décor et injectant une tension sociale qui se veut plus contemporaine.
Un casting solide
Sofia, incarnée par Barbara Probst, vit toujours dans la région. Mariée à Damien (interprété par Pascal Elbé) et mère d’une adolescente, elle publie un roman inspiré de son passé. Arnaud Fresnel (Hugo Becker), journaliste local, s’intéresse à son histoire. Lorsque d’autres éléments troublants surgissent, ils entament ensemble une enquête.
Du côté d’Allociné, l’accueil est enthousiaste : « Cette nuit-là est un thriller intense et prenant qui nous emmène de fausse piste en fausse piste, grâce aux scénarios bien ficelés de Laurent Burtin et Agathe Robilliard ». Le média loue aussi la performance de Barbara Probst, qui « parvient avec brio à donner vie à ce personnage complexe qui est constamment à la lisière avec la folie ».
Une réception critique contrastée
Télé-Loisirs salue aussi une série « d’une efficacité redoutable », un polar qui « hypnotise par son atmosphère glaçante et hostile » et une Barbara Probst toujours jugée « remarquable, si ce n’est plus », rappelant son héritage familial – petite-fille de la comédienne Gisèle Casadesus.
Beaucoup moins convaincu, Télérama lui attribue pour sa part une unique étoile sur cinq : « Prévisible (très), barbant (trop), déprimant (terriblement) ». La critique fustige une mise en scène « poisseuse trop fabriquée », un « rythme bancal » et des personnages « aussi faibles que désagréables ». Malgré ces critiques divisées, la série pourrait bien créer l’événement ce soir, sur France 2.
