Après deux ans d’attente, la suite tant attendue de la série de Neil Druckmann et Craig Mazin se dévoile enfin sur Max. Diffusée depuis le 14 mars, la saison 2 séduit déjà les critiques.
C’est la série qui nous a réconciliés avec le post-apocalyptique. Adaptation fidèle du jeu éponyme du studio Naughty Dog, The Last of Us est une vraie pépite. Saluée aussi bien par la critique que le public en 2023, la première saison révélait un scénario maîtrisé, une réalisation léchée et un jeu d’acteur brillant. Après deux ans d’attente, la plateforme Max dévoile (enfin) la seconde salve. S’inspirant du second volet vidéoludique – The Last of Us : Part II –, ces sept nouveaux épisodes sont toujours pilotés par les talentueux Neil Druckmann (créateur du jeu original) et Craig Mazin (Chernobyl).
Une saison plus sombre et intense
L’intrigue reprend cinq ans après les événements de la première saison. On y retrouve Ellie, désormais jeune adulte de 19 ans et en colère contre le monde entier – mais surtout contre Joel –, et le héros incarné par Pedro Pascal, hanté par les événements qui se sont déroulés au QG des Lucioles.
Vivant dans la petite communauté protégée par les montagnes du Wyoming, le duo se retrouve confronté à de nouvelles (et anciennes) menaces. Conquis par ce nouveau chapitre, Télérama lui accorde trois « T » – soit la mention très bien. « Il y a (…) des émotions fortes, de l’amitié, de l’amour et des paysages grandioses… que l’on traverse en apnée », avance le journaliste.
Ce dernier estime que « le scénariste Craig Mazin sait mettre de l’humain dans l’effroi », équilibrant efficacement scènes d’action spectaculaires et moments plus intimes. Première confirme cet enthousiasme en déclarant que cette salve est « encore plus immersive et poignante que la précédente », avec une mention particulière pour Bella Ramsey, qu’il juge « exceptionnelle ».
« La star qui monte a clairement renforcé son jeu : tour à tour agaçante avec Joel, bouleversante face à la mort, redoutable contre les infectés et envoûtante guitare à la main », détaille le site. De son côté, AlloCiné souligne également le talent de Pedro Pascal, « écorché vif, bourru et sensible », et salue les nouveaux venus, notamment Kaitlyn Dever dans le rôle d’Abby et Isabela Merced en Dina.
Un risque de déjà-vu
Toutefois, cette nouvelle saison n’est pas exempte de critiques. Vanity Fair se montre plus sévère, estimant qu’elle « rate un peu la marche avec cette nouvelle volée d’épisodes. Certes, suspense et rebondissements y abondent, mais l’essentiel de ce qui faisait sa singularité manque cruellement à l’appel. »
Le média craint une possible dérive à la Walking Dead, dénonçant un certain « air de déjà-vu » propre aux fictions post-apocalyptiques. « Toutes les villes abandonnées dans lesquelles la nature a repris ses droits et tous les chefs de guerre endurcis commencent à se ressembler », regrette le journaliste.
Télérama et Première notent, eux aussi, quelques facilités scénaristiques et un rythme parfois décousu, tout en concédant volontiers que ces petits défauts ne gâchent pas fondamentalement le plaisir de la série. Le second admet être « mordu », et que la série « garde ce pouvoir rare de nous happer, de nous bouleverser et de nous marquer au fer rouge. »
Malgré quelques réserves, la saison 2 de The Last of Us semble donc tenir ses promesses, séduisant à nouveau par la qualité de sa réalisation, ses personnages complexes et son atmosphère captivante, consolidant ainsi son statut d’événement télévisuel majeur.
