
Reportée à cause des incendies à Los Angeles, la nouvelle série de Meghan Markle a finalement débarqué sur Netflix le 4 mars. Entre polémiques et critiques acerbes, elle peine à convaincre et essuie un accueil glacial dans la presse.
Animée par Meghan Markle, duchesse de Sussex, With Love, Meghan est une série lifestyle en huit épisodes d’environ 33 minutes chacun, diffusée sur Netflix depuis le 4 mars. L’ancienne actrice de Suits y partage ses passions pour la cuisine, le jardinage et l’art de recevoir, entourée d’amis et de célébrités, dont Mindy Kaling, Roy Choi et Alice Waters.
Initialement prévue pour janvier, la sortie de l’émission a été reportée en raison des incendies dévastateurs à Los Angeles, Meghan Markle affirmant vouloir « se concentrer sur les besoins de ceux qui sont affectés par les feux ». Mais ce geste, loin d’atténuer les critiques, s’est inscrit dans une série de controverses qui ont marqué la réception du programme.
Un programme cousu main
Dans cette émission qui se veut intime et chaleureuse, Meghan Markle cuisine, récolte du miel, arrange des bouquets de fleurs et confectionne des bougies parfumées, le tout dans une villa californienne baignée de lumière – une demeure en réalité louée pour l’occasion.

With Love, Meghan met en scène la duchesse en parfaite hôtesse, distillant conseils et anecdotes personnelles à ses invités. « Je veux que tout le monde se sente vraiment, vraiment à l’aise chez nous », annonce-t-elle dès les premières minutes, selon Le Parisien.

Derrière cette vitrine léchée, la série a cependant du mal à convaincre. Dès sa première bande-annonce, elle a été accusée de plagiat : certaines recettes et astuces présentées rappelleraient étrangement des contenus déjà publiés sur des blogs culinaires et des plateformes comme Pinterest. Mais c’est surtout son manque d’authenticité qui suscite le plus de critiques.
Une réception glaciale
Dans les médias francophones, le constat est sans appel. Le Parisien évoque une émission où l’on suit une Meghan « en mode épouse traditionnelle », qui ne quitte sa cuisine que « pour se promener dans les jardins d’une grande villa américaine ». Tout, dans cette production, donnerait l’impression d’une mise en scène trop parfaite pour être sincère.

BFMTV, de son côté, compare la duchesse à une « Marie-Antoinette au Hameau de la Reine », jouant à la ménagère dans un environnement trop éloigné de la réalité. Le Point ironise sur cette Meghan « sans tache », toujours apprêtée, préparant des plats élaborés sans jamais se salir.
Rejet absolu des critiques anglaises et américaines
Mais c’est dans la presse anglo-saxonne que les critiques sont les moins tendres. The Guardian attribue une seule étoile sur cinq à la série et la qualifie de programme « à faire frémir les orteils ». The Independent fustige une émission qui oscille entre « projets artisanaux et truismes inspirants » et qui « donne mal au cœur ».

Quant au Times, il pointe du doigt « une pluie de paillettes de fleurs qui ne peut cacher la fadeur du biscuit – un message poli, mais distant, depuis une cuisine louée au bout de la rue au lieu de nous accueillir véritablement dans sa vie ».
Un programme surfait
Si Meghan Markle espérait, avec cette émission, restaurer son image et séduire un nouveau public, le pari semble raté. Le contraste entre l’image que veut projeter la princesse et la mise en scène ultra-maîtrisée de l’émission renforce la sensation d’artificialité.
Pire encore, certains y voient un dernier coup d’éclat avant la fin du contrat des Sussex avec Netflix, signé en 2020 et arrivant à échéance cette année. Un accord de 100 millions de dollars qui, après le succès mitigé de Harry & Meghan et l’indifférence suscitée par Polo, pourrait bien ne pas être renouvelé.