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Netflix a 10 ans : les 5 séries préférées de la rédaction

22 septembre 2024
Par Agathe Renac
“Mon petit renne”, le 11 avril sur Netflix.
“Mon petit renne”, le 11 avril sur Netflix. ©Netflix

En septembre 2024, L’Éclaireur Fnac fête deux anniversaires : les 3 ans du média, et les 10 ans de Netflix France. Après avoir bingé des dizaines de séries et écrit plus de 1 200 articles au sujet de la plateforme, la rédaction a décidé de ne garder que le meilleur.

Le 15 septembre 2014, Netflix s’invite dans l’Hexagone sans se douter qu’il va bouleverser nos habitudes et révolutionner l’industrie du streaming. Qui aurait cru que ce petit business de location et vente de DVD par correspondance compterait près de 12 millions d’abonnés français dix ans plus tard ? Avec ses prix accessibles, ses offres illimitées et sa promesse de pouvoir consommer du contenu à toute heure de la journée, l’entreprise est devenue un véritable mastodonte.

Stranger Things, La Chronique des Bridgerton, Squid Game, Black Mirror… Le catalogue français regorge de productions cultes, qui ont marqué les spectateurs du monde entier. L’offre est colossale – plus de 5000 films et de 2600 séries –, et le choix cornélien. Après avoir passé des heures à dévorer ce contenu éclectique, la rédaction a peaufiné une petite sélection des meilleurs shows à dévorer sur Netflix.

The OA, la plus poétique

Créée par Brit Marling et Zal Batmanglij, The OA est l’une des premières productions de la plateforme à avoir retenu notre attention. Audacieuse et originale, cette dernière s’inscrit aussi bien dans le récit de science-fiction que dans le drame spirituel. Un mélange des genres réussi, qui offre à la série une approche singulière, immersive et poétique.

Porté par Brit Marling et Jason Isaacs, le show nous conte l’histoire de Prairie Johnson, une jeune femme aveugle qui réapparaît mystérieusement après sept ans d’absence. Son retour est mouvementé, et pour cause : l’héroïne a recouvré la vue, et elle affirme avoir vécu une expérience étrange, impliquant des voyages entre différentes dimensions.

Entre l’expérience onirique et le thriller haletant, The OA a une place toute particulière dans notre cœur. C’est une œuvre sensible qui nous reste en tête un long moment après avoir visionné ses derniers épisodes. Son défaut ? Sa fin. Imaginé comme une série en cinq saisons, le show a finalement été annulé après seulement deux salves, laissant les spectateurs avec un gigantesque sentiment de frustration.

Arcane, la plus étonnante

De League of Legends, on ne connaissait que le nom. Pourtant, il ne nous a fallu qu’un épisode pour plonger dans l’univers fascinant d’Arcane. Inspirée du jeu phénomène, la série d’animation développée par le studio français Fortiche Production explore la relation complexe de Vi et Jinx, deux sœurs séparées par la guerre.

Malgré l’amour mutuel qu’elles éprouvaient durant leur enfance, les jeunes femmes ont pris des chemins différents, entre ombre et lumière. L’intrigue s’intéresse aussi aux tensions qui règnent entre deux villes : Piltover, qui jouit de l’abondance et d’une technologie avancée, et Zaun, un espace sous-terrain dans lequel règne l’injustice et gronde la rébellion.

Disons-le sans détour : Arcane est l’une des plus belles séries d’animation de l’histoire de Netflix. Le scénario est fort, les personnages attachants et les graphismes léchés. Le show nous offre des images sublimes et une esthétique unique, composée de petits détails parfaitement maîtrisés.

Derrière ses technologies et pouvoirs magiques, il traite aussi de thématiques profondes, telles que le deuil, la manipulation, ou encore la famille. Les personnages sont confrontés à des conflits moraux importants et les épisodes fouillent et analysent la psychologie des héros. Salué aussi bien par le public que la critique, c’est une petite pépite qui est déjà entrée dans l’histoire.

Dark, la plus complexe

Autant l’avouer tout de suite : notre première rencontre avec Dark a été catastrophique. La scène d’ouverture – qui commence avec un suicide – nous a poussés à cesser aussitôt le visionnage de la série. Nous en étions convaincus, cette production allemande n’était pas pour nous.

Cependant, le bouche-à-oreille, les recommandations de nos proches et les critiques très positives des spécialistes nous ont incités à lui donner une seconde chance. C’est donc avec un esprit ouvert que nous avons relancé le premier épisode, et nous n’avons pas été déçus du voyage.

Entre le drame et la science-fiction, Dark nous a clairement retourné le cerveau. C’est le genre de série qui demande toute notre attention et que l’on binge en prenant des notes pour mémoriser les informations et les personnages importants.

Pour faire simple, l’intrigue se déroule dans la petite ville de Winden, où la disparition d’enfants révèle des secrets enfouis et des connexions surprenantes entre plusieurs générations de familles. Véritable récit labyrinthique, le show s’intéresse aux boucles temporelles, au destin, mais aussi à la philosophie. Une chose est sûre : il y a un avant et un après Dark pour chaque spectateur.

Mon petit renne, la plus bouleversante

Réservé à un public averti, Mon petit renne est sans aucun doute la série qui nous a le plus chamboulés. Inspirée de la véritable histoire de son créateur et acteur principal, Richard Gadd, cette dernière aborde avec brio (et beaucoup de réalisme) la question du harcèlement.

Jeune barman londonien rêvant de faire carrière dans l’humour, Donny se retrouve au cœur d’une spirale infernale après avoir offert un simple verre à l’une de ses clientes. Interprétant ce geste comme une déclaration d’amour, Martha commence à fantasmer une vie avec celui qu’elle surnomme désormais son « petit renne ».

Le show en sept épisodes expose sans détour les mécanismes toxiques du harcèlement, tout en évitant de tomber dans le pathos. Il met en scène la complexité psychologique des personnages, sans jamais les réduire à des stéréotypes, rendant ainsi la dynamique entre Donny et Martha aussi dérangeante que fascinante.

Portée par les performances remarquables de Richard Gadd et Jessica Gunning, la série brille par sa justesse. Parfois très brutale dans les sujets qu’elle aborde et les scènes qu’elle capture, c’est une œuvre qui bouscule profondément et nous fait réfléchir un long moment.

The Haunting of Hill House, la plus novatrice

Avec The Haunting of Hill House, Mike Flanagan a révolutionné le genre horrifique. En fusionnant une simple histoire de maison hantée et l’exploration psychologique des traumatismes familiaux, le réalisateur a redéfini les codes (trop souvent clichés) de l’horreur.

Voyageant entre passé et présent, la série nous conte le récit de la famille Crain, dont les membres ont été marqués à tout jamais par Hill House, un manoir mystérieux dans lequel ils ont vécu. Plus qu’un récit horrifique sur les fantômes, le show s’intéresse à la psyché tourmentée de ses personnages et à des thématiques profondes telles que le deuil, la culpabilité et la résilience.

Génie de l’horreur, Flanagan parvient à maintenir une atmosphère oppressante et une tension permanente. Avec ses jump scares subtils et ses scènes (vraiment) terrifiantes, il ne cesse de jouer avec le spectateur, le faisant passer par toute une palette d’émotions. À quelques semaines d’Halloween, The Haunting of Hill House est définitivement LA série dans laquelle se (re)plonger pour frissonner.

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Article rédigé par
Agathe Renac
Agathe Renac
Journaliste