Netflix s’offre un nouveau true crime. Inspirée d’une affaire criminelle italienne restée irrésolue, Le Monstre de Florence retrace la traque d’un tueur qui a terrorisé la Toscane pendant près de 20 ans.
Les amateurs de faits divers vont pouvoir retrouver un nouvel objet de fascination cet automne. Après avoir diffusé une saison entière de Monstre consacrée à Ed Gein, Netflix poursuit son exploration du crime avec Le Monstre de Florence, une mini-série italienne en quatre épisodes mise en ligne ce 22 octobre. Derrière la caméra, Stefano Sollima (Gomorra) s’attelle à reconstituer l’une des affaires criminelles européennes les plus déroutantes.
Un tueur bien réel
Le « Monstre de Florence » n’est pas un mythe. Entre 1968 et 1985, 16 personnes – majoritairement des couples surpris dans leur voiture – ont été assassinées dans la campagne toscane. Les meurtres, d’une grande violence, suivaient un mode opératoire : un pistolet Beretta calibre 22, des zones boisées et une mise en scène macabre.

L’affaire a terrorisé l’Italie pendant près de 20 ans et reste, à ce jour, non résolue. Plusieurs suspects ont été arrêtés – dont Pietro Pacciani, un paysan condamné puis acquitté – sans qu’aucune preuve irréfutable n’ait jamais permis d’identifier le, ou les auteurs.
Un mystère aux multiples interprétations
L’enquête, chaotique et politisée, a donné lieu à de nombreuses théories. Certains y ont vu la trace d’un rituel occulte, d’autres l’œuvre d’un réseau organisé. Ces zones d’ombre ont nourri l’imaginaire collectif et inspiré de multiples récits.

En 2008, le journaliste américain Douglas Preston et le reporter italien Mario Spezi publient une contre-enquête, dénonçant les erreurs judiciaires et la paranoïa médiatique. L’ouvrage devient une référence du genre et relance l’intérêt mondial pour l’affaire.
De la pellicule au mythe
Bien avant Netflix, le cinéma s’était emparé du sujet. En 1986, Il Mostro di Firenze retraçait les crimes et leurs premières hypothèses. D’autres œuvres, comme un roman de Magdalen Nabb en 1996 ou certains épisodes d’Esprits criminels, ont prolongé le mythe.

La série de Stefano Sollima et Leonardo Fasoli s’attache quant à elle à restituer l’atmosphère trouble des années 1970-1980. Sans prétendre résoudre l’affaire, elle en explore les répercussions sociales et psychologiques, autant que le vertige d’une enquête sans fin.