Seize morts. Dix-sept années de terreur. Toujours la même arme. Celui qu’on appelle « Le Monstre de Florence » a terrorisé tout un pays, et continue de fasciner les amateurs de true crime, quatre décennies après son dernier meurtre.
En ce mois d’Halloween, l’obsession du public pour les faits divers sanglants ne se dément pas. Après le succès planétaire de la dernière saison de Monstre – consacrée au serial killer américain Ed Gein –, une série tout aussi glaçante fait déjà (beaucoup) parler d’elle. Lancée le 22 octobre sur Netflix, Le Monstre de Florence s’est imposée en moins de 24 heures en tête des programmes les plus visionnés de la plateforme.
Maître des atmosphères denses et de la violence sourde, Stefano Sollima (Sicario, Gomorra) s’attaque ici à l’un des cold cases italiens les plus célèbres de l’histoire. Porté par Liliana Bottone (Parthenope), Marco Bullitta (L’arme secrète), Francesca Olia (Timor) ou encore Giacomo Fadda (To Rome with Love), le show en quatre épisodes nous plonge dans une affaire qui a terrorisé des millions d’Italiens.
Qui est le Monstre de Florence ?
Entre 1968 à 1985, un prédateur que la presse surnomme Il Mostro (Le Monstre) sème la terreur dans le pays. Son mode opératoire est d’une précision glaçante : il s’attaque à de jeunes couples qui s’isolent dans la nature, et les surprend dans leur intimité. « Huit doubles meurtres. Dix-sept ans de terreur. Toujours la même arme. Un Beretta calibre .22. », détaille le synopsis.

Bien plus qu’un simple fait divers, Le Monstre de Florence est devenu le symbole d’une enquête chaotique, un fiasco judiciaire qui a vu défiler des dizaines de suspects. L’affaire s’est nourrie de rumeurs folles et de pistes menant même à des sectes sataniques. Le Mostro est devenu un mythe national, une obsession qui a fait l’objet de plus de 120 ouvrages, de thèses universitaires, de podcasts et d’innombrables documentaires.
Quelle est l’histoire du Monstre de Florence ?
Conscient du potentiel d’un tel sujet, Netflix a décidé de lui consacrer une série (ultra) addictive qui multiplie les points de vue et s’immisce au cœur des familles et des petits villages de la Toscane. Chaque épisode s’intéresse à un suspect différent, tour à tour désigné comme le coupable idéal par des enquêteurs dépassés : un amant jaloux, un ouvrier, ou encore un frère au comportement violent.

Bien que scénarisée, la production s’appuie néanmoins sur des témoignages et des faits bien réels. « Notre histoire se penche sur les nombreuses personnes qui ont été soupçonnées d’être “le monstre” au fil du temps et des enquêtes, de leur point de vue, indique la production dans un communiqué officiel. Parce qu’en fin de compte, tout le monde pourrait être le monstre. »