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Chucky : l’enfant terrible du cinéma s’inspire-t-il d’une histoire vraie ?

09 avril 2025
Par Sarah Dupont
“Chucky” : les saisons 1 et 2 sont disponibles sur Netflix.
“Chucky” : les saisons 1 et 2 sont disponibles sur Netflix. ©Rafy/SYFY

La série dérivée de la saga culte est désormais disponible sur Netflix. L’occasion de revenir sur les origines de la poupée tueuse la plus célèbre de l’histoire du cinéma d’horreur.

Avec l’arrivée de Chucky sur Netflix (la série dérivée des films cultes Jeu d’enfant, signée par son créateur Don Mancini), les projecteurs se braquent à nouveau sur la poupée la plus redoutée de l’histoire du cinéma d’horreur. Si Chucky est aujourd’hui un personnage culte, l’idée d’une poupée maléfique n’est pas née avec lui. Elle s’inscrit dans une tradition bien plus ancienne et fournie qu’on pourrait le croire.

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Des prédécesseurs inquiétants

Avant même la naissance de Chucky, plusieurs œuvres audiovisuelles ont semé les graines du jouet possédé. En 1978, Magic, avec Anthony Hopkins, mettait en scène un ventriloque dépassé par la volonté propre de son pantin. En 1982, Poltergeist traumatisait les enfants avec une poupée-clown terrifiante. Et surtout, dans La quatrième dimension, l’épisode La poupée vivante (1963) introduisait Talky Tina, poupée aux répliques glaçantes, annonciatrice de Chucky.

La quatrième Dimension, épisode La poupée vivante.©DR

Dans Jeu d’enfant (1988), Charles Lee Ray, un tueur en série, transfère son âme dans une poupée pour échapper à la mort. Sous ses airs de jouet inoffensif, Chucky devient un assassin sanguinaire. Dans une interview donnée à Vanity Fair en 2023, le créateur a révélé s’être inspiré du marketing destiné aux enfants : « Je me souviens très bien, enfant, être avec mon père à New York lors d’un voyage d’affaires et entendre pour la première fois le terme “apprentis consommateurs”, c’est ainsi qu’ils désignaient les enfants. »

C’est pourquoi, parmi les inspirations assumées, figure la poupée My Buddy, lancée par Hasbro pour encourager l’amitié chez les jeunes garçons. Cheveux roux, salopette, sneakers rouges et pull rayé : le design de Chucky reprend presque trait pour trait celui de ces jouets à succès. Une ressemblance frappante, qui participe à ancrer la poupée de Mancini dans le quotidien des enfants de l’époque.

L’ombre persistante de Robert la poupée

Mais l’inspiration la plus mystérieuse reste celle que Mancini n’a jamais confirmée : Robert. Offerte en 1904 à Robert Eugene Otto – un jeune garçon de Key West (Floride) –, cette poupée en costume de marin aurait été à l’origine d’événements paranormaux. Témoignages, rumeurs, phénomènes inexpliqués… La légende s’est amplifiée au fil du temps, au point de faire de Robert un objet de culte exposé dans un musée, et même visitable dans son ancienne demeure.

Aujourd’hui, Robert trône au Fort East Martello Museum et les rumeurs continuent d’aller bon train. S’agirait-il d’une malédiction vaudoue, ou d’un savant mélange de storytelling local et de fascination pour l’inexpliqué ? Rien n’est tranché.

S’il n’a jamais revendiqué cette filiation, Mancini inscrit malgré lui Chucky dans cette longue lignée de poupées diaboliques. L’originalité de son personnage réside dans l’humour noir, le discours critique sur la société de consommation et une construction psychologique inspirée par les figures criminelles qui ont marqué son enfance, comme Charles Manson, Lee Harvey Oswald, ou encore James Earl Ray.

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