Critique

The Stolen Girl : 3 bonnes raisons de regarder la série à suspense sur Disney+

17 avril 2025
Par Catherine Rochon
The Stolen Girl : 3 bonnes raisons de regarder la série à suspense sur Disney+
©Disney+

Adaptée du polar domestique d’Alex Dahl, « The Stolen Girl », disponible depuis le 16 avril sur Disney+, nous plonge dans le mystère entourant la disparition d’une fillette. Voici trois bonnes raisons de se laisser happer par cette mini-série à suspense.

Elisa Blix (Denise Gough) mène une vie en apparence idéale : hôtesse de l’air dans des jets privés, mari avocat attentionné (Jim Sturgess), deux adorables enfants et une maison de rêve. Comme d’autres parents, elle tente tant bien que mal de mener de front ses mille et une vies. Et il lui arrive parfois d’arriver en retard pour récupérer sa petite Lucia à l’école. Heureusement, une autre maman, Rebecca, est là, un jour où Elisa a été une fois de plus retardée. Rebecca est avenante, bienveillante et sa fille Josephine s’entend à merveille avec Lucia. Alors quand « Lulu » va lui demander l’autorisation de faire une soirée pyjama chez sa nouvelle copine, Elisa va accepter sans sourciller.

Sauf que… la petite fille va disparaître sans laisser de traces. Et Rebecca, la maman si charmante ? Elle s’est volatilisée elle aussi, avec sa fille et un téléphone portable désespérément éteint. Que s’est-il passé ? Le mystère reste entier. Et il va (évidemment) s’épaissir au fil des épisodes. 

Inspirée d’un polar nordique

The Stolen Girl est l’adaptation du best-seller Playdate (2020) de l’Américano-norvégienne Alex Dahl, autrice de « noir nordique ». Dans son livre, la romancière auscultait les dysfonctionnements d’une famille apparemment ordinaire, confrontée à l’un des pires cauchemars que puisse connaître un parent : la disparition d’un enfant. Le polar y entrelaçait plusieurs fils narratifs : l’angoisse déchirante d’Elisa, les investigations d’une journaliste locale, ainsi que le point de vue de la petite Lucia.

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La série diffusée sur Disney+ reprend la narration chorale du roman d’Alex Dahl, tissant son intrigue entre l’Angleterre et le sud de la France. Un thriller domestique qui n’est pas sans rappeler l’univers d’Harlan Coben, maître du thriller à rebondissements, qui fait les beaux jours de Netflix.

Bande-annonce de la série The Stolen Girl sur Disney +

Un suspense millimétré

Découpée en cinq épisodes d’environ quarante minutes chacun, réalisée par la Française Eva Husson (Bang Gang), la série s’amuse à semer le doute, jouer sur les apparences, tendre des chausse-trappes. Et le kidnapping va (évidemment) servir de révélateur, fissurant peu à peu l’image du couple parfait et mettant à jour des secrets jusqu’alors savamment enfouis. Un récit efficace et nerveux qui ne manque pas de délivrer son lot d’indispensables twists.

Si elle ne révolutionne pas le genre sériel — pour un vrai choc, on file regarder la magistrale AdolescenceThe Stolen Girl se regarde d’une traite, portée par une tension habilement construite. Un binge-watching qui passe crème et se digère facilement.

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Un thriller au cœur sensible

Comme l’assènera la jeune journaliste (Ambika Mod) qui enquête sur la disparition de Lucia : « La mère est toujours au centre de l’histoire ». Derrière les codes du thriller, The Stolen Girl se révèle plus émouvante qu’on ne l’aurait imaginé. La série explore ainsi avec justesse la psyché maternelle : la culpabilité de n’avoir pas su protéger son enfant, le sentiment d’impuissance face au drame, et l’insoutenable douleur d’un deuil sans fin.

Parmi ses points forts, on retiendra la performance habitée de Denise Gough dans le rôle d’Elisa, mais surtout celle de Holliday Grainger (aperçue dans The Borgias ou C.B. Strike), à la fois lumineuse et trouble.

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