
La plateforme de streaming mise une fois de plus sur une production espagnole. Dans cette nouvelle série, un amour inattendu vient bouleverser un univers régi par la violence et la criminalité.
Après 1992, qui explorait les fantômes de l’exposition universelle de Séville, ou encore La petite fille sous la neige, adaptation glaçante du best-seller éponyme, Netflix continue d’étoffer son offre hispanophone avec El jardinero. Disponible depuis le 11 avril, cette mini-série en six épisodes mêle thriller psychologique, drame et romance dans un univers singulier où les sentiments deviennent une faiblesse et la loyauté familiale, une menace.
Des allures de tragédie contemporaine
Au centre du récit, Elmer, jeune homme privé d’émotions depuis un accident d’enfance, vit sous l’emprise de sa mère, La China Jurado. Tous deux dirigent une jardinerie en apparence anodine, vitrine d’un réseau d’assassinats à gages.
Lorsqu’on lui confie la mission d’éliminer Violeta, une institutrice, Elmer découvre, malgré lui, la force du désir et de l’attachement. Ce frisson inattendu fissure sa carapace et menace l’ordre établi, réveillant chez sa mère une cruauté d’autant plus implacable.

Créée par Miguel Sáez Carral et Isa Sánchez, et mise en scène par Mikel Rueda et Rafa Montesinos, El jardinero promet une atmosphère sobre et dense. La tension naît de la retenue, à travers les non-dits et les regards. La série semble prendre le parti d’une narration lente, où les élans romantiques pourraient bien s’opposer à la froideur de la violence.
Un casting à la hauteur
Révélé dans Élite, Álvaro Rico interprète ici le protagoniste, Elmer, héros marqué par cette absence peu commune d’émotions. Catalina Sopelana, vue notamment dans Sky Rojo, incarne Violeta, l’institutrice qui bouleverse son quotidien. Cecilia Suárez, connue pour son rôle dans La casa de las flores, prête ses traits à La China Jurado, mère d’Elmer et figure centrale de l’œuvre.

La mini-série s’inscrit ainsi dans la lignée des thrillers espagnols récents du catalogue Netflix, à l’image de The Innocent ou Sur l’autel de la famille. Elle explore une intrigue familiale au sein d’un environnement criminel, en s’appuyant sur une structure narrative centrée sur les liens affectifs et les tensions morales.
Avec El jardinero, Netflix poursuit donc l’élargissement de son offre internationale de productions hispanophones. Ces dernières années, la plateforme a multiplié les projets venus d’Espagne ou d’Amérique latine, dans des genres variés, du thriller au drame psychologique (Intimidad, Sombre désir), en passant par la série criminelle (La casa de papel, Qui a tué Sara ?).