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Les mangas à rattraper de toute urgence en 2025

06 mai 2025
Par Agathe Renac, Sarah Dupont
“Kagurabachi” est disponible aux éditions Kana.
“Kagurabachi” est disponible aux éditions Kana. ©Kana

Shōnen, shōjo, seinen… Chaque semaine, de nombreux mangas s’invitent dans les rayons de nos librairies. La rédaction de L’Éclaireur s’est plongée dans ces dizaines d’histoires pour sélectionner les meilleures.

City Hunter : la vie pas si paisible d’Umibozu, chez Panini

Dans ce spin-off inattendu, Nicky Larson (Ryô Saeba) quitte le devant de la scène pour céder sa place à l’un des personnages les plus silencieusement charismatiques de l’univers de City Hunter : Umibozu. Intitulé La vie pas si paisible d’Umibozu, le récit est confié à la mangaka Est Em, connue pour ses chroniques sensibles et nuancées, tandis que Tsukasa Hōjō, créateur original de la saga, veille à la cohérence de l’ensemble. Exit les filatures mouvementées et les coups de massue : place à une tranche de vie feutrée, aussi apaisée qu’emplie de petits remous émotionnels.

City Hunter : la vie pas si paisible d’Umibozu©Panini

L’ex-mercenaire Hayato Ijuin, alias Umibozu, a troqué ses armes pour une machine à café, reprenant les rênes du Cat’s Eye aux côtés de Miki. Il y reçoit une clientèle en quête de réconfort, parfois d’un conseil, d’un regard bienveillant – ou d’une intimidation musclée, à l’occasion. Tout repose ici sur l’ambiguïté du personnage : sa carrure de colosse et ses lunettes noires impassibles dissimulent une délicatesse maladroite. Son trait sobre, parfois contemplatif, insuffle à cette chronique un charme discret.

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La vie pas si paisible d’Umibozu n’est pas un simple hommage. C’est une variation douce sur les marges d’un univers culte, un pas de côté qui redonne de l’épaisseur. Publiée en France par Panini le 30 avril, l’œuvre ravira les fans comme les lecteurs curieux d’une autre forme de quotidien.

Tower Dungeon, chez Glénat

Tsutomu Nihei délaisse les mégastructures futuristes de Blame! pour ériger une tour médiévale où chaque étage recèle son lot de ténèbres. Le récit s’ouvre sur Yuva, un jeune fermier enrôlé malgré lui dans une mission désespérée : délivrer une princesse enlevée par un nécromancien. Armé d’un couvercle de marmite en guise de bouclier, il entame l’ascension de la Dragon Tower, un édifice peuplé de créatures difformes et de pièges sans fin.

Tower Dungeon©Glénat

Nihei excelle dans l’art de la narration visuelle. Son trait anguleux et texturé donne corps à un univers rugueux, hostile, où le silence pèse autant que les combats. La Dragon Tower devient un personnage à part entière, avec ses couloirs écrasants, ses escaliers vertigineux et ses ombres. L’ambiance rappelle celle de Dark Souls ou d’Elden Ring : une progression lente, marquée par l’isolement, la peur et la découverte d’un monde en ruine.

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Le parallèle avec Tower of God se dessine naturellement, mais s’arrête à l’idée de l’ascension. Là où le manhwa coréen privilégie les enjeux stratégiques et les interactions, Tower Dungeon choisit l’épure et la solitude. Yuva n’est pas un élu ni un stratège, juste un jeune homme jeté dans un monde qui le dépasse. L’ascension devient ici une traversée existentielle, tendue et silencieuse.

Erio and the Electric Doll, chez Mangetsu

Dans un monde post-apocalyptique où l’électricité a été bannie après une guerre dévastatrice entre humains et intelligences artificielles, Erio and the Electric Doll nous entraîne dans un voyage initiatique empreint de mélancolie et d’espoir. Erio, une jeune fille capable de générer de l’électricité, est élevée par Anjie, la dernière androïde fonctionnelle. Ensemble, elles quittent leur refuge pour explorer un monde en ruines, à la recherche de sens et de liberté.

Le récit, signé Mujirushi Shimazaki et illustré par Kuroimori, se distingue par son univers steampunk richement détaillé et son ambiance contemplative. Les décors, mêlant rouille et végétation, évoquent une esthétique proche des œuvres de Ghibli, tandis que les personnages évoluent dans un silence chargé d’émotions.

La relation entre Erio et Anjie, teintée de tendresse et de non-dits, apporte une dimension humaine profonde à cette aventure mécanique. Paru en France chez Mangetsu le 30 avril, ce seinen en cours de publication séduit par sa narration poétique et son exploration des liens entre l’humain et la machine. Un voyage sensoriel et émotionnel qui ravira les amateurs de récits introspectifs et d’univers dystopiques.

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La gardienne des concubines, chez Mana Books

Dans l’univers feutré de la cour impériale, Yuran, marchande de 28 ans, est arrachée à sa liberté pour épouser un vassal énigmatique et veiller sur les femmes du harem. Derrière le raffinement apparent, la cour bruisse de rivalités, d’alliances et de secrets bien gardés. La jeune femme, armée de son bon sens et d’une intelligence discrète, y avance à pas mesurés.

Impossible de ne pas établir un parallèle avec Les carnets de l’apothicaire. Ceux qui ont savouré les aventures de Mao Mao retrouveront ici un cadre familier : la cour impériale, ses intrigues, ses codes. Mais l’œuvre scénarisée par Aki Shikimi et dessinée par Shiori Hiromoto s’en distingue par une atmosphère plus solennelle et des rapports de pouvoir plus marqués. Pas d’enquête ni de comédie, mais une romance sous surveillance, où les sentiments s’expriment à travers les silences et les stratégies.

Le dessin d’Hiromoto saisit avec justesse cette tension. Son trait fin donne vie à un palais richement orné, à des personnages dignes et expressifs. Chaque regard, chaque geste retenu contribue à tisser un récit en demi-teinte, où l’amour se faufile dans les interstices du politique. Kogetsu, le mystérieux époux, brouille les lignes en se travestissant pour accompagner Yuran dans sa mission, ajoutant une note d’ambiguïté délicieusement intrigante.

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Wild Strawberry, chez Crunchyroll

La comparaison avec The Last of Us est inévitable, et pourtant, Wild Strawberry possède sa propre identité. Lancé au Japon en juillet 2023, le récit de science-fiction d’Ire Yonemoto nous plonge dans un monde post-apocalyptique où, il y a 36 ans, une végétation luxuriante a brutalement envahi Tokyo. Une punition de Mère Nature face à la négligence humaine envers le réchauffement climatique ? Une conséquence directe de la pollution excessive ?

Près de quatre décennies plus tard, l’origine du phénomène reste un mystère. Quoi qu’il en soit, les plantes ont évolué de façon terrifiante, se nourrissant désormais d’êtres humains. Ces fleurs parasites mortelles, nommées « jinka », contaminent leurs victimes grâce à leur pollen et fleurissent à l’intérieur de leur corps, les condamnant irrémédiablement.

Avec un dessin détaillé, tantôt précis, tantôt nerveux, le manga suit deux jeunes orphelins luttant pour survivre au cœur d’une capitale nippone dévastée. Et si Kingo est très protecteur envers sa petite sœur, c’est parce que cette dernière est porteuse d’une de ces plantes parasites – qu’elle parvient néanmoins à maîtriser. En effet, le danger est omniprésent : entre les attaques des plantes tueuses et la menace constante de la Force funéraire florale, chargée de détruire et d’incinérer les jinkas, chaque instant est une lutte pour survivre.

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Derrière des scènes particulièrement violentes et riches en hémoglobine, Wild Strawberry nous captive dès les premières pages. Multipliant les rebondissements, l’œuvre explore avec profondeur les secrets inquiétants des jinkas, les traumatismes du passé et la force des liens familiaux. Ambitieux et particulièrement prometteur, ce premier tome ouvre la voie à une série passionnante.

Écoute ton cœur, Atami !, chez Delcourt/Tonkam

Sous ses airs de lycéen populaire au sourire désarmant, Atami dissimule un tiraillement que les déclarations quotidiennes de ses camarades ne font qu’exacerber. Car malgré les mots doux qui pleuvent de la bouche des filles, c’est vers les garçons que son cœur s’oriente – une vérité qu’il peine encore à accepter, lui-même.

Ecoute ton coeur, Atami ! tome 1.©Delcourt

Asa Tanuma esquisse un manga sur la romance tout en retenue, où les non-dits pèsent plus lourd que les aveux. Publié au Japon dans le magazine Harta, et en France depuis le 9 avril dans la collection Moon Light de Delcourt/Tonkam, ce récit navigue à contre-courant des codes habituels du yaoi. Pas de fantasmes débridés, ni de clichés flamboyants : ici, le sentiment naît à demi-mot, dans les regards en coin et les silences partagés.

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Avec son trait fin et épuré, presque modeste, Tanuma capte l’indécision adolescente, ce moment suspendu entre le besoin de plaire et le désir d’être vrai. Atami est un protagoniste touchant, en proie à des questionnements sincères sur son identité et ses émotions. Autour de lui gravite un microcosme attachant de personnages, à la fois ordinaires et subtilement atypiques. Ni comédie romantique ni drame lacrymal, Écoute ton cœur, Atami ! trouve un équilibre rare : celui d’une romance introspective, bienveillante, où l’amour s’affirme comme un chemin plus qu’une destination.

Nue’s Exorcist, chez Crunchyroll

Gakurô Yajima n’a qu’un seul objectif : passer inaperçu. Ni les disputes de ses camarades, ni les murmures de l’au-delà ne doivent perturber son quotidien bien cadré. Car oui, Gakurô voit les esprits – et ça ne l’enchante pas. Mais tout bascule le jour où il tombe nez à nez avec Nue, une entité scellée dans une salle oubliée de son lycée. Un pacte, une blessure, et le voilà embarqué dans un tout autre genre de routine : celle d’un exorciste malgré lui.

Nue’s Exorcist.©Crunchyroll

Dans un genre déjà bien balisé avec de grandes œuvres telles que Jujutsu Kaisen ou Blue Exorcist en figures de proue, Nue’s Exorcist se distingue par son ton plus léger, ses personnages aux dynamiques inattendues et cette manière subtile de glisser de la tension dans des moments anodins.

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Nouvelle série shōnen signée Kōta Kawae, le manga mêle affrontements spirituels, créatures mystérieuses et lycéens dépassés dans un cocktail rythmé, sans perdre de vue une certaine tendresse pour ses personnages. Derrière les apparences de comédie surnaturelle, il explore aussi les blessures enfouies, les liens qui se tissent sous la contrainte et les dilemmes moraux d’un monde peuplé d’ombres.

Fire Punch, chez Crunchyroll

Quand le monde s’est figé sous un manteau de glace, Agni et sa sœur Luna n’ont eu d’autre choix que de survivre. Leur don de régénération leur permettait de nourrir les autres, à un prix que personne ne devrait jamais payer. Jusqu’au jour où un homme porteur de flammes éternelles décide de purifier leur village par le feu. Agni brûle, sans pouvoir mourir. Il brûle, et marche.

Avant son oeuvre phare Chainsaw Man, Tatsuki Fujimoto publiait entre 2016 et 2018 sa série Fire Punch, en huit volumes. Moins connu du grand public – mais tout aussi dévastateur –, ce premier long récit pose déjà les fondations de son univers : héros ambigus, violence sèche, fascination pour le corps souffrant et quête absurde de sens dans un monde détraqué. Ici, la vengeance devient moteur narratif, mais elle se décompose au fil des chapitres pour laisser place à quelque chose de plus instable.

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Dès ses débuts, Fire Punch a divisé. Certains y ont vu un récit trop brutal, trop décousu, trop provocateur. D’autres, au contraire, ont été saisis par son audace et sa manière de tout dynamiter : archétypes de héros, récits post-apo, jusqu’au sens même de la rédemption. C’est une œuvre qui dérange autant qu’elle fascine, parfois confuse, souvent géniale, et toujours imprévisible.

Sahashi et les créatures fantastiques, chez Glénat

Quand un vieux monsieur lui propose d’adopter un poussin, Sahashi choisit le moins mignon. Au fil des jours, le jeune garçon apprend de nouvelles choses sur son compagnon « tout riquiqui ». Premièrement : il ne mange que du poulet – frit, de préférence. Ensuite : il est tout sauf riquiqui.

Plus le temps passe, plus il grandit. Il devient plus gros qu’un pigeon, qu’une poule, et même qu’un faucon. En réalité, cette petite bête à plume n’est pas un poussin, mais un phœnix. Avec ses traits précis et ses planches dynamiques, le manga détaille cette amitié improbable entre un garçon ordinaire et un oiseau magique.

Au fil des pages, les compères croisent le chemin d’autres créatures fantastiques et découvrent des récits de vie étonnants. Du garçon-serpent à l’homme-renard en passant par la sirène, chaque rencontre est l’occasion de plonger dans des histoires extraordinaires, drôles et touchantes.

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Ces dernières offrent au récit un rythme bienvenu qui maintient notre attention de la première à la dernière page. Avec son ton léger et ses héros rocambolesques, Sahashi et les créatures fantastiques est une œuvre rafraîchissante qui se dévore en quelques heures.

Anyway, I’m Falling in Love with You, chez Pika

En 2020, le 17e anniversaire de Mizuho tourne au fiasco : son père oublie de lui souhaiter, son crush la rejette sans ménagement et la pandémie fait tomber à l’eau toutes les compétitions sportives prévues pour l’été. C’est dans ce climat morose que l’un de ses quatre amis d’enfance, Kizuki, membre du club de natation, lui déclare soudainement sa flamme. Surprise, troublée, Mizuho ne sait comment réagir face à ce garçon avec qui elle a grandi. Peut-on vraiment tomber amoureuse d’un ami, simplement parce que le monde vacille ?

Depuis cinq ans, Haruka Mitsui raconte cette romance lycéenne dans Anyway, I’m Falling in Love with You, un shōjo qui assume pleinement son genre tout en apportant une touche de réalisme inattendue. Le premier tome est paru en France le 5 février 2025 aux éditions Pika, et le deuxième est attendu pour le 2 avril. Dès les premières pages, le ton est donné : pas besoin d’attendre dix volumes pour qu’une déclaration surgisse, ici l’amour frappe vite – et fort.

À la fois léger et sincère, le récit séduit par sa capacité à capter les élans et les incertitudes de l’adolescence. L’ancrage dans la réalité de l’année 2020, marquée par le Covid et ses répercussions sur la vie lycéenne, renforce l’attachement aux personnages. Parmi eux, les quatre garçons du cercle proche de Mizuho offrent une palette de personnalités nuancées qui enrichit les interactions. L’anime, récemment lancé sur Crunchyroll, parvient à retranscrire cette ambiance pastel et feutrée, même si les dessins se révèlent un peu moins raffinés que dans la version papier.

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Hope You’re Happy, Lemon, chez Mana Books

Autre shōjo dans un décor moins fréquent que les lycées : celui de l’université. Hope You’re Happy, Lemon, signé Mizuki Kishikawa, met en scène Sunao Akiyoshi, un étudiant encore marqué par sa rupture avec Lemon Nishikawa, son amie d’enfance qui l’a quitté en prétendant l’avoir trompé avec trois garçons. Alors qu’il tente de se rapprocher d’une camarade du club de cinéma, Lemon réapparaît sans prévenir. Le lendemain, ils se réveillent l’un dans le corps de l’autre. Commence alors une cohabitation imprévue, entre secrets et quiproquos en cascade.

Publié en France par Mana Books depuis le 6 février, le premier tome a déjà su se faire remarquer : la série a été nommée au Next Manga Awards 2024, où elle a décroché une honorable quatrième place dans la catégorie web manga. Si le principe de l’échange de corps évoque inévitablement Your Name, Hope You’re Happy, Lemon n’a pas la prétention d’égaler l’œuvre de Makoto Shinkai.

Il s’en dégage toutefois une fraîcheur sincère, portée par un ton léger et une mécanique comique bien huilée. Le triangle amoureux, classique du genre, fonctionne ici avec efficacité. Ce qui charme aussi, c’est l’univers visuel pétillant, aux traits ronds et chaleureux, qui donne vie à des héroïnes vives et attachantes. Le cadre universitaire, plus rare en romance, confère une touche de maturité bienvenue, laissant espérer un récit un peu plus intime que les sempiternelles histoires de lycéens.

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Chi – Une vie de chat en France, chez Glénat

Scénarisé par Konami Kanata et dessiné en collaboration avec Catherine Bouvier, Chi – Une vie de chat en France est la suite directe de l’œuvre originale. En effet, ce one shot inédit reprend là où la série nous avait laissés : l’aménagement de la famille et du chaton en France. Nouvelles odeurs, nouvelles personnes, nouveaux paysages… Tout est différent. Au fil des pages, on voit nos héros découvrir la vie parisienne. Jardin des Tuileries, bords de Seine, cafés… On prend plaisir à les voir déambuler dans des décors familiers, goûter aux traditions françaises et à apprendre notre langue. Avec ses couleurs pastels et ses dessins adorables, ce nouvel opus est un petit bonbon qui se dévore d’une seule traite.

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Baby, chez Glénat

Dessinateur et scénariste de manhwas, Chang Sheng est à l’origine de plusieurs séries saluées par la critique, dont Oldman et Yan. Exit l’Opéra de Pékin et les secrets de la royauté : avec Baby, le mangaka revisite le récit postapocalyptique, entre Parasite et The Walking Dead.

Dès les premières pages, l’œuvre annonce la couleur avec des scènes d’action survitaminées et sanglantes. Avec des dessins soignés, précis et nerveux, le manga nous conte l’histoire d’Élisa, une jeune femme attaquée par un parasite inconnu qui transforme les humains en monstres mécaniques – et pourrait ainsi causer l’extinction de l’humanité.

©Glénat

Mi-humaine, mi-machine, elle est infectée, mais pas transformée. En effet, sa main gauche héberge ce mutant nommé Baby, mais elle conserve néanmoins ses capacités et sa forme physique. Un an après cet événement, elle décide de comprendre les origines de ce parasite et ainsi répondre aux questions qui la hantent : pourquoi son corps n’a-t-il pas été complètement modifié ? Pourquoi n’a-t-elle pas muté ? Est-elle différente des autres ?

Décidée à découvrir la vérité, elle quitte sa ville et se lance dans un voyage périlleux. Alors qu’elle se bat pour sa survie, elle fait la rencontre d’une équipe de chercheurs. Ces derniers ont une mission : ramener Alice, une jeune fille qui pourrait être la clé de l’énigme, au sanctuaire des humains.

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Si on regrette une hypersexualisation des personnages féminins, on ne peut qu’apprécier le rythme haletant, les mystères qui prennent de l’épaisseur au fil des planches et les touches d’humour bienvenues de l’œuvre. Enchaînant les scènes d’action, les combats au corps à corps et les duels à l’arme à feu, Baby nous tient en haleine de la première à la dernière page.

Dead Account, chez Kurokawa

Shizumu Watanabe nous plonge dans un univers où les esprits vengeurs s’invitent sur les réseaux sociaux. Publié depuis janvier 2023 dans Weekly Shōnen Magazine avant de rejoindre la plateforme Magazine Pocket, Dead Account compte déjà dix volumes au Japon. En France, le premier a été publié chez Kurokawa le 20 mars, et le deuxième est attendu pour le 15 mai. Une adaptation animée par le studio SynergySP a par ailleurs été annoncée en mars.

L’histoire suit Sōji Enishiro, adolescent de 15 ans et streamer à la réputation sulfureuse, connu sous le pseudonyme « Aoringo ». Derrière ses vidéos violentes et lucratives se cache un objectif bien plus intime : financer les soins médicaux de sa petite sœur. Mais le vernis s’écaille lorsque l’on apprend que celle-ci est morte depuis un mois et que Sōji interagissait avec une entité surnaturelle. Dès lors, il rejoint la Miden Academy, une école formant des exorcistes d’un genre nouveau, chargés de purifier des comptes numériques hantés.

Le postulat de départ se démarque par l’originalité de son univers, mêlant surnaturel et culture numérique. Si le schéma narratif – héros tourmenté, révélations brutales, intégration dans une école secrète – reste familier, il fonctionne efficacement. Visuellement, Sōji évoque par moments Asta, de Black Clover. L’ambiance nous rappelle également celle de Blue Exorcist, entre combats stylisés, armes spéciales et menaces invisibles.

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Kagurabachi, chez Kana

Dans la lignée des grands récits de vengeance, Kagurabachi s’impose dès ses premières pages comme un shōnen à la fois classique dans ses fondations et redoutablement efficace dans son exécution. Porté par une mise en scène millimétrée et une atmosphère ténébreuse, le manga de Takeru Hokazono suit Chihiro Rokuhira, jeune forgeron de 18 ans dont le père a été assassiné sous ses yeux. Armé de la dernière lame enchantée forgée par ce dernier, Chihiro se lance dans une chasse sanglante contre les Hishaku, une organisation de sorciers qui a mis la main sur les armes maudites du clan Rokuhira.

Phénomène incontesté depuis sa parution dans le Weekly Shōnen Jump, le manga a très vite pulvérisé les compteurs sur Manga Plus, surpassant même des titres installés comme Spy × Family. Si le scénario de vengeance semble balisé, la série se démarque par une direction artistique très spécifique : ombrages appuyés, découpage cinématographique et, surtout, un soin tout particulier apporté aux armes, véritables extensions de la psyché des personnages.

Le premier tome, disponible en France depuis le 14 février aux éditions Kana, confirme cette promesse. Dans son ambiance, sa brutalité et son rapport au sacré, le manga évoque autant Jujutsu Kaisen que Bleach, tout en affirmant déjà sa propre identité.

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Tatari, chez Glénat

Tatari, c’est l’histoire d’un chat – mais oubliez tout de suite Chi ou les mascottes mignonnes du manga pour enfants. On parle ici d’un bakeneko (un yōkai, monstre japonais) au caractère rugueux, libre et solitaire. Il trouve pourtant refuge auprès de Takeru et Yuki, un frère et une sœur livrés à eux-mêmes, vivant dans la misère. Une forme d’attachement se noue, jusqu’au jour où Takeru est retrouvé mort dans des circonstances troubles. Tatari, désormais seul avec la petite Yuki, décide de la protéger et de comprendre ce qui s’est réellement passé.

Signé Watari, Tatari est prépublié depuis avril 2023 dans le Weekly Shōnen Sunday, avec déjà six volumes parus au Japon. En France, Glénat propose le premier tome depuis le 5 février. Loin d’être passé inaperçu, le manga a été nommé aux Next Manga Awards 2024 dans la catégorie manga imprimé, salué pour son ton résolument sombre et son atmosphère oppressante.

À l’instar de Kagurabachi, Tatari plonge dans une violence crue et stylisée, où l’ombre et le sang tiennent lieu de décor. C’est une histoire de vengeance, oui, mais portée depuis un point de vue inédit, celui d’un animal. Les antagonistes qui croisent la route de Tatari déploient des pouvoirs aussi singuliers qu’inquiétants et la tension s’articule autour d’un fil rouge : l’assassinat de Takeru, dont les motivations restent mystérieuses.

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Final Fantasy XIV : académie Eorzéa, chez Mana Books

C’était LE manga que les fans de Final Fantasy attendaient. Spin-off original et audacieux, Académie Eorzéa prend la forme d’un one-shot. L’équipe du jeu a d’ailleurs supervisé le scénario, signé Esora Amaichi, afin d’assurer une certaine cohérence. Les personnages emblématiques du MMORPG Final Fantasy XIV Online sont ainsi propulsés dans l’académie Eorzéa (une institution privée née de la fusion entre l’académie de lumière et celle des ténèbres), qui souffre de rivalités internes.

©Mana Books

On retrouve les jumeaux Alisaie et Alphinaud (élèves de première année dans la classe de lumière), Y’shtola (professeure principale des première année), Thancred (professeur principal des deuxième année et professeur de sport), Urianger (professeur de sciences), Zenos (élève de troisième année dans la classe des ténèbres), Asahi (élève de première dans la classe des ténèbres) et sa grande sœur Yotsuyu (élève de troisième année dans la classe des ténèbres), Emet-Selch (professeur principal des troisième année et conseiller d’orientation) ou encore Tataru (directrice de l’académie).

Cette dernière a un objectif : apaiser les tensions entre les deux classes. Et elle a un plan. Pour calmer la situation, elle propose aux deux groupes (celui de la lumière et celui des ténèbres) de se lancer dans une compétition. Chaque clan peut remporter des noix de Kupo grâce à des exploits réalisés à l’intérieur ou à l’extérieur de l’établissement scolaire. À la fin du semestre, celui qui a accumulé le plus de points obtient le droit de réaliser son vœu le plus cher.

©Mana Books

L’intrigue suit alors cette bande d’adolescents lors d’épreuves imposées, comme des olympiades, mais aussi dans leur quotidien, à la plage ou à l’académie. Accessible à tous – même ceux qui ne sont pas familiers de l’univers de Final Fantasy –, ce manga fait aussi de nombreux clins d’œil aux aficionados avec, notamment, un livre sur la maîtrise de l’écho, l’attaque d’un calamar géant, ou encore la présence des mogs et des noix de Kupo. Malgré des dessins qui s’éloignent du jeu originel, ce one-shot très rythmé reste très fidèle à son univers.

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Kill Blue, chez Crunchyroll

La vie de Jûzô Ôgami, tueur à gages méthodique au regard fatigué et à l’humour aussi noir que ses missions, bascule le jour où une guêpe le pique. Transformé malgré lui en adolescent de 12 ans, cet expert des éliminations discrètes se retrouve dans le cadre le moins compatible avec ses talents : un collège.

Sous couverture pour protéger les intérêts de son organisation, Jûzô oscille entre le chaos des cours de récréation et ses instincts de professionnel du crime. Ce décalage absurde, où le danger côtoie les crises d’adolescence, fait tout le sel d’un récit aussi inattendu que rafraîchissant.

Prépublié dans le Weekly Shōnen Jump depuis 2023, Kill Blue n’a pas tardé à atterrir en France, édité par Crunchyroll depuis octobre 2024. Cette œuvre signée Tadatoshi Fujimaki, connu pour sa série Kuroko’s Basket, explore ici un tout autre terrain. Loin des matchs de basketball, il met en scène un jeu de miroirs entre la vie quotidienne et les ombres du crime organisé. Ce contraste donne naissance à un univers hybride, entre action explosive et comédie, qui séduira immédiatement les amateurs de récits bousculant les conventions.

©Shueisha/Crunchyroll

Dans son absurdité maîtrisée, Kill Blue n’est pas sans rappeler l’esprit de Detective Conan ou encore l’ironie mordante de Sakamoto Days. Mais là où Fujimaki se démarque, c’est dans sa manière de creuser les dilemmes de son personnage principal, perdu entre un passé de sang et une seconde chance aussi chaotique qu’inattendue, entre les courses-poursuites et les contrôles de mathématiques.

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Jaadugar, la légende de Fatima, chez Glénat

Loin des rues bruyantes de Tokyo ou de la campagne japonaise, Jaadugar, la légende de Fatima est un seinen historique qui plonge ses lecteurs au cœur de l’Empire mongol du XIIIᵉ siècle. Ce récit suit le destin de Sitara, une jeune esclave persane dont la soif insatiable de savoir la propulse au centre des intrigues d’un monde déchiré par les conquêtes et les ambitions politiques. Sa rencontre avec Töregene, la sixième épouse de l’empereur, marque un tournant décisif dans sa vie. Rebaptisée Fatima, elle s’engage dans un voyage où la connaissance devient une arme indispensable pour défier les puissants.

Imaginé par la mangaka Tomato Soup, Jaadugar mêle réalité et fiction. Publié au Japon sous le titre Tenmaku no Jaadugar, le manga a rapidement attiré l’attention, remportant des distinctions comme le titre de manga féminin de l’année 2023 et une nomination au Manga Taisho 2024.

En France, il a été accueilli par les éditions Glénat, qui en ont lancé la publication en septembre 2024. Avec trois tomes déjà disponibles (le plus récent est sorti le 5 mars dernier), cette œuvre s’impose comme une lecture incontournable pour les amateurs de récits historiques.

©Glénat

Entre fresque romanesque et introspection personnelle, elle met en lumière des personnages féminins résilients évoluant dans un empire en pleine effervescence. Le style distinctif de Tomato Soup, caractérisé par des traits ronds et expressifs, contraste subtilement avec la gravité des thèmes abordés, tels que les conflits historiques et les quêtes personnelles. Ce mariage entre douceur visuelle et profondeur narrative offre une plongée rare et précieuse dans une époque fascinante.

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Ruridragon, chez Glénat

C’est LA nouvelle pépite du Shonen Jump (le magazine de One Piece et Dr Stone). Véritable phénomène au Japon, Ruridragon débarque en France en juillet 2025. On a eu l’occasion de le lire en avant-première, et on a complètement craqué pour son héroïne. Le manga nous conte l’histoire de Ruri Aoki, une adolescente ordinaire qui se réveille un matin avec des cornes sur la tête. C’est alors que sa mère lui révèle un secret jusqu’à présent bien gardé : son père est un dragon japonais.

©Glénat

Alors que Ruri tente de s’adapter à ces bouleversements, elle devient l’attraction de son lycée. Certains de ses camarades la regardent avec fascination, d’autres avec crainte ou indifférence et des rumeurs commencent à circuler à son sujet. Est-elle une nouvelle arme biologique ? Un démon issu de la mythologie hindoue ? Un cobaye ?

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Au fil des jours, l’adolescente découvre de nouvelles capacités et tente de s’habituer à ce corps qui est en pleine mutation. Derrière son ton léger, son humour décalé et son scénario savamment rythmé, Ruridragon nous offre une belle réflexion sur de nombreuses thématiques comme l’adolescence, l’identité, le consentement, la bienveillance ou encore les secrets de famille. En seulement quelques chapitres, le premier tome parvient à poser les bases solides d’une série qui pourrait bien devenir un incontournable.

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Article rédigé par
Agathe Renac
Agathe Renac
Journaliste