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6 raisons pour lesquelles il faut absolument regarder l’anime Chainsaw Man

11 octobre 2022
Par Ugo Bocchi
Overdose d’hémoglobine à venir avec Denji, Pochita, Makima, Aki ou encore Power.
Overdose d’hémoglobine à venir avec Denji, Pochita, Makima, Aki ou encore Power. ©Tatsuki Fujimoto, MAPPA

C’est l’événement manga de cet automne : l’anime de Chainsaw Man arrive sur Crunchyroll et voici six bonnes raisons de se laisser tenter par l’aventure.

Ça va saigner ! Après presque deux ans d’attente, les fans de Chainsaw Man vont enfin être récompensés. L’un des mangas les plus populaires du moment, mais aussi l’un des plus gores, va enfin être disponible en anime. Le premier épisode sort le 11 octobre et la suite suivra chaque semaine.

1 Un rythme haletant largement bienvenu

À peine le temps de terminer le premier chapitre qu’un bain de sang inonde le lecteur. Chainsaw Man va vite et c’est plutôt agréable de ne pas se perdre, comme dans la plupart des mangas, dans des descriptions et une contextualisation initiale souvent rébarbatives. L’intrigue est claire, sans pour autant perdre en finesse, ni densité : Denji (c’est le personnage principal) est endetté, et c’est pourquoi il travaille en tant que chasseur de démons pour des yakuzas. Sauf qu’il se fait trahir et tuer par un des mafieux avec lequel il était en contact.

Après avoir fusionné avec son chien-démon-tronçonneuse Pochita, il ressuscite et devient un homme tronçonneuse. Il est ensuite recruté par une équipe gouvernementale, la Section spéciale 4, pour partir à la chasse du Démon-Flingue. Et tout ça en moins d’un chapitre. Une cadence infernale logiquement suivie par l’anime, ce qui offre notamment une première scène de combat particulièrement savoureuse et intense dès les premières minutes de visionnage.

2 Un héros pas franchement héroïque

Autre particularité de Chainsaw Man : le caractère singulier de Denji. Alors que la plupart des héros de manga rêvent de gloire, de bravoure, d’histoires d’amour, de sacrifice et d’aventures, l’homme tronçonneuse veut juste une vie normale. Il veut manger à sa faim, et ne pas devoir vendre un rein, un œil, ou pire, pour rembourser ses dettes. Il veut dormir dans un lit et avoir un travail sans craindre pour sa vie à chaque instant – ce qui le rend humain et attachant.

Seule ombre au tableau : comme beaucoup de héros de mangas, il n’est pas très lucide, ni très réfléchi et très fin quand il a des papillons dans le ventre. Ce caractère est parfois limite pour un shōnen, mais il faut croire que les frontières de la pudeur ont reculé depuis quelques années.

3 Un style épuré et authentiquement gore

Aucun doute là-dessus, le trait du mangaka Tatsuki Fujimoto (également auteur de Fire Punch) est pur, précis, taillé à la serpe, sans artifice ; et pourtant, il donne toujours l’impression d’être un peu brouillon, en mouvement, vif, bref et anarchique. Cette dualité fait justement la force de Chainsaw Man. Un style hybride, dynamique, évolutif. Le studio Mappa (derrière l’anime de Jujutsu Kaisen et de la dernière saison de L’Attaque des Titans) s’est chargé d’adapter l’homme tronçonneuse en anime et a su parfaitement prendre le relais : la photographie est sombre et sanguinolente à souhait.

4 L’humour – très noir – est au rendez-vous

C’est la touche spéciale de Chainsaw Man : le cynisme. Le sarcasme dont font preuve les différents personnages du manga n’est pas courant dans les shōnen, mais le ton est très réussi et cohérent avec l’ambiance trash des versions dessinées ou animées. La relation entre Makima, chasseuse de démons et supérieure de Denji, et ce dernier en est le meilleur exemple. Denji tombe éperdument amoureux d’elle alors qu’elle le considère littéralement comme son chien.

Elle exige de lui qu’il réponde « oui » ou « wouf » à toutes ses demandes. Elle ne cesse de le manipuler, de lui promettre monts et merveilles, ce qui finit par devenir drôle, puisque Denji en joue également. Entre Aki, collègue de la section spéciale 4, et Denji, la rivalité tourne aussi au ridicule, au risible, à l’absurde : les deux testent leur virilité à plusieurs reprises et ça les rend aussi touchants qu’amusants. Enfin, la présence d’une tueuse qui prend le nom de Père Noël peut aussi donner le ton de la série.

5 Des inspirations évidentes

Les clins d’œil sont légion dans Chainsaw Man et c’est même l’une des raisons qui explique sa popularité en ligne. L’apparence des démons et les différents styles régalent constamment la communauté en références plus ou moins volontaires. Le parallèle le plus évident ? Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper. Mais ce n’est pas tout. Tatsuki Fujimoto a également concédé s’être inspiré de Cartman de South Park pour créer le personnage de Power.

Les costumes des chasseurs de démons sont également influencés par ceux du casting de Reservoir Dogs, de Quentin Tarantino. Il y a d’ailleurs beaucoup de Kill Bill et de Berserk dans Chainsaw Man, tant dans le côté brut de décoffrage que nihiliste. La relation entre Pochita et Denji a également beaucoup à voir avec celle de Jake et Finn dans Adventure Time.

6 Un casting constamment sur la sellette

Attention à ne pas trop s’attacher aux nombreux personnages, car ils peuvent disparaître en un clin d’œil ! À l’instar de Game of Thrones, aucun membre du casting, gentil comme méchant (ces derniers, authentiquement machiavéliques, sont d’ailleurs l’une des grandes réussites de Chainsaw Man) ne bénéficient d’une protection spéciale de la part de Tatsuki Fujimoto. Ou comment tenir en haleine à chaque rendez-vous lecteurs et spectateurs.

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Article rédigé par
Ugo Bocchi
Ugo Bocchi
Journaliste