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Séance de rattrapage : nos pépites du mois de juillet

03 août 2024
Par La rédaction
“That '90s Show” saison 2 a démarré au mois de juin 2024 sur Netflix.
“That '90s Show” saison 2 a démarré au mois de juin 2024 sur Netflix. ©Netflix

Films, séries, musique, romans, jeux… Chaque mois, des centaines d’œuvres sont diffusées dans les salles obscures, sur les plateformes ou dans les librairies. Face à cette offre colossale, le choix est difficile. La rédaction de L’Éclaireur vous dévoile ses trouvailles du mois.

1 La série That ’90s Show sur Netflix

La saison 2 de That ’90s Show – spin-off de la production culte portée par Mila Kunis et Ashton Kutcher – a débarqué le 27 juin dernier sur Netflix. L’occasion de retrouver Leia pour de nouvelles vacances estivales. La jeune fille est de retour à Point Place, chez le colérique Red et la pittoresque Kitty, ses grands-parents, aux côtés de ses amis. Dans cette nouvelle salve d’épisodes, cette belle bande de bras cassés tente de naviguer à travers l’été entre première beuverie, premier job, et première fois.

Le ton n’a pas changé, et les ressorts de la série mère sont toujours aussi présents pour notre plus grand plaisir. Aussi drôle qu’attachante, cette galerie de personnages nous rappelle avec plaisir les dynamiques de That ’70s Show, tout en offrant quelques fulgurances bien senties et inédites, propres aux années 1990.

Bande-annonce VO de That’s 90’s Show sur Netflix.

Divisée en deux parties, cette deuxième salve prend son temps pour renouer avec ses héros, tout en parvenant à développer de nouveaux arcs narratifs. Entre relation longue distance, séparation, tromperie, avec en parallèle un regard tendre porté sur le mariage, le désir, et les années qui passent, That ’90s Show montre ainsi qu’il a du cœur.

Malgré son aspect sitcom parfois dépassé, la série saura ravir les abonnés de la plateforme pour tout ce qu’elle convoque de nostalgique en nous, avant une deuxième partie diffusée le 24 octobre prochain sur Netflix.

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2 Le documentaire Life is not a competition, but I’m winning sur Mubi

Qui dit mois de juillet, dit forcément Jeux olympiques de Paris. Alors que la compétition internationale bat son plein depuis le 26 juillet, la plateforme Mubi propose à ses abonnés de découvrir le documentaire de Julia Fuhr Mann, Life is not a competition, but I’m winning. L’angle est inédit et interroge le destin de celles et ceux à qui l’on a interdit de participer à de grandes compétitions en raison de leurs différences.

Dans cette production, entrecoupée de séquences de fiction sur un collectif d’athlètes queer-féministe, la réalisatrice suit plus particulièrement le parcours d’Amanda Reiter, marathonienne bavaroise transgenre et Annet Negesa, coureuse ougandaise de 800 mètres, afin de recueillir leur sentiment, mais surtout leur rendre hommage.

Bande-annonce du documentaire Mubi, Life is not a competition, but I’m winning.

Puissant, Life is not a competition, but I’m winning offre un nouveau regard sur la compétition sportive, à l’occasion des JO de 2024, et donne à voir deux trajectoires particulièrement inspirantes. Le documentaire est actuellement disponible sur Mubi.

Lorsque deux amis décident de monter une petite combine visant à vendre dans l’épicerie, à la nuit tombée, leur propre marchandise, ça donne Presque légal de Max Mauroux. Dans ce film, en salles depuis le 17 juillet, Félix et Vincent ont du mal à trouver leur place dans le monde du travail. Pour avoir une chance de s’en sortir, ils décident donc de réunir une bande d’experts pour mettre au point un plan « pas complètement illégal ».

Rappelant les comédies loufoques américaines héritées de la grande époque de Judd Apatow, Presque légal est une proposition de cinéma drôle et détonante portée par une galerie de personnages hauts en couleur, ainsi que des seconds rôles hilarants, parmi lesquels on croise notamment l’humoriste Jérôme Niel, ou encore l’éternelle Marie-Anne Chazel de la troupe du Splendid.

Bande-annonce de Presque légal.

Véritable film de bande, Presque légal s’appréciera entre amis au cinéma. Entre situations hilarantes, dialogues qui fusent, mais aussi une bande originale signée Miel de Montagne, le film de Max Mauroux a tout du divertissement idéal estival.

4 La BD Pauvre meuf !, d’Éléonore Costes

On a grandi avec les vidéos Éléonore Costes et son travail au sein de Golden Moustache a longtemps été une bouffée d’air frais dans notre quotidien. Plus de 10 ans après ses premières vidéos sur YouTube, elle nous a bluffés avec sa série Bouchon, qu’on a découverte en avant-première au festival Series Mania puis sur Arte. Avis à ceux qui ont aimé cette production sensible et émouvante : vous allez adorer Pauvre meuf !. Cette BD est d’une justesse incroyable, et on n’en ressort clairement pas indemne.

Bande-annonce de Bouchon.

L’actrice, scénariste, réalisatrice, musicienne et autrice – rien que ça – nous offre un récit intime dans lequel elle explore son passé, ses traumatismes et ses insécurités. Une histoire qui aurait pu être très banale, mais qui brille par sa sincérité et sa subtilité. Derrière des dessins aux traits fins et innocents, Éléonore Costes décrit avec beaucoup de justesse la dépression, le sentiment de déréalisation, la violence banalisée dont les femmes sont victimes, ou encore la conséquence des agressions sexuelles sur ces dernières.

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Avec Pauvre meuf !, l’autrice montre sa capacité à capturer des moments et des sentiments qui semblent anodins, mais qui sont finalement universels. La difficulté à trouver sa place dans la société, l’impression d’être déconnecté de la réalité et en décalage avec les autres, la peur d’échouer… Nombre d’artistes ont évoqué ces problématiques, mais pour la première fois, on a la sensation de lire notre propre histoire et on se sent (enfin) compris. Préparez les mouchoirs : cette BD très touchante se dévore d’une seule traite, et elle risque de vous bousculer plus que vous ne l’aviez imaginé.

5 Le trimestriel Sphères

« Petites communautés, grandes histoires », nous tease le magazine en préambule de son site Internet. Tous les trois mois, le média « explore une communauté de passionnés » à travers des portraits, des reportages et des enquêtes. Athlètes olympiques, tatoués, danseurs, Marseillais… Le trimestriel nous conte des histoires étonnantes et se passionne pour des groupes très différents. On y retrouve des personnalités déjà identifiées sur la scène nationale et internationale (Redouane Bougheraba, Nikita Bellucci, Alex Lutz, Seth Gueko, Michel Hazanavicius…), mais aussi des récits plus confidentiels (mais tout aussi captivants).

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Les invités nous surprennent, les titres nous étonnent et les articles nous captivent : Sphères fait partie de ces rares médias qui prennent encore le temps de s’immerger dans des sujets longs et qui sortent du cadre – et ça fait du bien. Dans le train, sur la plage, ou entre deux réunions, on ne peut que vous recommander la lecture de ce petit OVNI très intelligent et percutant.

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