Polar, SF, fantasy, romance… Autant de genres qui nous sont familiers. Mais si vous entendez parler de littérature young adult, de dark romance ou de chick-lit, savez-vous exactement de quoi il s’agit ? Les grands styles littéraires se déclinent en de multiples sous-genres, voici un décryptage de ces nouveaux venus.
| Young Adult
Appelée littérature jeune adulte dans la langue de Molière, elle s’adresse de prime abord à des lecteurs adolescents. Cependant, le succès de cette littérature dépasse les limites initiales de l’âge et les jeunes adultes, jusqu’à environ 30 ans, font également partie des lecteurs.
Ce sous-genre regroupe une littérature variée dont le point commun est que les personnages partagent la même tranche d’âge que le lecteur et évoluent en même temps que lui quand il s’agit d’une saga. Car les romans Young Adult sont nés avec Harry Potter de J.K. Rowling, l’autrice ayant su faire tomber les barrières entre littérature jeunesse et fiction adulte : son œuvre a autant séduit les enfants que leurs parents… et leurs grands-parents !
Parmi les autres grands classiques de la littérature Young Adult, on peut citer Hunger Games, Nos étoiles contraires ou encore L’Été où je suis devenue jolie. Tous ont la particularité d’avoir été adaptés en films ou en série.
| Cosy mystery
On le dénomme aussi cosy crime, mais la recette reste la même : un roman policier dont les ingrédients principaux sont une enquête (sur un meurtre la plupart du temps) et de l’humour. Ce sous-genre s’est beaucoup développé ces dernières années, notamment grâce à l’autrice britannique très prolifique M.C. Beaton, dont les œuvres sont peu à peu traduites en français.
Dans les cosy mysteries, les détectives sont amateurs, il s’agit la plupart du temps de femmes, l’action se passe le plus souvent dans un cadre bucolique et champêtre ou dans une petite communauté, les personnages sont attachants et le sang et la violence sont absents. La plupart des auteurs de ce sous-genre littéraire sont anglophones, mais on trouve aussi quelques francophones, à l’image de Nadine Monfils, autrice de l’excellente série Les Folles enquêtes de Magritte et Georgette, ou de Margot et Jean Le Moal qui ont déjà sorti cinq tomes de leur série Bretzel et Beurre salé.
Côté étranger, on peut citer Les Thés meurtriers d’Oxford, une série qui compte pour l’instant une dizaine de romans écrits par H.Y. Hanna, et dont le dernier, Un soupçon de lait, est sorti le 1er mai. La Britannique Ann Granger est également à découvrir, notamment pour sa série Lizzie Martin qui se déroule dans l’Angleterre victorienne.
| Romantasy
Ce sous-genre est la contraction de romance et de fantasy, et fait donc la part belle aux histoires d’amour se déroulant dans un univers fantastique, avec ce qu’il faut de magie, de surnaturel et de créatures variées. Si la romance entre les personnages n’est pas toujours l’essentiel de l’histoire, elle n’en reste pas moins un arc très important.
Si vous souhaitez découvrir ce sous-genre littéraire, tournez-vous vers Un palais d’épines et de roses de Sarah J. Maas, ou Le Royaume assassiné d’Alexandra Christo. Pour les adeptes de la mythologie, il y a aussi de quoi faire puisque l’une des tendances de la romantasy est la relecture des grands mythes dans un contexte contemporain : Hadès et Perséphone de Scarlett St. Clair en est un parfait exemple.
| Bit-lit, lui-même sous-genre de l’urban fantasy
Si Twilight vous vient en tête en lisant la description de cette catégorie, vous avez tout juste : la saga écrite par Stephenie Meyer en est le fer de lance. Des auteurs français se sont aussi essayés à ce genre, à commencer par Aurélie Venem, dont la saga Samantha Watkins ou Les Chroniques d’un quotidien extraordinaire connaît un joli succès.
On reste dans la même veine que la romantasy, mais les romances sont cette fois-ci centrées sur les vampires. Le nom de ce sous-genre littéraire vient d’ailleurs de la contraction du verbe anglais bite (« mordre ») et de lit pour « littérature ». Il a été inventé par la maison d’édition Bragelonne qui en a d’ailleurs déposé la marque. Pour être tout à fait précis, la bit-lit est un sous-genre de l’urban fantasy dont les histoires se déroulent dans un milieu urbain contemporain, où cohabitent le monde que nous connaissons et un univers surnaturel.
| Dark romance
La romance sombre comme on l’appelle en français est un sous-genre littéraire dans lequel les personnages vivent des romances « interdites » avec des mises en scène de relations parfois condamnées par la morale ou par la loi (inceste, prostitution…). Les protagonistes sont d’ailleurs souvent de jeunes adultes qui découvrent leur sexualité.
La dark romance est apparue dans les années 2010. Fifty Shades of Grey aurait été un déclencheur pour la naissance de ce sous-genre, même si l’œuvre d’E. L. James est jugée trop sage pour être de la dark romance. Parmi les titres de ce sous-genre littéraire, on trouve notamment Calendar Girl d’Audrey Carlan, qui raconte l’histoire de Mia, une jeune fille qui devient call-girl pour rembourser une dette contractée par son père et qui, chaque mois, se retrouve dans une nouvelle ville pour rencontrer un nouvel amant.
| Chick-lit
Nous voici une nouvelle fois devant un mot-valise anglophone : chick signifie « poulette » ou « poupée » tandis que lit est toujours la contraction de littérature. Dans la chick-lit, les femmes sont les personnages principaux, elles ont généralement la trentaine, sont indépendantes et veulent trouver le grand amour, comme Carrie Bradshaw ou Bridget Jones.
Les romans sont souvent écrits à la première personne, avec un ton plutôt léger, parfois moqueur. Si les histoires d’amour sont au cœur de l’histoire, les romans de chick-lit s’intéressent aux relations au sens large, qu’elles soient familiales, amicales ou autre. Parmi les autres grands classiques de ce sous-genre, on retient également Le Diable s’habille en Prada de Laura Weisberger, ou Ma vie, mon ex et d’autres calamités, le premier roman de Marie Vareille paru en 2014.
| Grip-lit
Nous voici cette fois-ci devant le verbe anglais grip qui signifie « saisir » ou « agripper ». Forcément, cela ne dit pas d’emblée quoi que ce soit sur le contenu des livres. Les romans de grip-lit se caractérisent par leur suspens : il s’agit de thrillers psychologiques dans lesquels les personnages féminins ont une place centrale. Le cinéma est particulièrement friand de ce type de romans, comme en témoignent les adaptations de Gone Girl de Gillian Flynn (Les Apparences en français) ou de La Fille du train de Paula Hawkins.
Si ce sous-genre vous tente, vous pouvez également vous diriger sans crainte vers Maestra de L.S. Hilton ou Te laisser partir de Clare Mackintosh.
