
Préparez-vous à découvrir de nouvelles licences fortes au rayon manga. C’est le phénomène Phantom Busters qui ouvre le bal début avril, avec l’incontournable Minecraft sur ses talons et quelques surprises moins médiatisées qui méritent également le détour.
| Phantom Busters
Si le manga Phantom Busters a droit à une édition collector dès son premier volume, c’est parce qu’il s’agit du lancement le plus prometteur du moment dans la catégorie des mangas shônen. L’éditeur Ki-oon croit très fort en cette nouvelle série qui devrait plaire aux fans de DanDaDan et de Chainsaw Man grâce à son rythme décomplexé. Dans un contexte qui pourrait très bien être celui d’un S.O.S. Fantômes nouvelle génération, l’histoire de Phantom Busters met en scène un groupe de spécialistes ayant déclaré la guerre aux ectoplasmes errants.
Entouré de deux camarades dotés de talents psychiques rares, le protagoniste décide de fonder un club d’occultisme secret dans le but de débarrasser le monde des esprits frappeurs. Cette comédie fantastique se démarque à la fois par sa thématique et par sa galerie de héros survitaminés, son ambiance loufoque et son action effrénée. Au Japon, elle a connu un départ fulgurant dans le magazine Jump SQ. Le premier tome en édition limitée renferme des badges et des cartes à collectionner.
| La cuisine du Tengu
Les lecteurs français ont la chance d’avoir accès, dès le mois d’avril, aux deux premiers volumes de La cuisine du Tengu, grâce à l’initiative du Lézard noir qui se lance dans la publication de cette nouvelle série. Nommée parmi les prétendants au titre du prix Tezuka en 2022, cette œuvre combine les ficelles du thriller et celles du manga gastronomique pour tisser un canevas inattendu et savoureux.

Au Japon, les tengus sont des êtres mythologiques, parfois considérés comme des démons. Le récit se sert de tous ces éléments fantastiques pour proposer une tranche de vie mouvementée qui délivre une nouvelle facette du Pays du soleil levant.
| Minecraft, le manga officiel
Dans le sillage du lancement du film au cinéma, le phénomène Minecraft tente également une percée sur la scène manga avec une adaptation officielle. Rappelons que tout a commencé par le biais du jeu vidéo dont la popularité sans précédent s’est envolée au point de permettre à la licence de dépasser les 300 millions de vente.
Sous-titrée Voyage au bout du monde, cette série de mangas reprend les mêmes arguments insolites, à commencer par son monde cubique propice à l’exploration et son héros capable de fabriquer n’importe quel type d’objets grâce à sa pioche de mineur. L’histoire et le dessin s’adressent clairement à un public assez jeune, mais le manga multiplie les hommages au jeu vidéo à l’aide de clins d’œils appuyés.
| Young Ladies Don’t Play Fighting Games
C’est bien connu, les filles ne jouent pas aux jeux vidéo… Du moins, c’est que ce l’on racontait avant que la société ne voie les mentalités évoluer. Pas de chance pour Aya, elle est élève dans une prestigieuse école où chaque demoiselle est formée dans l’espoir de devenir une véritable lady.
Mais les apparences sont souvent trompeuses et la jeune fille va rapidement percer le secret de l’idole du lycée que l’on surnomme « le Lys blanc ». De fil en aiguille, toutes deux vont apprendre à se connaître et devenir accros aux jeux de combat…
| Boichi SF Short Stories
Bien connu des amateurs de BD japonaises pour ses séries Sanctum, Sun-Ken Rock et Dr. Stone, le mangaka Boichi s’autorise une parenthèse rafraîchissante dans le domaine de la science-fiction. Sa démarche prend la forme d’une série de nouvelles réunies dans une collection baptisée Boichi SF Short Stories : les voyageurs de l’espace-temps.
Avec une maturité évidente dans le traitement de la narration et du dessin, l’auteur aborde tous les sujets qui pourraient agiter notre société dans un avenir plus ou moins proche. On y parle bien sûr de l’IA, mais aussi des robots, des extraterrestres, du non-respect de la planète, des voyages interstellaires et même de la vie éternelle.

| Ils étaient dix
Il s’appelait jadis Dix petits nègres, mais le roman d’Agatha Christie connaît un nouvel élan depuis qu’il a été renommé Ils étaient dix dans sa version française. Le voilà donc transposé en version manga par une autrice japonaise désireuse de faire connaître cette histoire passionnante aux plus jeunes.
Les deux premiers tomes étant lancés simultanément, on peut rapidement se laisser happer par l’intrigue qui devrait se conclure au bout de trois volumes. Une série courte, mais intense sur le plan du suspense, servie par une galerie de personnages très joliment dessinés.
| City Hunter Spin-off : la vie pas si paisible d’Umibozu
Spin-off de la série Nicky Larson, le manga City Hunter Gaiden se focalise sur le quotidien mouvementé du taciturne Umibozu, plus connu des Français sous le pseudonyme évocateur de Mammouth.
Sur un scénario de Tsukasa Hôjô, l’auteur original de la saga, le récit s’amuse à détourner le caractère très fermé du barman pour imaginer des gags rocambolesques. Un moyen amusant de faire ressortir la vraie personnalité de ce colosse qui camoufle un cœur sensible et doux en décalage avec sa carrure de catcheur. De quoi faire de lui la nouvelle star des réseaux sociaux !
| Erio & The Electric Doll
Les univers steampunk n’ont jamais cessé d’inspirer la pop culture. Si vous avez aimé le film d’animation Steamboy, ne passez pas à côté du manga Erio & The Electric Doll. Cette nouvelle série injecte un certain nombre d’éléments futuristes dans son propos pour introduire dans son histoire des notions telles que l’intelligence artificielle ou la création d’individus mécaniques autonomes.
La paix semble définitivement impossible entre les droïdes et les humains qui n’ont pas eu d’autre choix que de renoncer à l’électricité pour empêcher les robots de prendre leur place. Mais cela n’empêche pas une belle amitié de naître entre deux individus que tout sépare.