Critique

100 ans de Disney en une exposition

16 avril 2025
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100 ans de Disney en une exposition
©Disney

En 1923, un certain Walter Elias Disney fondait la petite entreprise Disney Brothers Studio, désormais connue sous le nom de The Walt Disney Company. L’exposition Disney100 célèbre son centenaire partout dans le monde et aujourd’hui à Paris. Retour sur cette success-story digne d’un conte de fées !

Ni tout à fait exposition muséale ni tout à fait parc d’attractions, Disney100 relève plutôt de l’expérience. Ici, les objets prennent vie. Le visiteur peut interagir avec eux. Conçue aux États-Unis, cette exposition interactive, ludique et didactique, embarque le visiteur dans un voyage à travers le temps et l’histoire de The Walt Disney Company. On parcourt ainsi un siècle de création et d’évolution, allant de Mickey à l’écologie, en passant par les technologies, la musique, les traits de caractères des personnages, ou encore les univers de Star Wars, Pixar et Marvel. 

La galerie « The Magic of Sound and Music » de Disney100 : l’exposition.©Disney 

Une touche de magie sur plus de 250 pièces

Principalement constituée d’œuvres peu montrées et issues de Walt Disney Archives, l’exposition se scinde en dix chapitres, soit dix galeries soigneusement scénographiées, avec un sens du spectacle irréprochable. « J’ai la chance de pouvoir régulièrement me plonger dans ces archives, mais je dois admettre qu’ici, je les redécouvre. Elles ont été sublimées. Par exemple, la fameuse boule à neige de la Cathédrale Saint-Paul datant de 1964 qui sert de point de départ à la chanson Nourrir les p’tits oiseaux de Mary Poppins est exposée dans une vitrine. Grâce à une illusion d’optique, des oiseaux blancs tournent autour, comme autour du monument dans le film. L’exposition permet donc de découvrir des pièces rarement montrées avec une touche de magie en plus », se réjouit Sébastien Durand, expert Disney et pop culture, spécialiste des liens entre The Walt Disney Company et la France.

Le cheval du carrousel utilisé par la légende de Disney, Julie Andrews, dans Mary Poppins (1964), exposé dans la galerie « Where Do the Stories Come From? ».©Disney 

À Paris, les commissaires ont mis des coups de baguettes magiques sur plus de 250 pièces pour les dépoussiérer et les magnifier, dont des œuvres d’art, des sculptures utilisées pour l’animation, ainsi que des costumes et des accessoires. Cela inclut un croquis de Bambi (1942), le cheval du carrousel de Mary Poppins (1964) utilisé par Julie Andrews, la robe rouge de Cruella (2021) portée par Emma Stone, ou encore le manche du sabre laser de Skywalker, issu du film Stars Wars : l’ascension de Skywalker (2019). Petit bémol : l’exposition contient un nombre non négligeable de reproductions.

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La naissance de Mickey et Minnie

Parmi ce lot impressionnant, une pièce a particulièrement retenu notre attention, comme celle de Sébastien Durand : le premier dessin connu de Mickey réalisé sur papier au crayon de couleur et à la mine de plomb. « Cette œuvre fabuleuse provient du musée Disney de San Francisco. Il s’agit d’une planche contenant les tout premiers traits de Mickey. Elle est datée de mars 1928, et probablement plus précisément du 15 mars 1928. Mais, entre historiens, nous nous disputons sur la date exacte comme sur le nombre de mains qui ont participé à cette création. Walt Disney et Ub Iwerks, c’est certain ! Mais peut-être aussi celles du célèbre animateur Les Clark, dont la patte est identifiable. Ici, nous voyons qu’ils sont en train de chercher le style de Mickey. Walt Disney, qui n’était pas un grand dessinateur, avait eu l’idée de ce personnage quelques jours avant, dans le train qui le menait de New York à Los Angeles. Il en a parlé à Ub Iwerks, grand artiste. Ils ont donc posé ici les bases graphiques du personnage, puis ils lui ont ajouté des longs cils et une jupe. Ce sera Minnie ! »

De la conquête de l’espace à l’écologie

« Tant qu’un personnage ne devient pas une individualité, on ne peut pas le trouver crédible », disait Walt Disney. Tout son art repose sur la création de ces personnages et des caractères qui leur sont associés, comme le montre le parcours. Il faut reconnaître que l’artiste avait un talent sans pareil pour imaginer des méchants fascinants, comme le souligne Sébastien Durand : « En sortant de la première de Blanche-Neige et les sept nains, Alfred Hitchcock a dit qu’il aurait aimé créer un méchant comme La Reine. Pour lui, plus le méchant était réussi, plus le film l’était aussi. »

Le costume de Black Panther (Black Panther, 2018), des casques et masques de personnages de Marvel Studios, et le bouclier de Captain America (Captain America: Civil War, 2016), présentés dans la galerie « The Spirit of Adventure and Discovery ».©Disney
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Mais, l’exposition insiste également sur les incroyables talents de conteur de Walt Disney. « Pour Stan Lee, c’était un dieu en la matière. George Lucas acquiesçait ! », rappelle Sébastien Durand. Pas étonnant alors que The Walt Disney Company ait aspiré Lucas Film, Marvel et Pixar, eux aussi particulièrement brillants dans ce domaine. Ils ont toute leur place ici, d’autant que les commissaires rappellent que Walt Disney était fasciné par l’espace et la technologie tout en étant un fervent écologiste !

La galerie « Innoventions » à Disney100 : l’exposition.©Disney 

Tout a commencé avec une souris et le rêve se poursuit 100 ans plus tard avec une multinationale et des parcs d’attractions partout dans le monde. Disney100 célèbre ce parcours unique, ancré dans les évolutions technologiques et donc elle-même innovante, truffée d’installations interactives et immersives.

Exposition Disney100 à Paris Expo, porte de Versailles. Réserver sa place sur la billetterie Fnac.

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