
Voici nos recommandations d’expositions pour la période des fêtes : du street-art aux expositions technologiques immersives, en passant par les grandes icônes de l’art, chacun pourra s’y retrouver !
1 CAPITALES – 60 ans d’art urbain à Paris
Invader, Miss Tic, André, Swoon ou Banksy… autant d’artistes qui, par l’art urbain, ont redessiné Paris et ont habitué nos regards à de nouveaux langages visuels. Avec l’exposition CAPITALE(S), l’Hôtel de Ville de Paris revient sur cette avant-garde artistique en offrant un panorama riche et pointu de cette scène.
Certains définissent l’art urbain comme une « révolution visuelle », puisque ce type de pratiques a fleuri pendant les dernières décennies, questionnant notre rapport au capitalisme et à la liberté d’expression. Mais si ces artistes ont commencé par subvertir les normes et mettre les codes du marché de l’art au défi, eux-mêmes n’ont pas échappé à certaines de ses dynamiques commerciales les plus classiques.
On pourra se pencher sur des œuvres de collections prestigieuses, sur des documents d’archives, admirer des interventions in situ, ainsi que des réalisations hors-les-murs.
Jusqu’au 11 février 2023 – Salle Saint-Jean de l’Hôtel de Ville de Paris
Gratuit – sur réservation.
2 Foules, l’exposition interactive de la Cité des sciences et de l’industrie
Avec l’exposition Foules, la Cité des sciences et de l’industrie passe la société au crible. Une exposition qui explique les mouvements de foule en tout genre à travers des techniques interactives et une scénographie ingénieuse.
Au croisement de nombreuses disciplines scientifiques – mécanique des fluides, physique granulaire, mathématiques, sciences cognitives et sociologie –, l’étude de la foule, qu’elle soit compacte, dilatée ou à distance, livre un éclairage contemporain qui lève les préjugés à son égard et réconcilie avec la foule.
Comment s’étudient les foules compactes des grands rassemblements ? À quelles règles cachées obéissons-nous sans le savoir quand nous circulons au milieu des autres ? Comment se forment les grands mouvements d’opinion qui enflent sur les réseaux sociaux ?
Par son approche ludique, l’exposition veut démystifier la foule et l’imaginaire négatif qu’on en a, pour l’analyser à travers un prisme constructif et novateur.
Jusqu’au 6 août 2023. 12 €, 9 € – conditions de gratuité par ici.
3 Venise révélée
Le Grand Palais Immersif, nouveau lieu consacré à la réalité augmentée, ouvre ses portes avec l’exposition monumentale Venise révélée. Cette exposition est réalisée en coproduction avec les Musei Civici de Venise et Iconem.

Grâce à la numérisation et à la modélisation 3D de Venise, nous sommes plongés au cœur de la cité mythique, conçue comme un somptueux décor de théâtre. Une exposition qui inaugure une nouvelle saison pour l’art numérique français et ouvre des perspectives nouvelles aux technologies de réalité virtuelle : on visite Venise comme si on y était !
L’occasion aussi de visiter ce tout nouveau lieu d’art qui sera entièrement consacré aux réalités alternatives, situé au cœur de l’Opéra Bastille.
Jusqu’au 19 février 2023 – Grand Palais Immersif –
16 €/14 €/12 €/6 €.
4 Yves Klein, l’infini bleu
Yves Klein, l’infini bleu met à l’honneur Yves Klein, artiste majeur du XXe siècle qui souhaitait faire de sa vie une œuvre d’art. Avec lui, la couleur prend une dimension spirituelle et métaphysique. Cette création d’une dizaine de minutes nous plonge dans les œuvres de l’artiste, au-delà de son célèbre bleu IKB (International Klein Blue).
On y découvre notamment l’empreinte du corps avec ses Anthropométries ou encore celle de la nature avec ses Cosmogonies et ses Reliefs planétaires.
Jusqu’en mars 2023, à Aix-en-Provence, une autre exposition célèbre Yves Klein : Yves Klein, intime, une rétrospective particulière, qui nous présente le peintre niçois sous un jour inédit.
Jusqu’au 2 février 2023 aux Carrières des Lumières des Baux-de-Provence.
5 Maya Ruiz-Picasso, fille de Pablo
Encore quelques semaines pour découvrir l’exposition qui explore les relations entre Picasso et sa fille, Maya. Au Musée national Picasso, l’exposition met en avant neuf chefs-d’œuvre, six peintures, deux sculptures et un carnet de dessins, acquis par le dispositif de la dation en paiement qui permet le règlement en nature des droits de succession.
Cette modalité d’acquisition exceptionnelle est au cœur de l’identité même du Musée Picasso, spécifiquement créé pour abriter la dation Pablo Picasso de 1979 consentie par ses héritiers après sa mort en 1973. Acceptée par l’État en 2021, la dation Maya Ruiz-Picasso s’inscrit dans cette histoire fondatrice du musée et en prolonge l’esprit.

L’exposition s’articule en deux temps : “La Dation Maya Ruiz-Picasso” et “Maya Ruiz-Picasso, fille de Pablo”. Des tableaux de Picasso très peu connus y sont montrés. Le parcours propose un dialogue fécond entre art extra-occidental, art ancien et art moderne à travers un ensemble d’œuvres de Picasso, de pièces issues de sa collection et une sélection de prêts remarquables.
Jusqu’au 31 décembre 2022 au Musée national Picasso-Paris – 14€/11€.
6 Niki de Saint Phalle, les années 1980 – 1990, l’art en liberté
Haut-lieu d’art moderne et d’art contemporain en Occitanie, les Abattoirs de Toulouse rendent hommage à Niki de Saint Phalle (1930-2002) dans le cadre d’une exposition consacrée aux années 1980 et 1990.
Pendant cette période particulièrement florissante, l’artiste réalise par exemple le jardin de Tarots en Toscane. Elle crée des œuvres pour l’espace public comme la Fontaine Stravinsky face au Centre Pompidou, à Paris, des pièces de mobilier, de nombreux bijoux et lithographies, des objets gonflables et d’innombrables œuvres accessibles qui rendent le quotidien exceptionnel.
Si les années 1960 et 1970 ont rendu Niki de Saint Phalle célèbre grâce à ses emblématiques Tirs et Nanas, ou encore avec sa proximité avec le Nouveau réalisme, cette nouvelle phase de sa carrière est tout aussi effervescente et transformatrice. Moins connues, ces années sont pourtant marquées par une liberté, un affranchissement, une diversité de travail, un engagement et un modèle d’entreprenariat, novateurs et exemplaires.
Jusqu’au 5 mars 2023, aux Abattoirs, à Toulouse. 9 €/6 €.
7 Marcel Proust, la fabrique de l’œuvre
Marcel Proust, la fabrique de l’œuvre à la BnF François Mitterrand expose pour la première fois le manuscrit d’À la recherche du temps perdu, l’œuvre monumentale de Marcel Proust.
L’exposition, organisée à l’occasion des 100 ans de la mort de l’auteur, attribue à chaque pièce un volume du livre en nous faisant découvrir à la fois le manuscrit en lui-même et les étapes ayant conduit à son écriture.
Comment Marcel Proust a-t-il composé À la recherche du temps perdu ? Comment cette œuvre a-t-elle été imaginée, fabriquée, transmise, y compris après la mort de l’écrivain en 1922, jusqu’à devenir l’une des plus célèbres de la littérature mondiale ?
Une occasion pour toute la famille de découvrir cet immense nom de la littérature française et de s’initier à la littérature classique.
Jusqu’au 22 janvier 2023 à la BnF François Mitterrand.
8 Frida Kahlo, au-delà des apparences
Jusqu’au 5 mars 2023, le Palais Galliera célèbre Frida Kahlo à travers sa garde-robe et plus de 200 objets tout droit venus de sa Maison bleue à Mexico. Au-delà des apparences révèle des objets de la vie quotidienne de l’artiste : vêtements, correspondances, accessoires, cosmétiques, médicaments, prothèses médicales… Autant d’artefacts que son mari, le peintre Diego Rivera, avait mis sous scellés à sa mort et qui ont été ramenés à la lumière en 2004, sortis d’une pièce inconnue auparavant de la légendaire Casa Azul.
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Après les expositions consacrées à Chanel, Jeanne Lanvin ou encore Dalida, le Musée Galliera s’ouvre à une véritable icône de l’art contemporain, adorée aussi bien pour son art que pour sa pensée révolutionnaire et son engagement féministe.
Jusqu’au 5 mars 2023 au Palais Galliera.