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Les expositions photos à ne pas rater ce printemps

26 mars 2024
Par Apolline Coëffet
Les expositions photos à ne pas rater ce printemps
©Iryna Inshyna / Shutterstock

Des artistes de renoms aux talents émergents de la scène photographique, L’Éclaireur a sélectionné dix expositions à découvrir à Paris ce printemps.

1 Paolo Roversi, au Palais Galliera

Paolo Roversi a marqué la photographie de mode de son empreinte. Jusqu’au 14 juillet, le Palais Galliera rend hommage à 50 ans de carrière foisonnante en exposant un ensemble de 140 tirages réalisés pour de grands magazines tels que VogueÉgoïste et Luncheon, ou encore d’illustres créateurs comme Yohji Yamamoto, Rei Kawakubo ou Romeo Gigli. Il s’agit de la première rétrospective qu’un musée parisien consacre à l’artiste italien. 

2 La France sous leurs yeux, à la Bibliothèque nationale de France

En 2021, le ministère de la Culture a passé sa Grande commande pour le photojournalisme auprès de 200 photographes qui collaborent régulièrement avec la presse nationale et internationale. Derrière cette entreprise se trouve l’envie de dresser un panorama de la France au sortir de la crise sanitaire engendrée par la Covid-19. Jusqu’au 23 juin 2024, la BnF donne à voir la restitution de ce projet. Plus de 400 clichés aux approches disparates sont présentés.

3 Weegee, autopsie du spectacle, à la Fondation Henri Cartier-Bresson

Weegee fait actuellement l’objet d’une rétrospective à la Fondation Henri Cartier-Bresson. Surtout connu pour ses images de faits divers, prises entre 1935 et 1945, celui-ci a pourtant passé plusieurs années de sa vie à immortaliser des célébrités dont il se plaisait à déformer les contours. Afin de réconcilier les deux parties de sa carrière, jusqu’au 19 mai, le musée parisien se livre à une autopsie du spectacle« en montrant qu’au-delà des différences de formes, la démarche du photographe repose sur une réelle cohérence critique », assure Clément Chéroux, le commissaire de l’exposition et directeur du lieu. 

4 Tina Modotti, l’œil de la révolution, au Jeu de Paume

Le siècle dernier a connu de nombreux bouleversements que Tina Modotti n’a pas manqué de saisir à l’aide de son boîtier. Figure majeure de la révolution mexicaine, elle appartient à une génération de femmes qui a beaucoup apporté à la photographie des années 1920 et a influencé de grands noms tels que Manuel Álvarez Bravo ou encore Graciela Iturbide. Jusqu’au 12 mai 2024, le Jeu de Paume rend hommage à l’artiste italienne au travers d’une manifestation.

5 Signal, au Palais de Tokyo

Mohamed Bourouissa fait l’objet d’une rétrospective au Palais de Tokyo jusqu’au 30 juin 2024. L’évènement, intitulé Signal, entremêle les différentes pratiques de l’artiste pluridisciplinaire et dévoile plusieurs de ses tirages. « L’exposition est pensée comme une partition de sons, de dessins, de photographies, de films, de sculptures, d’aquarelles, de plantes, de musiques expérimentales et d’énergies collectives », promet le musée. Dans la forme, ses compositions s’inspirent de la peinture classique et multiplient les références culturelles pour aborder le quotidien de jeunes de banlieue sous un autre prisme.

6 Extérieurs – Annie Ernaux et la photographie, à la MEP

Jusqu’au 26 mai, la Maison européenne de la photographie conjugue le 8e art à la littérature par l’entremise du Journal du dehors (1993) d’Annie Ernaux. De fait, la lauréate du prix Nobel de littérature en 2022 se distingue par une écriture proche du médium. Sur les cimaises, le texte s’expose ainsi au même titre que les images, issues de la collection du musée. Extérieurs se présente comme une occasion originale de redécouvrir l’œuvre de l’écrivaine.

7 Lisa Fonssagrives-Penn, icône de mode, à la MEP

En parallèle à Extérieurs – Annie Ernaux et la photographie, la MEP accueille une exposition articulée autour de Lisa Fonssagrives-Penn, mannequin emblématique du XXe siècle. Les tirages retracent deux décennies de photographie de mode et soulignent l’influence qu’a exercée la muse sur des artistes comme Fernand Fonssagrives, Horst P. Horst, Erwin Blumenfeld, Louise Dahl-Wolfe, Richard Avedon, Frances McLaughlin-Gill ou encore Irving Penn.

8 Ukraine, visions, à la Gaîté Lyrique

Dans le prolongement de son ouvrage paru aux éditions Manuella, le collectif MYOP a organisé une exposition sur la guerre en Ukraine. Intitulée Ukraine, visions, elle revient sur l’année qui a suivi l’invasion du pays par la Russie au travers de photographies. Signées Guillaume Binet, Laurence Geai, Zen Lefort, Chloé Sharrock, Michel Slomka et Adrienne Surprenant, toutes entrent en résonnance avec les textes d’écrivains ukrainiens de PEN International. La Gaîté Lyrique accueille l’évènement jusqu’au 9 juin 2024. 

9 Circulations 2024, au Centquatre-Paris

Circulation(s) revient pour une 14e édition qui se tiendra du 6 avril au 2 juin prochain. Les visiteurs pourront découvrir les projets de 24 artistes originaires de quatorze pays différents. Cette année, le festival de la jeune photographie européenne mettra en lumière quatre talents émergents de la scène ukrainienne. Comme à l’accoutumée, il prendra ses quartiers au Centquatre-Paris.

10 Le Paris des années 70, à la galerie Roger-Viollet

Jusqu’au 1er juin, la galerie Roger-Viollet plonge ses visiteurs au sein du Paris populaire des années 1970. Une soixantaine de tirages, signés François-Xavier Bouchart et Léon Claude Vénézia, y dépeignent le quotidien des quartiers de Belleville et Ménilmontant, situés dans le 20e arrondissement. En leur cœur se comptent essentiellement des ouvriers et des immigrés dont les habitations insalubres ont été rénovées dans le cadre de grands travaux et réaménagements du territoire.  

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Article rédigé par
Apolline Coëffet
Apolline Coëffet
Journaliste