Actu

Le Prix Praemium Imperiale, alias le « Nobel des arts », dévoile ses lauréats 

17 septembre 2022
Par Félix Tardieu
Wim Wenders (à gauche), lauréat 2022 du Prix Praemium Imperiale, au côté du photographe Sebastião Salgado, récompensé en 2021
Wim Wenders (à gauche), lauréat 2022 du Prix Praemium Imperiale, au côté du photographe Sebastião Salgado, récompensé en 2021 ©2014 Decia Films – Amazonas Images

La 33e édition du Prix Praemium Imperiale, généralement dénommé « Nobel des arts » en raison du prestige accordé par ce titre et de la variété des disciplines représentées, a proclamé ses lauréats le jeudi 15 septembre à la Bourse de Commerce – Pinault Collection. L’artiste chinois Ai Weiwei et le cinéaste allemand Wim Wenders figurent parmi les artistes récompensés. 

Depuis sa création en 1989 par la Japan Art Association – la plus ancienne fondation culturelle japonaise – le Prix Praemium Imperiale, considéré comme le Nobel des arts, récompense des artistes pour l’ensemble de leurs carrières respectives et ce dans cinq disciplines différentes : sculpture, architecture, peinture musique et théâtre-cinéma. 164 artistes ont été récompensés depuis la création du prix. L’année dernière, cette prestigieuse distinction du monde de l’art avait entre autres été décernée au photographe brésilien Sebastião Salgado et au violoncelliste américain Yo-Yo Ma.  

Un rayonnement international

Pour sa 33e édition, le Prix Praemium Imperiale a notamment récompensé l’artiste chinois Ai Weiwei, connu pour ses oeuvres et performances militantes dans le monde entier. L’artiste dissident a reçu la distinction la catégorie sculpture, succédant ainsi à l’Américain James Turrell et marchant dans les pas de Giuseppe Penone, Anish Kapoor, Christian Boltanski, Niki de Saint Phalle ou encore Christo et Jeanne-Claude.

Ai Weiwei, lauréat 2022 de la catégorie sculpture -©At Kettle’s Yard, Cambridge, UK, 2022 ©Photo by: Shu Tomioka

Le réalisateur allemand Wim Wenders (Les Ailes du Désir), figure phare du Nouveau cinéma allemand des années 1970 et grand cinéaste de l’errance (avec, entre autres, la trilogie Alice dans les villes, Faux Mouvement et Au Fil du Temps), a quant à lui été récompensé dans la catégorie théâtre-cinéma, comme ce fut auparavant le cas de Martin Scorsese, Francis Ford Coppola, Federico Fellini, Akira Kurosawa ou encore un certain Jean-Luc Godard, en 2002. 

Krystian Zimerman et son piano fétiche, Basel, 2022 © BartekBarczyk.Art

Les autres artistes récipiendaires du Praemium Imperiale sont le peintre italien Giulio Paolini, le duo d’architectes japonais Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa (à qui l’on doit, entre autres, le Louvre-Lens et la restructuration de la Samaritaine) et enfin le grand pianiste polonais Krystian Zimerman, qui enregistra en 2020 l’intégrale des concertos pour piano de Beethoven sous la direction de Simon Rattle, à l’occasion du 250e anniversaire de la naissance du compositeur.

Comme le veut la tradition, chaque lauréat du Praemium Imperiale se verra remettre, par la famille impériale du Japon, un lot de 15 millions de yens (environ 105 000 euros), un diplôme ainsi qu’une médaille lors de la cérémonie de remise des prix prévue le 19 octobre prochain à Tokyo.

À lire aussi

Article rédigé par
Félix Tardieu
Félix Tardieu
Journaliste