Actu

L’art du crime : une saison 8 sous haute tension

03 février 2025
Par Sarah Dupont
Éléonore Bernheim et Benoît Rabillé dans “L'art du crime”, saison 8.
Éléonore Bernheim et Benoît Rabillé dans “L'art du crime”, saison 8. ©Jean-Philippe BALTEL - Gaumont - France Télévisions

La série culte de France 2 fait son grand retour avec deux nouvelles enquêtes mêlant mystère, peinture et littérature.

Depuis 2017, L’art du crime mêle enquête policière et histoire de l’art avec un succès indéniable. Portée par Éléonore Bernheim et Nicolas Gob, la série de France Télévisions revient pour une huitième saison, diffusée à partir du 3 février sur France 2. Au programme : deux épisodes de 90 minutes, dans la lignée des précédentes saisons.

Avec son tandem pour le moins atypique – un policier rationnel et une historienne de l’art intuitive –, la production s’est imposée comme une valeur sûre du paysage audiovisuel français. Chaque intrigue plonge le spectateur dans l’univers d’un artiste, dont l’œuvre sert de clé à une enquête criminelle. Un concept original qui, saison après saison, a attiré des millions de téléspectateurs.

Nouvelle saison, nouveaux mystères

Ce huitième chapitre explore l’univers de Raphaël et Jean-Auguste-Dominique Ingres, deux figures majeures de la peinture. Un choix motivé par des critères précis, comme l’explique Pierre-Yves Mora, co-créateur de la série, à Ouest-France : « Il faut que ce soit des artistes morts depuis plus de 70 ans pour que leur œuvre soit libre de droits, si possible exposés au Louvre, car nous avons un partenariat avec le musée. »

Éléonore Bernheim et Nicolas Gob dans L’art du crime.©Serena Porcher-Carli/Gaumont/FTV

Dans le premier épisode, Mission Raphaël, un cadavre est retrouvé au château de Chantilly, dans une mise en scène évoquant un tableau du maître italien. La victime : un assistant-littéraire qui travaillait pour Patricia Richter, romancière à succès incarnée par Catherine Marchal. Rapidement, l’enquête révèle que le meurtrier suit à la lettre l’intrigue du prochain livre de Richter, l’obligeant à réécrire son récit sous la menace.

Le Bain Turc de Jean-Auguste Dominique Ingres.©Photo Libre de droits

Le second épisode, La deuxième odalisque, bascule dans un registre plus contemporain avec une immersion dans un jeu de réalité virtuelle dédié à Ingres. Lorsque la créatrice du programme est assassinée, Verlay et Chassagne doivent évoluer dans cet univers numérique, où les détails du célèbre Bain turc pourraient fournir un indice.

Un renouvellement constant

L’empreinte visuelle de la série demeure l’un de ses atouts. Des scènes ont été tournées au Musée du Louvre, notamment dans les salles dédiées à Ingres. L’écriture, elle, suit un processus rodé. Les scénaristes Angèle Herry-Leclerc et Pierre-Yves Mora travaillent chaque année en collaboration avec la production pour renouveler la dynamique du duo principal. « On en parle aussi avec les comédiens. Pour que la série ne s’use pas, il faut qu’eux aussi prennent du plaisir », indique Pierre-Yves Mora à Ouest-France.

Mathias Minne et Lou Ladegaillerie dans L’art du crime, saison 8.©Jean-Philippe BALTEL - Gaumont - France Télévisions

Et ces efforts sont récompensés : cette huitième saison semble s’inscrire dans la continuité d’un succès qui ne se dément pas. « De jolies retrouvailles, toujours bienvenues, avec une série légère comme une bulle de savon », commente le quotidien L’Humanité, qui évoque également une « très jolie collection de France 2, [où] on s’instruit en s’amusant, on éveille sa curiosité à l’art pictural tout en divertissant. »

Une critique française toujours élogieuse

Télé-Loisirs met de son côté l’accent sur la dynamique du duo principal et la qualité du scénario. « Peu importe le peintre mis en avant, L’art du crime est une valeur sûre et l’assurance de passer un très bon moment ! D’autant qu’après huit saisons à se tourner autour, il est de plus en plus difficile de ne pas “accoupler” Florence et Antoine », note la critique, soulignant l’habileté des scénaristes à maintenir une tension narrative et romantique au fil des saisons.

Enfin, France Info insiste sur la dimension internationale du programme et son rôle dans la mise en valeur du patrimoine français. « Présente sur cinq continents et vendue dans une soixantaine de pays, dont les États-Unis, le Japon et la Chine, cette série est également une ambassadrice de la culture et du patrimoine français à l’étranger », rappelle la chaîne d’information, qui voit en ce show une manière habile de démocratiser l’accès à la culture et aux musées.

À lire aussi

Article rédigé par