Jusqu’au 25 mars 2025, la Bourse de Commerce accueille Corps et âmes. Comme son nom le suggère, l’exposition s’intéresse aux liens qui unissent nos contours physiques et notre esprit. Les œuvres d’une quarantaine d’artistes s’exprimant à travers la peinture, la sculpture, la photographie, la vidéo ou le dessin sont à découvrir.
1 Une thématique qui anime les êtres
Le corps, tout comme l’âme, fait partie des lieux communs de l’art. Au fil des époques et des mouvements, les êtres se sont plu à sonder leurs contours dans des démarches disparates. Les artistes présentés en ce moment même à la Bourse de Commerce se sont emparés de ces thématiques dans leurs tableaux, sculptures, photographies, vidéos ou dessins.
« Les formes se métamorphosent, renouent avec la figuration ou s’en affranchissent pour se saisir, retenir et laisser affleurer l’âme et la conscience. Il s’agit non plus d’incarner des formes mais de capturer des forces et de rendre visible ce qui est enfoui, invisible, d’éclairer les ombres », souligne Emma Lavigne, directrice générale de la collection Pinault et commissaire de l’exposition. Au gré des propositions, la matérialité n’a de cesse de se réinventer afin d’approcher l’esprit. Ce dernier est alors considéré à travers des prismes pluriels, qui émergent selon les réalités de chacun. L’existence se révèle ainsi.
2 Un échantillon du paysage de l’art contemporain
L’exposition Corps et âmes repose sur une centaine d’œuvres issues de la collection Pinault. D’autres sont venues s’ajouter par la suite. Au-delà d’une exploration de la représentation du corps, le parcours donne à voir un bel échantillon de la scène créative contemporaine. Parmi les artistes montrés se comptent Diane Arbus, Niki de Saint Phalle, Irving Penn, Gideon Appah, Ana Mendieta, Duane Hanson, Philip Guston, Lynette Yiadom-Boakye, Zanele Muholi, Richard Avedon, James Baldwin, Marlene Dumas, Robert Frank, Arthur Jafa ou encore Ali Cherri pour ne citer que quelques noms.
Malgré une vaste déclinaison de formes et de techniques, les œuvres se répondent, se complètent et se font le miroir des préoccupations d’une époque. Par l’entremise de ce nouvel événement, la Bourse de Commerce suscite ainsi une réflexion sur le monde qui nous entoure, évoquant les luttes qui ont agité ces dernières décennies.
3 La première exposition monographique en France de Deana Lawson
Si Corps et âmes s’impose comme l’exposition principale, d’autres sont également à découvrir sur la même période à la Bourse de Commerce. Parmi elles figure notamment le premier accrochage monographique en France consacré à Deana Lawson. À cette occasion, la photographe africaine-américaine montre une quinzaine de portraits réalisés à la chambre, présentés dans des cadres en miroir, reflétant la lumière si chère à l’artiste. Dans de grands formats apparaissent alors ses proches dans des intérieurs de la classe moyenne. Son travail multiplie les échos à l’histoire de l’art et gravite autour de la portée politique du corps noir au sein de l’espace diasporique.
