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Pulse : la série médicale de Netflix est-elle inspirée d’une histoire vraie ?

04 avril 2025
Par Sarah Dupont
Jessica Rothe, Jack Bannon, Jessy Yates, Jessie T. Usher et Willa Fitzgerald dans “Pulse”.
Jessica Rothe, Jack Bannon, Jessy Yates, Jessie T. Usher et Willa Fitzgerald dans “Pulse”. ©Netflix

Le 3 avril 2025, la plateforme de streaming a révélé sa toute première production médicale en langue anglaise. Une série ambitieuse, qui fait son arrivée dans un genre saturé.

Créée par Zoe Robyn (Hawaii 5-0) et produite par Carlton Cuse (Lost, Locke & Key), Pulse est la première série médicale américaine originale produite par Netflix. Lancée le 3 avril, elle s’inscrit dans la tradition bien fournie des dramas hospitaliers, en optant pour un décor en tension permanente : le Maguire Medical Center, plus grand centre de traumatologie de Miami.

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Portée par Willa Fitzgerald (Scream, La chute de la maison Usher), elle suit le parcours de Danielle « Danny » Simms, une jeune résidente en médecine d’urgence brusquement promue après la suspension du Dr Xander Phillips, accusé de harcèlement sexuel – et avec qui elle entretenait une relation. Alors que l’hôpital fait face à une crise sanitaire, les tensions personnelles, éthiques et professionnelles s’intensifient.

Fiction assumée, fiction revendiquée

Pulse est-elle inspirée d’une histoire vraie ? C’est une question qui revient régulièrement sur les nouvelles productions de la plateforme, qui s’attachent de plus en plus à s’inspirer de près – ou de loin – de récits bien réels.

Willa Fitzgerald dans Pulse.©Netflix

Malheureusement pour les amateurs du genre, la réponse est non. La série repose entièrement sur une construction fictionnelle. Aucun événement ni personnage n’est tiré de faits réels. Si les situations médicales décrites peuvent s’inspirer de protocoles ou de cas médicaux plausibles, le scénario, les protagonistes et les arcs narratifs sont entièrement imaginés par les scénaristes.

Jessy Yates dans Pulse.©Netflix

Cela n’empêche pas l’œuvre de jouer sur les ressorts du réalisme. Cadre hospitalier reconstitué, gestes médicaux, jargon professionnel, certaines thématiques – harcèlement, pouvoir, responsabilité – font écho à des scandales ayant touché le monde hospitalier ces dernières années. Mais le tout s’inscrit dans une logique dramatique, souvent plus proche du soap que du documentaire.

Un genre saturé

Pulse s’inscrit dans un paysage déjà saturé de séries médicales, où les urgences vitales se mêlent aux désordres sentimentaux. De Grey’s Anatomy à The Resident, de Dr House à The Good Doctor, chaque production a trouvé son ton, parfois clinique, parfois romantique, parfois moralisateur.

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Certaines d’entre elles, comme New Amsterdam, ont revendiqué leur inspiration de cas réels (le Dr Eric Manheimer ayant servi de modèle), tandis que d’autres, comme Hippocrate en France, se sont distinguées par leur ancrage dans une médecine d’hôpital public, sobre, quasi documentaire.

Un nouveau soap

À l’inverse, Pulse choisit une approche fictionnelle assumée, tout en lançant une pique directe à ses aînées : « Tu as grandi avec Grey’s Anatomy ? Essaie d’oublier ça », lâche Danny Simms dans l’épisode 2. Un tacle qui aurait pu annoncer une rupture nette avec les conventions du genre.

Mais à bien des égards, Pulse reprend les mêmes codes qu’elle prétend dépasser : tension sexuelle entre collègues, héros torturés, rivalités professionnelles, drames sous perfusion… La critique du Los Angeles Times y voit un soap déguisé en série d’urgence, tandis que Vanity Fair la compare à une « version générée par IA de Grey’s Anatomy ».

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