Quelques mois après sa parution aux États-Unis, la mini-série mettant en scène un Ewan McGregor à la moustache fort saillante débarque sur nos écrans.
Adapté du roman best-seller éponyme de l’auteur américain Amor Towles, A Gentleman in Moscow se décline en huit épisodes explorant une période peu mise en images dans les productions actuelles.
L’aristocrate et sa prison dorée
Le titre de l’œuvre donne une assez bonne idée de la nature du personnage que l’on suivra dans la série showrunnée par Ben Vanstone. Ewan McGregor (Obi-Wan Kenobi) incarne le comte Alexander Rostov, un aristocrate condamné par un tribunal bolchévique à résider pour le restant de ses jours dans le grenier de l’hôtel Metropol à Moscou.
Le show adopte en effet pour toile de fond la Russie des années 1920 et son contexte politique incendiaire. Au sortir de la guerre civile, et alors que la propagande soviétique bat son plein, les voix dissidentes comme celles de Rostov sont bâillonnées pour ne pas entraver les plans du parti. Rostov s’en tire d’ailleurs à bon compte… nombre de ses contemporains se retrouvant plutôt au goulag que dans un hôtel huppé.
Un drame historique intimiste porté par sa galerie de personnages
D’aucuns pourraient se dire qu’il y a pire châtiment que d’errer ad vitam dans les ors d’un luxueux hôtel moscovite. Il n’en reste pas moins une prison pour Rostov, qui finira vite par y tourner en rond. Au point de se lier d’amitié avec la jeune Nina, qui aiguisera le sens de l’observation de l’auteur condamné en lui montrant les passages les plus secrets du Metropol, qu’elle connaît comme sa poche.
Fiction historique (les personnages n’ont pas réellement existé), A Gentleman in Moscow jouera également la carte de la romance avec le personnage de l’actrice Anna Urbanova, campée par une Mary Elizabeth Winstead (10 Cloverfield Lane) qui semble ne pas laisser notre moustachu débonnaire indifférent.
A Gentleman in Moscow, 8 épisodes de 52 minutes environ, à partir de ce jeudi 30 mai sur Canal+.