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Corps à corps : le Centre Pompidou propose d’autres histoires de la photographie

07 août 2023
Par Apolline Coëffet
Du 6 septembre au 25 mars 2024, le Centre Pompidou accueillera “Corps à corps”.
Du 6 septembre au 25 mars 2024, le Centre Pompidou accueillera “Corps à corps”. ©Sorin Vidis / Shutterstock

Du 6 septembre au 25 mars 2024, le Centre Pompidou organise une rencontre entre sa collection photographique et celle du collectionneur Marin Karmitz. Intitulée Corps à corps, l’exposition donne à voir une autre représentation de la figure humaine.

Deux siècles de photographies s’exposeront à la rentrée au Centre PompidouCorps à corps rassemblera plus de 500 tirages et documents articulés autour de la thématique de la figure humaine. Loin de vouloir proposer une étude classique du genre, suivant les catégories du portrait, du nu ou de la photographie humaniste, l’évènement préfère établir des correspondances entre les 120 artistes présentés, ayant officié des débuts du siècle dernier à nos jours, aussi bien dans leur manière de traiter le sujet abordé que dans leurs approches stylistiques.

Accompagner la naissance d’identités

Dans le prolongement de cette envie, l’institution parisienne entremêlera une sélection d’images issues de ses fonds personnels – l’un des plus importants au monde, composé de plus de 40 000 tirages et 60 000 négatifs – à la collection privée de Marin Karmitz, entamée en 2001. Malgré une nature et des fins différentes, les deux ensembles apparaissent comme complémentaires et permettent d’esquisser les nouveaux contours d’une pratique tout en interrogeant, en contrepoint, l’idée même de collection.

Christer Strömholm, « España 164 B », 1958-1959 © Christer Strömholm Estate / Agence Vu’ Marin Karmitz collection Photographic reproduction Florian Kleinefenn©Christer Strömholm Estate / Agence Vu' Marin Karmitz collection Photographic reproduction Florian Kleinefenn

« Dès le début du projet, il y a deux ans, nous avons souhaité conserver ce principe de la conversation : entre deux collections, entre regard public et regard privé, entre deux artistes, entre des ensembles d’images, entre deux photographies. Cette méthode s’est révélée féconde, en ce qu’elle a permis de retrouver des liens historiques, ou parfois de tisser de nouveaux liens inattendus entre des artistes et des œuvres », relève Julie Jones dans le cadre d’un entretien avec Marin Karmitz. 

L’objectif d’une telle démarche est de montrer, tout en nuance, comment le 8e art participe à la naissance des identités et à leur visibilité, mais également de « recréer des dialogues qui ont été interrompus, ou oubliés pour une raison ou une autre », étaye Marin Karmitz avant de conclure, à juste titre, que « regarder les ensembles, c’est comprendre comment une œuvre se construit, comment elle progresse, essayer de percer ce mystère incroyable, qui est celui de la création. C’est voir comment les idées, l’inspiration, l’émotion s’articulent à la réalité et la transforment. Une œuvre isolée ne rend compte que d’un tout petit instant d’un travail. »

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Article rédigé par
Apolline Coëffet
Apolline Coëffet
Journaliste