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Cinq slashers méconnus pour frissonner devant son écran

09 mars 2023
Par Edouard Lebigre
Inspiré par "Psychose" de Hitchcock et les giallos italiens, le slasher connaît son âge d'or avec "Halloween" (1978) et "Vendredi 13" (1980).
Inspiré par "Psychose" de Hitchcock et les giallos italiens, le slasher connaît son âge d'or avec "Halloween" (1978) et "Vendredi 13" (1980). ©Shutterstock / Tsyklon

À l’occasion de la sortie du sixième volet de la saga Scream, retour sur cinq slashers moins connus du grand public, entre pionniers et expérimentations.

1 Théâtre de Sang, 1973

Quel acteur n’a jamais rêvé de se venger de ses critiques ? Dans Théâtre de Sang, le réalisateur Douglas Hickox offre l’opportunité à la légende d’Hollywood, Vincent Price, d’assouvir ce fantasme. Le film suit Edward Lionheart, un acteur de théâtre moqué par les critiques qui décide de se venger en recréant des scènes emblématiques des pièces de Shakespeare. Une mise en abime pour Price, habitué du cinéma fantastique souvent méprisé par la critique et rêvant de grands rôles classiques. Dans sa quête sanglante et loufoque, Edward Lionheart est aidé par sa fille, incarnée par Diana Rigg de Chapeau melon et bottes de cuir (1961).

2 Black Christmas, 1974

Quatre ans avant Halloween (1978), Bob Clark réalise Black Christmas, un pionnier du slasher au cinéma. En suivant un groupe d’étudiantes poursuivi par un tueur mystérieux en pleine célébrations de Noël, le réalisateur américain pose les bases d’un genre qui connaitra son âge d’or dans les années 1970 et 1980. Inspiré d’une légende urbaine, le film est mal reçu à sa sortie, avant de devenir culte lors de sa sortie en vidéo. En 2006 et 2019, le film connaît deux remakes, à la qualité bien loin de celle du film original.

3 Freddy 3 : Les Griffes du cauchemar, 1987

Créé par Wes Craven en 1984 dans Les Griffes de la nuit, le personnage de Freddy Krueger n’a pas toujours eu des films à la hauteur de son potentiel. En 1987, le réalisateur Chuck Russell décide de quitter la rue d’Elm Street et confronte les jeunes patients d’un hôpital psychiatrique au tueur en série qui envahit leurs cauchemars. Devant les nombreux meurtres commis par Freddy, les héros décident de s’allier et de devenir des « Dream Warriors », en retournant leurs rêves contre le croque-mitaine. Une galerie de personnages touchants et brisés par la vie, sauvés par la solidarité et qui portent un des meilleurs opus de la saga.

4 Santa Sangre, 1989

Hitchcock, Carpenter, Fincher… La figure du tueur a inspiré un grand nombre de réalisateurs, fascinés par la noirceur de l’âme humaine. Artiste, réalisateur et acteur emblématique du cinéma surréaliste et mystique avec El Topo (1970), Alejandro Jodorowsky livre un de ses meilleurs films avec Santa Sangre en 1989. Né dans un cirque et traumatisé par l’assassinat de sa mère, Fenix décide de se venger devenu adulte, aidé par les « bras vengeurs » de sa mère, tranchés lors de son meurtre. Un film d’horreur d’avant-garde et déjanté, porté par la folie de son réalisateur.

5 La Cabane dans les bois, 2012

Ringardisé par la saga Scream, le genre du slasher devient de moins en moins populaire à mesure que les spectateurs se lassent des clichés de son écriture. Dans La Cabane dans les bois, tous les poncifs sont respectés : des jeunes isolés dans une maison dans les bois, des phénomènes étranges liés à la lecture d’un journal, des morts qui reviennent à la vie… Pourtant, un twist rebat toutes les cartes du scénario co-signé par Joss Whedon et le film devient un grand plaisir coupable pour les amoureux du genre, ainsi qu’une mise en abime astucieuse évoquant notre rapport aux monstres et à l’effroi.

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