Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête ressort en Blu-Ray 4K Steelbook ce 11 septembre. L’un des derniers grands chefs-d’œuvre de Tim Burton dans lequel le duo Johnny Depp/Christina Ricci s’aime à en perdre l’âme. Un film aussi sombre que séduisant.
Parce que c’est la quintessence du travail de Tim Burton
Après un début de carrière fulgurant qui le voit sortir chef-d’œuvre sur chef-d’œuvre, Tim Burton voit un coup d’arrêt dans son ascension avec Ed Wood, biopic en noir et blanc faussement fauché, mais vraiment génial autour du pire réalisateur de tous les temps. Il ne remonte pas la barre avec le suivant, Mars Attacks !, son film le plus coloré, mais le plus vitriolé sur la société américaine. Autant dire qu’il fallait impérativement à Burton signer un nouveau long-métrage à succès. Il faudra patienter trois ans, pour qu’en 1999 surgisse sur un cheval au galop, un cavalier sans tête qui décapite à tour de bras.
En adaptant une nouvelle de Washington Irving, Tim Burton semble donner à son public ce qu’il attend de lui : un univers sombre et décalé, un peu d’horreur, un brin de candeur, de l’humour noir et une bonne dose d’adrénaline. Le tout dans des décors typiquement burtoniens, avec arbres morts, masures inquiétantes et délabrées et des personnages inadaptés sociaux. Et ça marche. Le film dépasse les 100 millions de dollars au box-office américain et replace Burton sur l’échiquier des réalisateurs à succès.
Parce que c’est romantique et gothique
L’histoire raconte l’enquête de l’inspecteur de police Ichabod Crane, scientifique avant-gardiste, pour découvrir ce qui se passe dans la bourgade de Sleepy Hollow où des meurtres violents ont lieu. Nous sommes en 1799, on croit encore aux sorcières et aux fantômes et la science se heurte aux superstitions. Si Sleepy Hollow a tout du film fantastique dans la droite lignée de la Hammer, il est avant tout porté par l’amour ou plutôt, le manque d’amour.
On s’émeut de la romance naissante entre Ichabod et la jeune Katrina Van Tassel au regard triste, mais on comprend peu à peu que les meurtres commis le sont surtout par amour. Ce cavalier sans tête ne tue pas par hasard et il se venge de celles et ceux qui ont assassiné sa promise. Chez Burton, rien n’est jamais manichéen ni gratuit ; sa tendresse pour les monstres et les incompris est ici exacerbée en trouvant des circonstances atténuantes à son grand méchant dénué de visage.
Parce que son casting est exceptionnel
Sleepy Hollow marque le grand retour de Johnny Depp devant la caméra de Tim Burton depuis Ed Wood. Il est ici d’une sobriété rare. Il faut dire qu’il a face à lui un casting de haute volée. Le Cavalier sans tête n’est autre que Christopher Walken, des stars telles que Christopher Lee, Martin Landau et Michael Gambon acceptent de jouer des seconds rôles et Burton convoque en demoiselle en détresse, Christina Ricci. Étrange et fascinante, on se demande encore comment l’éternelle Mercredi Addams a attendu si longtemps avant de faire partie de la famille Burton. Sleepy Hollow marque la fin d’une ère dans la filmographie du réalisateur. Après lui, plus rien ne sera vraiment comme avant. Ce qui le rend encore plus rare et précieux.
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