
Diffusée le 1er mai sur la plateforme au grand N, cette série-documentaire revient sur une affaire qui a marqué l’Espagne.
Pourquoi sommes-nous tant fascinés par le true crime ? Podcasts, documentaires, séries, livres… Ces dernières années, les faits divers ont envahi notre quotidien. S’adaptant à tous les formats, ces histoires passionnent des millions d’adeptes, malgré leurs sujets controversés, voire choquants. « Le true crime aide à comprendre les situations qu’on craint, ce qui nous donne un sentiment de contrôle », expliquait Ariane Bazan, docteure en analyse neuropsychologique, à Vice.

Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Institut catholique de Paris, Bérénice Moriau indiquait quant à elle à France Inter que cette fascination s’explique par la part de mystère qui réside dans ces affaires. « [Ce sont] des puzzles à résoudre, ça réveille notre part d’enquêteur, mais aussi nos peurs latentes. Ça touche aussi à des choses qui nous effraient, des sentiments intemporels et universels comme la jalousie, l’avidité. Dans ces peurs, il y a une forme de catharsis et aussi un soulagement, où l’on peut se dire, ça ne m’est pas arrivé. »
Le monstre caché
Bien conscient du potentiel de ces récits, Netflix alimente régulièrement son catalogue de fictions et documentaires s’inspirant de ces faits divers glaçants. Le prochain en date ? Angi : crime et faux-semblants, une mini-série espagnole, disponible dès le 1ᵉʳ mai sur la plateforme. Ce documentaire en plusieurs parties explore une affaire judiciaire complexe, survenue dans les années 2000.

« Ana Páez, styliste de 35 ans, est retrouvée morte dans un appartement touristique de Barcelone le 19 février 2008, nue, et la tête recouverte d’un sac en plastique, détaille le synopsis officiel. Comment a-t-elle perdu la vie ? Crime sexuel, ou jeu sadique qui a mal tourné ? Telle était la première hypothèse de la police jusqu’à l’apparition d’Angie. Cette minisérie documentaire revient sur ce que les médias ont appelé “le crime presque parfait” et fait la lumière sur le personnage de María Ángeles Molina (“Angie”) et sur son passé avec son mari, Juan Antonio Álvarez Litben, décédé inopinément en 1996. »

Après le succès planétaire de séries telles que Monstre – L’histoire de Jeffrey Dahmer, cette production espagnole pourrait bien devenir la nouvelle obsession true crime des abonnés de Netflix. En analysant les motivations cachées derrière des apparences trompeuses, Angi : crime et faux-semblants interroge les spectateurs sur leurs propres fascinations et leur rappelle que, parfois, le vrai monstre n’est pas celui que l’on imaginait.