
Action, complots et espionnage : The Recruit a fait son retour sur Netflix le 30 janvier avec une nouvelle intrigue. Malgré des enjeux renforcés, cette suite divise par ses incohérences.
Après une première saison saluée pour son ton original et son approche décalée du thriller d’espionnage, The Recruit a fait son retour sur Netflix le 30 janvier. Créée par Alexi Hawley (The Rookie), cette série portée par Noah Centineo séduit grâce à son mélange d’action, de comédie et d’intrigue politique, malgré un scénario parfois rocambolesque. Ce second volet parvient-il à maintenir la cadence ?
Un nouveau terrain de jeu et des enjeux internationaux
Dans la première saison, Owen Hendricks, jeune avocat fraîchement embauché à la CIA, voyait sa routine basculer lorsqu’il se retrouvait impliqué dans une affaire explosive. Trahisons, faux-semblants et fuites en catastrophe : cette suite reprend juste après ces événements et envoie Owen en Corée du Sud, où il doit gérer une nouvelle crise.
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Jang Kyun (Teo Yoo), un espion sud-coréen, le contraint à une nouvelle mission : retrouver et exfiltrer sa femme kidnappée, sous peine de voir des secrets de la CIA être révélés. Entre le renseignement coréen, la mafia japonaise et des ennemis internes à l’agence, Owen est une nouvelle fois au centre d’un jeu d’échecs dont il ne maîtrise pas toutes les règles.
Un scénario précipité et des incohérences narratives
Pour certains critiques, cette saison 2 propose un cadre plus ambitieux et des enjeux géopolitiques renforcés, mais souffre de nouveau d’un développement précipité. Comme le souligne Collider, « elle n’exploite pas pleinement son potentiel en raison d’un scénario trop vite expédié ». Avec seulement six épisodes, contre huit pour la première salve, certaines intrigues sont écourtées et les résolutions paraissent parfois trop faciles.
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Ce problème est particulièrement visible dans le rythme du récit : « Les déplacements d’un pays à l’autre et les opérations complexes se déroulent parfois en un clin d’œil, laissant une impression d’invraisemblance », poursuit le média américain. Une critique relevée également par Allociné : « Notre héros passe d’un pays à un autre en un claquement de doigt. Ou se sort d’une situation impossible en donnant quelques coups de poing (il n’est qu’avocat, rappelons-le). »
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Plus positive, la critique du média français estime en revanche que « cette fois, l’intrigue centrée autour du NIS (services de renseignements coréens), est beaucoup plus intéressante que la première, mieux travaillée, et plus ramassée ».
Un casting solide qui sauve la mise
L’action, quant à elle, déçoit. Alors que la première saison proposait des scènes rythmées, le média Comic Book Resources (CBR) note un net recul. « Ici, pas de combats rapprochés nerveux ni de chorégraphies percutantes (…) Les affrontements sont brouillons, lents et donnent l’impression d’être des répétitions filmées plutôt que des combats exaltants. »
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Malgré ces faiblesses, The Recruit bénéficie d’un casting convaincant, salué par l’ensemble des médias. Noah Centineo, toujours aussi charismatique, continue d’incarner un Owen Hendricks attachant et maladroit, bien que son évolution reste limitée.
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Mais c’est surtout Teo Yoo (vu dans Past Lives), dans le rôle de Jang Kyun, qui marque ce nouveau volet. « S’il nous offre des scènes d’action ultra calibrées, il est tout aussi bon dans l’émotion », note Allociné. D’autres personnages se démarquent également, comme James Purefoy, qui excelle dans le rôle d’un fixeur britannique manipulateur, ou « Nathan Fillion, dans le rôle du directeur de la CIA, West, qui marque les esprits », selon CBR.
Un thriller efficace, mais frustrant
Difficile, donc, de trancher sur cette seconde salve. Si ses incohérences, son manque d’action percutante et une intrigue parfois trop limitée jouent en sa défaveur, son casting convaincant et la dynamique bien rodée entre les personnages viennent contrebalancer ces faiblesses. Collider résume bien cet équilibre fragile : « Malgré ses défauts, la saison 2 de The Recruit reste un thriller efficace qui s’appuie sur les qualités de la première saison : une action bien dosée, une intrigue plaisante et des personnages attachants. »