À l’occasion de la 49e cérémonie des César, retour sur trois films ayant obtenu la récompense du meilleur film et qui symbolisent leur époque.
1 Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, 2001
En 2001, le cinéaste Jean-Pierre Jeunet réalise son chef-d’œuvre, Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain avec une Audrey Tautou au sommet de son art. Le film, désormais culte, est un petit évènement dans le cinéma français.
L’esthétisme et la narration de Jean-Pierre Jeunet surprennent, cassent les codes, s’affranchissent des normes, mais garde une sincérité d’auteur profonde et authentique. En obtenant le César du meilleur film, Le Fabuleux Destin D’Amélie Poulain trace le chemin du nouveau millénaire : les propositions étranges et oniriques peuvent prétendre à la récompense suprême des César du cinéma et ont complètement leur place.
2 Des Hommes et des Dieux, 2010
En 2010, les César priment un film contemplatif : Des hommes et des Dieux de Xavier Beauvois, au casting collégial prestigieux avec notamment Lambert Wilson et Michael Lonsdale dans des rôles saisissants.
Le film est librement inspiré de l’assassinat des moines de Tibhirine en 1996 et marque son public grâce à sa sobriété et sa gestion unique du rythme et de l’intrigue. En remportant le prix du meilleur film, Des Hommes et des Dieux créé la surprise et met en lumière une histoire déchirante, portée par son casting et magnifié par sa réalisation. L’Académie des César récompense une forme d’audace et invite tous les genres de cinéma à briller.
3 Adieu les cons, 2020
Dans ce film signé Albert Dupontel, le réalisateur s’illustre aux César en 2020 et remporte la statuette du meilleur film. Adieu les cons, c’est une fable touchante mettant en scène des personnages opprimés par le système et par l’administration, qui trouvent un début de sens à leur vie à travers des rencontres plus ou moins atypiques.
En récompensant Adieu les cons, une filiation naturelle avec Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain semble se faire, tant les deux films partagent une même ambiance onirique, un symbolisme et un rapport au réel constamment questionné par leurs personnages et par leurs réalisateurs.
