Critique

I Wanna Dance With Somebody : la vie et l’œuvre de Whitney Houston

23 décembre 2022
Par Lisa Muratore
Naomi Ackie incarne Whitney Houston dans I Wanna Dance With Somebody. © CTMG
Naomi Ackie incarne Whitney Houston dans I Wanna Dance With Somebody. © CTMG

Le biopic sur Whitney Houston, I Wanna Dance With Somebody, est sorti le mercredi 21 décembre dans les salles obscures françaises. Réalisé par Kasi Lemmons, il retrace l’ascension et la chute d’une des plus grandes divas de la pop.

Après Freddie Mercury dans Bohemian Rapsody (2018), Elton John dans Rocketman (2019), ou encore Aretha Franklin avec Respect (2021), c’est au tour de Whitney Houston de faire l’objet d’un biopic. Ce mercredi 21 décembre 2022, Sony a dévoilé sur grand écran le film réalisé par Kasi Lemmons. Intitulé I Wanna Dance With Somebody, en référence au titre emblématique de la chanteuse disparue soudainement en 2012, le long-métrage retrace la vie et l’œuvre d’une des plus grandes divas de la pop.

Un biopic entre ombre et lumière

Sous les traits de l’artiste se cache Naomi Ackie, connue du grand public pour son rôle dans Star Wars : L’Ascension de Skywalker (2019). Pour l’occasion, la comédienne s’est véritablement glissée dans la peau de Whitney Houston, la réalisatrice ayant confié qu’elle avait travaillé sans relâche pour interpréter la pop-star, tant sur le plan de la voix, que de ses mouvements corporels, ou encore vis-à-vis de la manière dont elle danse. Face à elle, Stanley Tucci, Nafessa Williams, Ashton Sanders, ainsi que Tamara Tunie, qui incarnent respectivement le producteur de Whitney Houston, son amie avec qui la chanteuse aura une aventure, son mari Bobby Brown, ainsi que sa mère qui l’a initiée au chant.

Bande-annonce VF de I Wanna Dance With Somedody. © Sony Pictures

Dix ans après la mort de l’artiste surnommée La Voix, un biopic lui est donc consacré. Pour l’occasion, le film retrace l’ascension et la gloire de Whitney Houston, ne lésinant pas sur les instants musicaux les plus emblématiques de sa carrière. De I Wanna Dance With Somebody à I Will Always Love You en passant par son interprétation du Star Spangled Banner durant la finale du Super Bowl, le long-métrage nous plonge avec nostalgie dans ses moments inoubliables.

Pourtant, le film n’élude pas les passages à vide de la chanteuse. Prise de drogue, histoire d’amour avec son amie Robyn, dénigrement par une frange de la communauté Noire qui lui reproche d’être vendue aux Blancs, mais aussi une fausse couche pendant le tournage du film The Bodyguard, concerts ratés et cure de désintox, I Wanna Dance With Somebody évoque également les démons de Whitney Houston, à l’image de ce que proposait brillamment le documentaire éponyme réalisé par Kevin Macdonald, en 2018.

Le film retrace chronologiquement la carrière de l’artiste, tout en prenant pour ancrage les fameux American Music Awards de 1994. Un procédé classique qui prouve qu’I Wanna Dance With Somebody a bien compris sa fonction historique, mais que le film est loin de la fantaisie d’un Rocketman, ou d’un Elvis de Baz Luhrmann. Fort heureusement, le biopic ne tombe pas dans le portrait enjolivé de la chanteuse américaine, mais dépeint également sa part d’ombre. Un aspect encore méconnu du grand public qui offre un point de vue inédit sur la vie de Whitney Houston, mais aussi plus généralement sur l’industrie musicale des années 1990, de loin l’aspect le plus intéressant de tout le film.

À lire aussi

Article rédigé par
Lisa Muratore
Lisa Muratore
Journaliste