Décryptage

Elvis Presley : les choses à savoir sur le King !

02 septembre 2022
Par Julien D.
Elvis Presley : les choses à savoir sur le King !

Le biopic Elvis a fait un joli carton au box office et la bande-originale du film qui l’accompagne pourrait bien suivre le meme chemin. Plutôt que vous conter l’histoire du King que vous connaissez sûrement déjà, concentrons-nous sur quelques faits bien réels autour d’Elvis Presley, qui reste à ce jour une figure légendaire de l’histoire du rock mondial.

Grand Spectacle !

ElvisAlors qu’Elvis, l’audacieux et tourbillonnant film de Baz Luhrmann sur Elvis Presley, bat son plein et vient de passer le million d’entrées dans les cinémas de l’hexagone (pas mal dans une industrie cinématographique affaiblie par presque 3 ans de pandémie), c’est la bande-originale du film qui enfin arrive dans les bacs, un gros mois environ après la sortie en salle du film. 

Une soundtrack taille XL qui fait la part belle à une certaine pluralité intergénérationnelle dans le choix des interprètes et des styles. Si vous vous attendiez à une redite des tubes intemporels ou un un simple best of du King, c’est loupé. A l’image du film et de son réalistaeur habitué aux grandes fresques (Gatsby Le Magnifique, Moulin Rouge) on a plutôt à faire des relectures assez imaginatives de ses succès. Bon, il y a aussi quelques remixes dont on se serait bien passés, mais il en faut pour tous les goûts et l’ensemble et quand même sacrément divertissant.

De Chris Isaak à Denzel Curry. Des excellentes et malheureusement encore trop peu connues Yola et Jazzmine Sullivan aux cinglants riffs de Jack White. La folie psyché de Tame Impala, Maneskin, Doja Cat, le bagou d’Eminem et ces interprétations bluffantes des acteurs/actrices du film Austin Buttler et Shonka Dukureh. Vous devriez vous pencher sur le sujet, que vous ayez vu ou pas ce biopic, le menu fait tres envie. 

Ceci étant dit plutôt que vous conter l’histoire du King que vous connaissez surement déjà par cœur, concentrons-nous sur quelques faits bien réels autour d’Elvis Presley, une figure légendaire de l’histoire du rock mondial. 

Elvis : les top…

Une de ses guitares favorites vendue 334 000 dollars aux enchères… Et c’est une infime partie de ce que represente l’économie liée à ELVIS. Une étude avance que le buisness post-mortem autour d’Elvis pèserait environ 30 millions par an. On peut s’interroger sur cette économie post-mortem un peu cynique, mais d’un autre point de vue, c’est une énorme source d’emplois et de retombées économiques pour tout un tas de differents secteurs.

Son premier pas dans la musique et dans un studio était pour enregistrer une chanson pour sa maman. Pour 4 dollars à cette époque, vous pouviez aller enregister un 45 tours (acetate) et ressortir avec l’exemplaire unique à offrir à votre douce amie… Ou votre maternelle dans ce cas de figure. C’est aujourd’hui de notorièté publique que le jeune Elvis Aaron Presley en 1953 a gravé une petite ballade un peu naïve (My Happiness) pour l’anniversaire de sa man-man, avant d’être « invité » par le célèbre taulier des studios Sun records (Sam Phillips) à tenter des choses un peu plus… rock n’roll. 

From Elvis In MemphisEn plein questionnement artistique, alors qu’il vient de passser presqu’une decennie à faire des films qu’on pourrait légitimement qualifier d’un peu naïfs, voire gentillets, Elvis se cherche alors que le vent des sixties souffle sur la pop music. Elvis renoue avec les musiques qui l’ont construit (le blues, le gospel, le rhythm & blues, la country) et se rapproche du Memphis sound. L’album From Elvis In Memphis en 1969 et des sessions chez Stax (Elvis at Stax) quelques années après permettent de saisir le professionnalisme et le talent de chanteur-performeur quand il est bien entouré.

Elvis : les flop

That’s All Right Mama, qu’Elvis a popularisé sans aucun conteste, est initialement un titre du bluesman Arthur « Big Boy » Cruddup que ce dernier avait déja enregistré en 1946, soit 8 ans avant Presley. Ce n’est certainement pas du fait de m’sieur Presley, mais zéro royalties ont été versées au bluesman qui a « vivoté » toute sa carrière, spectateur impuissant du succès de sa chanson (et même d’autres). Seul réjouissance, il aura été finalement reconnu à sa juste valeur par l’industrie musicale durant les dernieres années de sa vie, un symbole un peut tardif malgré tout.

Malgré (ou peut-être à cause de) le succès qu’on lui connait et le milliard de disques vendus au fil de sa carrière, en 1977 quand Elvis Presley meurt a 42 ans, c’est la banqueroute totale ; à peine croyable ! Train de vie faramineux, mauvaise gestion, placements hasardeux, contrats d’artistes malhonnêtes… Les caisses de la famille sont vides et il faudra plusieurs décennies et des pluies de dollars en frais d’avocats pour que les héritières retrouvent une partie du pactole.

Elvis Presley '68 Mug À CaféC’est aussi pour ce genre de « créations » que les dollars affluent. Mais que penser des produits dérivés autour d’Elvis ? T-shirts, posters, badges, magnets, casquettes, mugs et disques bien évidement… Jusque là, rien que du classique pourrait on dire. Mais quand le kitsh et la médaille d’or du mauvais gout deviennent la norme, on pourrait peut-être mettre certaines limites à cet absurde course à l’enrichissement. Whisky Elvis, couches Elvis pour bébés, eau de Cologne Elvis, lunettes de toilettes Elvis… Arrêtons-nous là avant que ça dérape.

Article rédigé par
Julien D.
Julien D.
Disquaire à la Fnac Montparnasse
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