À l’occasion des Rencontres d’Arles, la Maison européenne de la photographie (MEP) propose une exposition collective inédite. Jusqu’au 23 octobre, elle donne à voir les liens invisibles qui unissent les individus.
Comme chaque année, la MEP prend ses quartiers d’été dans le sud le temps des Rencontres Photographiques. Pour cette nouvelle édition du « Grand Arles Express », l’institution a imagé une exposition collective inédite. Pensée comme une véritable exploration, Le Langage silencieux entend démêler les liens tissés entres muses et photographes. À cet effet, un grand ensemble d’une soixantaine de tirages s’entremêle à un polyptyque de 250 petits formats. Tirés des collections permanentes de la Maison parisienne, ils esquissent ainsi un large panorama d’œuvres iconiques pour la plupart, datant du XXe siècle.
Des co-créateurs oubliés
Images intimes, œuvres collaboratives, portraits de commandes ou clichés volés… Les genres se confondent, ici, de même que les lieux et les espaces temporels. Il se dessine alors une ligne conductrice qui interroge notre manière d’appréhender l’étranger ou celui ou celle qui nous fait face. Que modèles et artistes se connaissent ou non, la photographie est toujours le fruit d’une rencontre silencieuse et pourtant volubile. Sans un mot, il parvient à cristalliser une multitude de récits singuliers et polymorphes selon les regards apposés.
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Du 6 au 23 octobre prochain, les visiteurs de passage à Arles pourront ainsi découvrir de nombreuses images signées Diane Arbus, Nan Goldin, Robert Mapplethorpe, Helmut Newton, Martin Parr, Man Ray ou Bettina Rheims pour ne citer qu’eux. Toutes mettent en scène des amis, des amants ou des inconnus et révèlent l’infinité de relations qui existe entre l’artiste et son modèle, tout aussi impliqué dans le processus artistique. L’exposition la part belle à ces co-créateurs oubliés.