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Test de la Razer Naga V2 Pro : flexibilité, flexibilité et flexibilité !

10 novembre 2022
Par Antoine Roche
Test de la Razer Naga V2 Pro : flexibilité, flexibilité et flexibilité !
©Razer

Razer fait feu de tout bois en 2022. Et la qualité de ses produits est souvent au rendez-vous. Qu’en est-il pour la Razer Naga V2 Pro ?

En résumé

Difficile de faire plus flexible que cette Naga V2 Pro. Avec son système de modules de boutons, sa double connectivité ou encore sa molette multi-modes, la souris de Razer peut s’adapter à presque n’importe quelle utilisation. Non seulement les joueurs de MMORPG ont une excellente solution à leur disposition, mais les autres aussi. Ajoutez à ce plaisant tableau une solide autonomie, une finition et une précision exemplaires, et un logiciel performant, et vous obtenez un produit auquel il est finalement assez difficile de trouver de véritables défauts. Seuls les gauchers, amateurs de claw grip ou de souris légères préféreront aller voir ailleurs.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Très confortable en palm grip
  • Solide autonomie
  • Excellente molette
  • Une flexibilité à toute épreuve
Les moins
  • Un produit assez lourd
  • Pas de rétro-éclairage sur la configuration à 6 boutons
  • Incompatible 4 000 Hz avec le Mouse Dock Pro
  • La flexibilité a un prix

Notre test détaillé

Razer poursuit la mise à jour de ses périphériques gaming à coups de nouvelles numérotations et d’extensions de dénomination en « Pro ». C’est aujourd’hui au tour de la Naga, la souris sans fil principalement pensée pour les joueurs de MMORPG/MOBA et ceux qui aiment avoir beaucoup de raccourcis à portée de pouce.

Deux versions sont de sortie : la Naga V2 HyperSpeed et la Naga V2 Pro. C’est cette dernière, plus onéreuse (199,99 € contre 109,99 €) et complète, qui nous intéresse ici. Qu’apporte donc cette mouture 2022 ? C’est ce que nous allons voir immédiatement !

Test réalisé sur un produit prêté par le constructeur.

Ergonomie et design

La Naga V2 Pro est assurément un beau bébé. Loin des autres modèles de Razer qui cherchent la finesse et la légèreté, ce mulot en impose. Lourde (134 g) sans non plus être un calvaire à déplacer grâce à ses patins convaincants, elle est également assez haute et large. Cela permet notamment de proposer sur son côté droit une très appréciée arrête permettant de poser confortablement l’annulaire, souvent livré à lui-même par la plupart de ses contemporaines. Les autres doigts trouvent également leur place naturellement, quel que soit le module retenu.

Le contenu de la boîte.©Antoine Roche/L'Éclaireur

En effet, cette souris pour droitiers se démarque par la possibilité de choisir entre trois modules à clipser magnétiquement sur le côté gauche. Le plus simple propose deux boutons, le deuxième monte à six, quand le dernier, qui intéressera spécialement la cible principale de cette souris, va jusqu’à 12. Seul celui-ci est rétro-éclairé afin d’aider à trouver le bouton de son choix dans le noir. Le pouce trouve d’ailleurs aisément les différents boutons (notamment sur le module à six) et l’ergonomie de la Naga V2 Pro est tout simplement exemplaire si utilisée en palm grip. En claw grip en effet, le pouce a notamment vite fait d’appuyer par mégarde sur un bouton et l’on sent que la forme de la souris a été pensée pour pleinement y étaler ses doigts.

Le système de module aimanté.©Antoine Roche/L'Éclaireur

Sur le dessus, un bouton pour changer la sensibilité du capteur à la volée est comme toujours présent, de même qu’un bouton pour modifier le comportement de la (formidable) molette. Nous reviendrons plus précisément sur cette dernière dans la prochaine partie.

En dessous, un bouton permet de changer de profil et un switch permet de choisir entre les deux modes de connexion ou d’éteindre la souris. C’est aussi ici qu’il est possible d’insérer le disque de charge fourni avec le facultatif Mouse Dock Pro pour recharger la souris en la posant dessus. Plus d’informations sur tout cela dans quelques lignes.

©Antoine Roche/L'Éclaireur

La Naga V2 Pro reprend le même plastique noir mat et doux convaincant que celui de ses aînées. Le produit est sobre (même la molette est entièrement noire) et on appréciera la présence de grip sur le côté droit (et gauche sur deux des trois modules). Attention cependant, ces zones peuvent faire un peu transpirer. Le logo Razer est bien entendu là, sous la paume, rétro-éclairé. La construction de l’ensemble respire la solidité et il ne reste qu’à espérer que le produit tienne dans le temps.

©Antoine Roche/L'Éclaireur

Utilisation

Une nouvelle fois, Razer profite du rafraîchissement de sa souris pour y ajouter une double connectivité sans fil bienvenue. En plus de la connexion filaire via USB-C, évidemment. Il est ainsi possible d’utiliser la Naga V2 Pro en Bluetooth ou en 2,4 GHz via le dongle USB (ou sur le Mouse Dock Pro, qui fait office de récepteur). Ce dongle, qui peut être rangé dans la souris, permet une nouvelle fois d’y associer plusieurs périphériques Razer pour économiser des ports USB.

Le côté droit, où repose confortablement l’annulaire.©Antoine Roche/L'Éclaireur

Mais là où la Naga 2022 se démarque surtout, c’est au niveau de sa molette. Déjà bluffante sur la Basilisk V3 Pro, la solution de Razer est encore plus riche et versatile ici. Bien entendu cliquable, y compris à gauche et à droite, cette molette peut alterner entre plusieurs vitesses, résistances et sensations de défilement. Par défaut, puisqu’il est possible de modifier les réglages et leur ordre de défilement de manière logicielle, six niveaux de molette sont proposés : standard, distinct, ultrafin, adaptatif, défilement libre et personnalisé.

©Antoine Roche/L'Éclaireur

Concrètement, certains proposent des crans bien marqués et d’autres permettent de naviguer de manière plus fluide. Des modes permettent de monter ou descendre doucement, quand d’autres sont là pour ne pas perdre de temps. De quoi s’adapter à chaque situation, donc. On regrettera quand même que le mode défilement libre ne permette pas de totalement libérer la molette comme sur d’autres produits pour véritablement naviguer à toute vitesse en bas d’un long document.

On relèvera en revanche une appréciable option logicielle baptisée Mode de navigation. Elle permet d’automatiquement faire passer la molette en défilement libre au sein de certaines applications, choisies par l’utilisateur ou l’utilisatrice. De quoi partiellement compenser l’absence d’un vrai changement automatique en fonction du rythme de défilement imposé par le joueur ou la joueuse, comme sur la Basilisk V3 Pro. Le mode adaptatif essaie de faire cela, mais avec une efficacité relative.

©Antoine Roche/L'Éclaireur

Côté autonomie, Razer promet jusqu’à 150 heures d’utilisation en wireless et le double en Bluetooth. Dans les faits, en 2,4 GHz et avec une utilisation quasi quotidienne assez classique (comprendre une journée de travail et du jeu vidéo quelques soirs avec rétroéclairage allumé), la Naga a effectement tenu environ une semaine sans forcer. Une performance appréciable qui devrait éviter de tomber en panne en plein milieu d’un raid. Cette large autonomie permet d’ailleurs de compenser une vitesse de charge pas spécialement rapide.

©Antoine Roche/L'Éclaireur

Du fait de son poids et de son gabarit, cette souris n’est évidemment pas la meilleure pour pratiquer des jeux vidéo nerveux comme des FPS compétitifs (bien que totalement satisfaisante pour des joueurs qui ne cherchent pas absolument la performance). Elle est en revanche parfaitement indiquée pour le reste. La précision de son capteur 30K (30 000 dpi) est au rendez-vous, la latence sans fil inexistante et les switchs optiques de nouvelle génération de Razer répondent à la perfection et proposent des clics satisfaisants. Techniquement, Razer propose une nouvelle fois un produit exemplaire.

Un mot sur le Mouse Dock Pro

Dans le cadre de ce test, le constructeur nous a à nouveau fourni le Mouse Dock Pro. Facultatif et vendu séparément, ce produit qui ne nous avait pas trop convaincus lors du test de la Basilisk V3 Pro n’est pas mieux loti ici.

Vous n’êtes pas prêts pour le Mouse Dock Pro.©Antoine Roche/L'Éclaireur

Non seulement les défauts que nous y trouvions sont toujours là (pas de charge rapide, prix très élevé…), mais en plus la Naga V2 Pro n’est pas capable d’atteindre la vitesse de transmission de 4 000 Hz que le dock peut délivrer. L’intérêt est donc quasi nul ici, et on préférera recharger la souris avec le câble USB fourni.

Non, vraiment.©Antoine Roche/L'Éclaireur

Logiciel

Comme toujours, Razer Synapse est de la partie pour configurer sa souris. La page d’accueil est chargée au premier abord, mais, une fois dans chaque menu, les possibilités sont claires. Assigner des raccourcis aux différents boutons est aisé et Razer propose moult possibilités (raccourcis Windows, fonctions clavier ou souris, lancement de programme, enregistrement de texte, fonctions secondaires avec Hypershift, etc.).

Créer un profil (notamment lié à un jeu) l’est tout autant, et des réglages élémentaires comme la sensibilité du capteur, la fréquence ou encore le comportement de l’éclairage et de l’alimentation ne sont pas plus complexes à utiliser. Enfin, l’interface permettant de personnaliser les réglages de la molette ne manque que d’une chose pour être parfaite : l’application à la volée des réglages lors de la configuration du mode personnalisé pour éviter les allers-retours.

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Conclusion

Difficile de faire plus flexible que cette Naga V2 Pro. Avec son système de modules de boutons, sa double connectivité ou encore sa molette multi-modes, la souris de Razer peut s’adapter à presque n’importe quelle utilisation. Non seulement les joueurs de MMORPG ont une excellente solution à leur disposition, mais les autres aussi. Ajoutez à ce plaisant tableau une solide autonomie, une finition et une précision exemplaires, et un logiciel performant, et vous obtenez un produit auquel il est finalement assez difficile de trouver de véritables défauts. Seuls les gauchers, amateurs de claw grip ou de souris légères préféreront aller voir ailleurs.

Article rédigé par
Antoine Roche
Antoine Roche
Journaliste
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