Test

Test du Roccat Vulcan II Mini : un beau produit qui réclame des sacrifices

30 septembre 2022
Par Antoine Roche
Le nouveau clavier Vulcan II Mini de Roccat.
Le nouveau clavier Vulcan II Mini de Roccat. ©Roccat

Avec son format 65 % et ses switchs Titan II, le Roccat Vulcan II Mini veut séduire les joueurs exigeants qui aiment les produits compacts.

En résumé

Le Roccat Vulcan II Mini n’est clairement pas un clavier pour tout le monde. Les joueurs en quête d’un produit compact et (très) agréable pour principalement jouer devraient y trouver leur compte. Surtout s’ils aiment aussi bien les touches réactives que voyantes et bruyantes. Les utilisateurs qui écrivent beaucoup, ne jurent que par des touches multimédia dédiées ou apprécient d’avoir une touche par commande, risquent en revanche d’avoir des choses à redire. À moins de sérieusement revoir leurs habitudes, bien entendu, d’autant que le confort et la finition sont réellement au rendez-vous pour ce produit des plus sérieux.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Finition exemplaire
  • Difficile de faire plus compact
  • Confort de frappe
  • Le système d'éclairage secondaire
Les moins
  • Un temps d'adaptation est nécessaire
  • Uniquement filaire
  • Logiciel perfectible
  • Bruyant

Notre test détaillé

Si son prix de 149,99 € n’est pas nécessairement à taille si réduite que cela, le Roccat Vulcan II Mini adopte cependant un format qui devrait intéresser les joueurs dont l’espace est limité. Uniquement filaire, ce clavier 65 % doit faire bien des compromis, souvent drastiques, pour tout de même embarquer ce dont la plupart des joueurs auront besoin pour fragger correctement sur les jeux du moment.

Voyons voir si ce petit clavier, proposé en noir ou en blanc par le constructeur allemand, ne sacrifie pas trop de choses sur l’autel de la compacité.

Test réalisé sur un produit prêté par le constructeur.

Ergonomie et design

Uniquement fonctionnel en filaire, avec un câble tressé USB-A vers USB-C de 1,8 m, le Vulcan II Mini n’est pas simplement coupé au niveau de son pavé numérique, évidemment absent. En effet, certaines touches sont supprimées (comme la touche ² par exemple), quand beaucoup d’autres sont regroupées entre elles. Il faudra donc jouer du shift, alt gr ou encore fn pour utiliser certaines fonctionnalités qui n’ont plus leurs touches dédiées. Sans surprise, pas de touches dédiées aux macros à l’horizon non plus.

Le contenu minimaliste de la boîte.©Antoine Roche/L'Éclaireur

Ce choix compréhensible demandera cependant un gros temps d’adaptation, notamment pour les touches F1 à F12, regroupées avec les chiffres en haut. Même chose pour quelques touches décalées de leur emplacement habituel et compressées sur le côté droit, comme suppr, début ou encore les touches fléchées (ces dernières sont d’ailleurs souvent sacrifiées chez les petits claviers de la concurrence). Nous verrons cela plus précisément dans la partie suivante. En résulte un clavier de 324 mm de large, pour 116 mm de profondeur et 31 mm de haut. Sans son câble, il pèse 500 grammes.

Les patins limitent la glisse, mais ne l’empêchent pas totalement.©Antoine Roche/L'Éclaireur

Derrière, on retrouve, comme sur le Razer DeathStalker V2 Pro notamment, des doubles trépieds pour régler la hauteur du clavier. Notons en passant que l’entrée USB est légèrement renfoncée : on ne pourra pas y insérer n’importe quel autre câble.

Deux niveaux de hauteur pour les pieds.©Antoine Roche/L'Éclaireur

Équipé de switchs Titan II optiques, le Roccat Vulcan II Mini ne joue assurément pas les timides quand il s’agit de les montrer. Pour les amateurs de transparence et de rétro-éclairage ostentatoire, ce produit est fait pour eux. Attention en revanche, car si le constructeur vante un produit silencieux, à la sortie de la boîte, il n’en est clairement rien ! Le « clac clac clac » est bien présent.

L’entrée USB-C dans son renfoncement.©Antoine Roche/L'Éclaireur

Les touches de ce clavier, qui peuvent être changées pour d’autres en forme de croix, sont irréprochables. Confortables, douces et respirant le plastique de qualité, elles proposent un éclairage complet de leurs différentes fonctions. La frappe est précise et l’importante surélévation des touches devrait simplifier le nettoyage de son châssis, dont la finition est aussi solide que le reste.

Utilisation

Comme dit plus haut, ce clavier demandera un certain temps d’adaptation. Par exemple, utiliser les touches F5, Impr Écran ou encore Inser ne se fera qu’après avoir pris l’habitude de presser la touche fn avant. Pas de touches multimédia dédiées non plus. Pour la gestion de la luminosité des touches ou du volume du PC, cela n’est pas très grave. Les touches permettant de gérer cela sont en effet à côté de la touche fn et ne demandent donc qu’une main pour être utilisées. En revanche, pour gérer la navigation dans la musique, il faudra forcément utiliser ses deux mains et ce n’est vraiment pas idéal.

Un clavier qui ne manque pas d’épaisseur.©Antoine Roche/L'Éclaireur

Pas de voyants non plus sur ce clavier 65 %. Pour savoir si Caps Lock est activé par exemple, il faudra se référer à la couleur de l’un des symboles sur la touche idoine. Car ce clavier est capable d’afficher deux couleurs en simultané sur 30 de ses touches. Pratique notamment quand la touche fn est pressée, puisque cela éclaire d’une couleur supplémentaire toutes les touches disposant d’une fonction secondaire.

Il vaut mieux apprécier les claviers lumineux.©Antoine Roche/L'Éclaireur

Par défaut, les touches multimédia (utilisables avec la combinaison fn + W, X ou C) sont d’ailleurs toujours éclairées en vert ou blanc en plus de la couleur choisie par l’utilisateur. Même chose pour la touche tab, qui affiche la couleur associée au profil actuellement sélectionné (fn + tab permet d’en changer). Tout cela est paramétrable dans le logiciel dédié. Clavier de jeu oblige, ce produit dispose également d’un mode Jeu qui désactive la touche Windows et active le mode Easy-Shift pour associer des commandes différentes aux touches.

Les touches avec des fonctions secondaires peuvent s’éclairer différemment.©Antoine Roche/L'Éclaireur

En pratique, son fonctionnement complexifié du fait de sa petite taille ne plaira pas à tous les utilisateurs. Notamment ceux qui écrivent beaucoup et utilisent souvent des fonctions désormais cachées derrière des combinaisons pas toujours confortables. Mais, pour jouer à des jeux ne réclamant pas trop de commandes ou de macros, le Roccat Vulcan II Mini est très convaincant. Testé notamment sur le récent FPS énervé Metal: Hellsinger, pas une seule fois ne nous sommes-nous sentis trahi par ses touches et switchs solides. La précision et la réactivité sont exemplaires.

Logiciel

Toujours propulsé par Swarm, le logiciel maison, le Roccat Vulcan II Mini ne croule malheureusement pas sous les options. On trouve tout d’abord des réglages basiques pour les répétitions des touches, ou encore la possibilité d’associer un son à chaque pression de touche (ce qui n’est vraiment pas nécessaire étant donné son bruit de base). C’est également dans le logiciel qu’il est possible de personnaliser jusqu’à cinq profils enregistrables dans le clavier.

Une page, qui demandera un peu de temps pour être parfaitement apprivoisée, permet également de modifier le comportement des touches selon les différents modes. Sans touche de macro dédiée et avec énormément de touches sacrifiées, les possibilités sont cependant assez limitées.

Enfin, un onglet permet de gérer l’éclairage du clavier. Le système AIMO de Roccat (censé éclairer de manière « intelligente » les produits de la marque) est là, de même que quelques options malheureusement un peu limitées comparées à la concurrence. Il est cependant possible de choisir les couleurs secondaires des touches et de faire des choses intéressantes. Par exemple, nous avons défini une couleur statique pour l’ensemble du clavier, mais deux de nos touches s’éclairent d’une couleur supplémentaire (vert, orange ou rouge) en fonction du taux d’utilisation du GPU/CPU. Gadget, mais sympathique.

Enfin, comme durant notre test de la Roccat Kone XP Air, le logiciel a rencontré quelques bugs et plantages intempestifs. Heureusement, les équipes de développement ont été assez réactives avec les mises à jour pour corriger certains bugs, souvent majeurs.

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Conclusion

Le Roccat Vulcan II Mini n’est clairement pas un clavier pour tout le monde. Les joueurs en quête d’un produit compact et (très) agréable pour principalement jouer devraient y trouver leur compte. Surtout s’ils aiment aussi bien les touches réactives que voyantes et bruyantes. Les utilisateurs qui écrivent beaucoup, ne jurent que par des touches multimédia dédiées ou apprécient d’avoir une touche par commande, risquent en revanche d’avoir des choses à redire. À moins de sérieusement revoir leurs habitudes, bien entendu, d’autant que le confort et la finition sont réellement au rendez-vous pour ce produit des plus sérieux.

Article rédigé par
Antoine Roche
Antoine Roche
Journaliste
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