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The Deal : le nouveau thriller diplomatique d’Arte est-il à la hauteur de ses ambitions ?

23 octobre 2025
Par Sarah Dupont
“The Deal”, les 23 et 30 octobre 2025 sur Arte.
“The Deal”, les 23 et 30 octobre 2025 sur Arte. ©Arte

Déjà disponible en replay sur la plateforme, la nouvelle série d’Arte offre une immersion dans les coulisses diplomatiques de Genève, au cœur des négociations sur le nucléaire iranien. Une œuvre unanimement saluée par la critique francophone.

C’est à huis clos, derrière les dorures feutrées d’un hôtel genevois, que se joue la tension du monde. Réalisée par Jean-Stéphane Bron et coécrite avec Alice Winocour, The Deal, nouvelle série d’Arte, sera diffusée les 23 et 30 octobre. Déjà remarquée au festival Series Mania, où elle a reçu une mention spéciale pour son scénario, elle s’impose comme un thriller diplomatique rare dans le paysage audiovisuel.

Quelle est l’intrigue de The Deal ?

Le point de départ est historique : entre 2013 et 2015, les grandes puissances mondiales tentent de limiter le programme nucléaire iranien. La Suisse, hôte neutre des discussions, joue un rôle discret, mais essentiel. Dans cette fiction inspirée de faits réels, Alexandra Weiss, cheffe du protocole suisse incarnée par Veerle Baetens, veille à maintenir l’équilibre entre diplomates américains, iraniens, russes et européens. Son travail est bouleversé par la présence d’un ingénieur iranien menacé et par des dilemmes personnels qui contaminent les tractations officielles.

Veerle Baetens dans The Deal.©Les Films Pelléas/Bande à Part Films/Gaumont Télévision

« Fiction et non documentaire », la série réussit « la greffe particulièrement ambitieuse entre la réalité – tout est rigoureusement exact dans les faits rapportés – et le romantisme d’un fil conducteur », estime France Inter.

Une série bien documentée

Déjà auteur de documentaires sur le pouvoir, Jean-Stéphane Bron transpose son regard analytique à la fiction. Télérama salue une œuvre « méticuleusement bien documentée et habilement mise en scène », malgré une mécanique qui « tarde un peu à se mettre en place ». Pour Libération, la production relève « brillamment » le défi de rendre captivant un sujet en apparence austère.

Veerle Baetens dans The Deal.©Les Films Pelléas/Bande à Part Films/Gaumont Télévision

La tension ne tient pas seulement aux enjeux géopolitiques, mais aussi à la psychologie des personnages. Le jeu de Veerle Baetens est unanimement salué : « Tout en nervosité et émotion contenue », note Libération, elle incarne « cette foi dans le dialogue » propre à la neutralité suisse.

Une esthétique feutrée

La réussite tient autant à son cadre qu’à son atmosphère. Filmée dans l’élégance discrète des palaces genevois, la série fait de chaque couloir un champ de bataille symbolique. Elle offre, selon Le Monde, un « hommage » au métier « de diplomate, presque aussi obsolète que le ferrage des bœufs, mais aussi une critique lucide de ses limites ». Ce réalisme assumé séduit aussi L’Écho, qui loue une œuvre capable de « rendre la diplomatie intelligible et palpitante grâce à une véritable dramaturgie ».

Veerle Baetens, Arash Marandi et Alexander Behrang Keshtkar dans The Deal.©Les Films Pelléas/Bande à Part Films/Gaumont Télévision

Le scénario, enfin, déploie « tout un arsenal d’astuces pour rendre accessibles les enjeux de cette négociation », selon Le Monde. Libération évoque « un murmure d’échanges confidentiels, manipulations et stratagèmes » qui alimentent la tension, tandis que France Inter souligne « la montée en puissance du suspense et de la tension politique ».

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