
Quelques jours après des impressions un peu froides sur les nouveaux Joy-Con, les spécialistes de la réparation de matériel informatique sanctionnent la Switch 2.
La Nintendo Switch a beau s’être écoulée à plus de 150 millions d’exemplaires, elle n’était pas un exemple de console durable. Le Joy-Con drift a notamment fait couler beaucoup d’encre, au point que beaucoup espéraient que la Switch 2, disponible depuis le 5 juin dernier, corrigerait le problème. C’est raté, nous apprenait rapidement iFixit. Aujourd’hui, après un démontage complet de la console next-gen de Nintendo, les experts sont formels : la Switch 2 est moins réparable que la première.
La Switch 2 notée 3/10 par iFixit
La note est salée. Pourtant, au terme de son analyse complète, consultable en vidéo ci-dessous, les experts de la réparation informatique ne peuvent accorder plus à la dernière-née de Nintendo. La Switch première du nom écopait d’un 4/10 en réparabilité, et sa petite sœur fait pire, avec un 3/10. Alors, qu’est-ce qui coince ?
Le principal grief d’iFixit, outre le fait que les capteurs des Joy-Con n’aient pas été changés et sont donc tout aussi sensibles au drift que leurs prédécesseurs, c’est que la plupart des composants sont soudés à la carte-mère, ou au mieux collés. Autrement dit : Nintendo fait tout son possible pour rendre l’autoréparation de sa console extrêmement délicate, voire impossible en réalité.
Par ailleurs, iFixit note que la moindre tentative de réparer sa console sera forcément visible, en cela que des autocollants doivent être arrachés. Un élément qui pourrait vous être reproché si vous tentez de faire fonctionner la garantie en cas de dysfonctionnement ultérieur.
Une batterie indéboulonnable
iFixit s’épanche aussi sur les vis tri-point utilisées par Nintendo, qui nécessitent un outil particulier pour les retirer, ainsi que sur les trois (trois !) pâtes thermiques différentes utilisées par le fabricant pour servir de conducteur entre le processeur et les dissipateurs thermiques, qui vont être un réel challenge à retirer une fois qu’elles auront séché.
Mais ce qui semble poser le plus de problème, c’est sans doute la batterie de la Switch 2. Ce composant, pourtant assez prompt à l’usure au fil des années, est collé au châssis par une quantité astronomique d’adhésif. iFixit a dû utiliser une quantité tout aussi astronomique d’alcool isopropylique pour la déloger – clairement pas à la portée de tout le monde.

Une déception donc, d’autant que, comme pour la Switch première du nom, Nintendo ne compte visiblement pas mettre de pièces détachées à disposition ni même un élémentaire manuel de réparation à destination de sa clientèle. Un point sur lequel le Steam Deck de Valve éclipse totalement la dernière console de Nintendo.