
La série la plus visionnée de la plateforme sera-t-elle renouvelée pour une deuxième saison ? Julianne Moore, Meghann Fahy et Milly Alcock pourraient vivre de nouvelles aventures.
« Dans la mythologie grecque, les sirènes ne sont décrites que par les marins, explique la créatrice de Sirens, Molly Smith Metzler, au site Tudum. On ne connaît jamais leur point de vue. […] Dans le mythe, on appelle ces femmes des monstres, mais pour autant qu’on le sache, elles ne font que chanter pour appeler à l’aide. » Diffusée depuis le 22 mai sur Netflix, la mini-série en cinq épisodes portée par Julianne Moore (May December), Meghann Fahy (Un couple parfait), Milly Alcock (House of the Dragon) et Kevin Bacon (Footloose) nous interroge sur la véritable nature des monstres.
La créatrice de Maid de retour sur Netflix
Adaptée de la pièce de théâtre Elemeno Pea de Molly Smith Metzler (la créatrice du show, qui s’est fait connaître sur Netflix avec Maid), Sirens est produite par Dani Gorin (The Morning Show), Tom Ackerley (Moi, Tonya) et Margot Robbie (Barbie). Dès sa sortie sur la plateforme, l’œuvre a enregistré des audiences considérables, devenant la série la plus visionnée du catalogue en seulement quelques jours. Entre comédie noire, show mélodramatique et revisite de la mythologie grecque, cette dernière nous plonge dans un univers aussi séduisant qu’inquiétant.

L’intrigue suit l’histoire de Devon (Meghann Fahy) durant son séjour perturbant sur une île luxueuse dominée par la charismatique Michaela Kell (Julianne Moore), qui est aussi l’énigmatique patronne de sa sœur cadette Simone (Milly Alcock). Petit à petit, Devon réalise que les manoirs et les sublimes hortensias cachent des jeux de pouvoir, de manipulation et des histoires troublantes.
De victime à bourreau
La fin de la première saison est marquée par un retournement de situation majeur. Chassée de l’île après un baiser échangé avec le mari de Michaela, Simone reprend finalement l’avantage. Désemparée à l’idée de retourner vivre à Buffalo auprès de sa sœur et de son père malade, elle demande à Peter (Kevin Bacon) de trouver une solution. Ce dernier quitte sa femme sans attendre, et l’expulse de la propriété.

Très vite, la jeune femme incarnée par Milly Alcock endosse alors le rôle de compagne de Peter et de directrice de la Folger Wildlife Preservation Society. La série s’achève avec Simone vêtue d’une robe de soie, contemplant l’océan depuis Cliff House. Mais la nouvelle Michaela vit-elle pleinement sa happy end ?

« C’est drôle, car j’ai vu toutes les cassettes, et celle que nous avons utilisée, nous l’avons tous décrite comme le sourire de la Joconde, car dans ce célèbre tableau, on ne sait pas vraiment ce qu’elle pense, confie la créatrice de la série au site Tudum. Le plus amusant, c’est que c’est à vous, spectateurs, de décider ce qu’elle pense et ce que vous en pensez. J’ai ma réponse, mais je ne sais pas si c’est la bonne. »
L’attente d’une confirmation officielle
Netflix documentera-t-il cette ascension et la nouvelle vie de Simone ? La plateforme n’a, jusqu’à présent, pas officialisé de seconde saison. Présentée comme une mini-série, Sirens est pensée comme une œuvre en un seul chapitre. Cependant, l’engouement des spectateurs pourrait changer la donne et pousser la plateforme à renouveler le show – comme elle l’a fait pour de nombreuses productions, dont Forever. Une option qu’envisage totalement Molly Smith Metzler.

« J’adore cette question, car pour moi, elle signifie que les gens adorent les personnages, et c’est le plus beau compliment, a-t-elle affirmé à Tudum. Ces personnages sont des personnes réelles pour moi. J’ai écrit la pièce [dont Sirens est tiré] il y a 15 ans. […] J’y pense depuis tout ce temps. Je pourrais les écrire jusqu’à ma mort. Je ne dirais jamais jamais, mais est-ce que je pourrais leur rendre justice dans une autre saison ? Il faudrait que j’y réfléchisse. » Avant d’ajouter avec malice : « Pouvons-nous joindre Ted Sarandos [directeur de Netflix] au téléphone ? »

Reste toutefois un obstacle non négligeable : l’origine théâtrale du projet. Créer une nouvelle salve nécessiterait le développement d’une trame originale, tout en respectant l’esprit de la pièce Elemeno Pea. Un exercice risqué, mais prometteur. Mais sans confirmation officielle de la plateforme, le sourire énigmatique de la Joconde pourrait continuer de nous hanter encore longtemps.