
Après le succès de Squid Game, À son goût ou encore The Glory, le géant du streaming parie sur une série historique, sombre et romantique.
Et si votre frère disparu revenait amnésique, après 12 ans d’absence ? Aussi intrigante que déroutante, cette idée est le point de départ de la série sud-coréenne Cher Hongrang (Dear Hongrang). Fils privilégié d’une riche famille marchande, le jeune Hong-rang disparaît mystérieusement à l’âge de 8 ans. Sa demi-sœur Jae-yi s’acharne à le retrouver, en vain. Plus de 10 ans après, un homme prétendant être Hong-rang fait son apparition, mais assure n’avoir aucun souvenir de son passé. Ce dernier semble cacher un secret, mais la jeune femme cherche désespérément à le croire.
Néanmoins, les questions se bousculent dans sa tête : cet inconnu est-il réellement son demi-frère ? Ou s’agit-il d’un imposteur ? Portée par une atmosphère sombre et intrigante, la production diffusée ce 16 mai sur Netflix navigue entre thriller psychologique et romance historique. Pilotés par Kim Hong-sun (Project Wolf Hunting, The Chase), imaginés par Kim Jin-a (Dr. Brain) et portés par Lee Jae-wook (Alchemy of Souls) et Cho Bo-ah (Tale of the Nine-Tailed), les épisodes explorent la vie de ces personnages au passé tourmenté, qui dissimulent de nombreuses vérités.
Un phénomène mondial
Longtemps considérées comme un plaisir confidentiel réservé aux initiés, les k-dramas connaissent aujourd’hui un succès international fulgurant. Après avoir séduit le Japon au début des années 2000, ces productions sud-coréennes sont devenues incontournables dans le paysage sériel. Désormais diffusées sur des plateformes américaines telles que Netflix, Disney+ et Apple TV+, Squid Game, The Glory ou encore Business Proposal sont devenues de véritables phénomènes.

Interrogé par Konbini, le professeur de cinéma à l’université Sungkyunkwan de Séoul, Antoine Coppola, estime que cet intérêt exponentiel est lié aux sujets abordés dans ces séries – inégalités sociales, corruption, harcèlement scolaire… « Avec la critique de la société du spectacle, [elles] dénoncent directement, sans trop tourner autour du pot, comme souvent dans les séries occidentales, le capitalisme moderne et son idéologie de la compétitivité », souligne le spécialiste. Avec sa profondeur psychologique et son aspect historique, Cher Hongrang pourrait bien se démarquer des autres productions du genre et se hisser dans le classement des programmes les plus visionnés sur Netflix. Verdict ce 16 mai, sur la plateforme.