Un phénomène venu de Chine célèbre déjà 2,15 milliards de dollars au box-office. Ne Zha 2 arrive dans les cinémas français ce 23 avril et s’impose déjà comme l’événement d’animation du printemps – voire de l’année.
Le dragon venu de l’Est n’a pas volé son tonnerre. Projeté à partir de ce mercredi 23 avril dans les salles françaises, Ne Zha 2, réalisé par Yu Yang (alias Jiaozi), est bien plus qu’une suite : c’est un séisme.
Rarement un film d’animation chinois n’avait atteint une telle résonance internationale. Avec 2,15 milliards de dollars engrangés à travers le globe, il détrône les productions Pixar et Disney les plus lucratives, tout en s’imposant comme le cinquième plus grand succès de l’histoire du box-office mondial.
Un phénomène de l’animation mondiale
Inspiré du classique L’investiture des dieux, Ne Zha 2 prolonge une épopée entamée en 2019 — restée inédite en France. À la croisée de la mythologie, de l’action et d’une mise en scène jugée éblouissante, le film marque l’avènement d’une nouvelle ère pour l’animation asiatique. Il s’impose comme le film d’animation le plus rentable de l’histoire, devant des œuvres telles que Vice-Versa 2 et Le Roi Lion.
Ne Zha est un jeune garçon, enfant démon élevé par des humains, qui fusionne avec le prince dragon Ao Bing pour échapper à une menace divine. S’ensuit une quête périlleuse pour restaurer le corps de son allié, entre artefacts sacrés, trahisons surnaturelles et humour potache.
Un accueil critique enthousiaste
Derrière ce récit épique, 138 studios d’animation ont œuvré à livrer la fresque visuelle à la hauteur des ambitions de la Chine. « L’œuvre dégage une sublime intensité, de la montagne pagode du palais Yuxu à une bataille éblouissante sur un cours d’eau », souligne The Guardian, qui salue également « une démonstration technique des capacités du pays, avec un budget relativement modeste de 80 millions de dollars ».
ComicBookMovie y voit un tournant : « Ne Zha 2 a apporté une bouffée d’air frais dans le paysage hollywoodien des blockbusters médiocres. Et il mérite amplement son prix actuel. » Le site vante une œuvre qui « marie parfaitement imagination et animation », dotée d’une énergie narrative rare.
Télérama, de son côté, lui attribue trois étoiles sur cinq, et nuance légèrement l’expérience : « Il est souvent compliqué de démêler les fils narratifs, développés dans un premier volet resté invisible en France. […] Malgré cette contrainte, on s’émerveille devant la richesse d’un univers foisonnant. »
Un geste politique sous forme d’épopée
Derrière la virtuosité technique, le long-métrage illustre aussi la stratégie culturelle chinoise. France Info y lit « la quintessence du blockbuster à la chinoise. Un sujet puisant dans la tradition locale, mâtiné de thèmes universels, réalisé avec une précision technique irréprochable. » Le film devient ainsi un vecteur de soft power, tout en assumant une singularité narrative, loin des standards hollywoodiens, mais non sans clins d’œil à leurs recettes.
Enfin, Jiaozi laisse entrevoir la suite. À la manière du MCU, le film s’achève sur une scène post-générique aux allures de promesse. Les bases sont posées : personnages récurrents, mythologie expansible, et public conquis.
