Critique

Ghosts : la série mérite-t-elle son succès sur Netflix ?

06 février 2025
Par Agathe Renac
“Ghosts : fantômes à la maison”, le 1ᵉʳ février sur Netflix.
“Ghosts : fantômes à la maison”, le 1ᵉʳ février sur Netflix. ©CBS

Dès son arrivée sur la plateforme le 1ᵉʳ février, Ghosts, fantômes à la maison a rencontré un succès immédiat, au point de se hisser dans le top 3 des programmes les plus visionnés du catalogue.

Autant l’avouer tout de suite : on était complètement passé à côté du phénomène Ghosts, fantômes à la maison. Remake américain d’une production britannique diffusée sur BBC One en 2019, cette sitcom a été adaptée par CBS aux États-Unis en 2021. On suit le quotidien de Samantha – dit Sam –, une jeune journaliste qui hérite d’un vieux manoir qu’elle décide de transformer en hôtel.

Son mari, Jay, la suit malgré lui dans l’aventure, misant toutes ses économies dans ce projet. Mais ce que le couple ne sait pas, c’est que la bâtisse est hantée par une galerie de fantômes hauts en couleur, provenant de différentes périodes. Après un accident et une expérience de mort imminente, Sam développe la capacité de les entendre et de les voir. Commence alors la cohabitation la plus étonnante de l’histoire.

Des personnages attachants

La vraie force de la série réside dans ses personnages et les acteurs qui les incarnent. Sam (Rose McIver) et Jay (Utkarsh Ambudkar) sont attachants, et on ne peut que saluer la volonté de montrer un couple sain et stable, loin des clichés habituels des sitcoms. Les fantômes sont tout aussi intéressants, et on ne peut s’empêcher de sourire face aux décalages entre leurs différentes époques. Au fil des épisodes, ces derniers gagnent en profondeur et se révèlent être bien plus que de simples entités fantasques.

Sam (Rose McIver), Jay (Utkarsh Ambudkar) et leurs fantômes, dans Ghosts : fantômes à la maison.©CBS

On découvre ainsi Isaac Higgintoot (Brandon Scott Jones), un vétéran homosexuel de la guerre d’indépendance très taquin, Alberta Haynes (Danielle Pinnock), une chanteuse des années 1920 aussi extravagante que sensible, Peter « Pete » Martino (Richie Moriarty), un chef scout naïf et optimiste, accidentellement tué par l’un de ses éclaireurs, Trevor Lefkowitz (Asher Grodman), un courtier des années 1990 qui aime (un peu trop) séduire, Hetty Woodstone (Rebecca Wisocky), une baronne de la fin du XIXe siècle qui flirtait avec le banditisme, Susan « Flower » Montero (Sheila Carrasco), une hippie des années 1960 constamment défoncée, Thor (Devan Long), un viking brusque et attentionné, ou encore Sasappis (Roman Zaragoza), un amérindien des années 1500 prudent, à l’humour sombre.

Un remède contre la déprime hivernale

Moins addictive que des sitcoms comme Friends ou New Girl, Ghosts, fantômes à la maison est néanmoins très efficace. C’est le genre de série doudou qu’on binge sans prise de tête, sous une grosse couverture durant les longs mois d’hiver. On prend plaisir à suivre cette colocation étonnante, à laquelle on s’attache un peu plus à chaque épisode.

Sam (Rose McIver) et Jay (Utkarsh Ambudkar) dans Ghosts : fantômes à la maison.©CBS

Adeptes de polars et de blockbuster survitaminé, passez votre chemin. Ce remake américain prend son temps – et ça fait du bien. Drôle, touchante et sensible, cette série ne cherche ni à révolutionner le genre, ni à tenir les spectateurs en haleine. Elle offre une parenthèse réconfortante et pleine de tendresse, portée par une galerie de personnages hauts en couleur. C’est simple, efficace, et terriblement réconfortant.

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Article rédigé par
Agathe Renac
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Journaliste