Article

Les mangas à rattraper de toute urgence en 2025

16 janvier 2025
Par Agathe Renac, Sarah Dupont
“Final Fantasy XIV : académie Eorzéa” reprend des personnages  clés du jeu.
“Final Fantasy XIV : académie Eorzéa” reprend des personnages clés du jeu. ©Mana Books

Shōnen, shōjo, seinen… Chaque semaine, de nombreux mangas s’invitent dans les rayons de nos librairies. La rédaction de L’Éclaireur s’est plongée dans ces dizaines d’histoires pour sélectionner les meilleures.

Final Fantasy XIV : académie Eorzéa, chez Mana Books

C’était LE manga que les fans de Final Fantasy attendaient. Spin-off original et audacieux, Académie Eorzéa prend la forme d’un one-shot. L’équipe du jeu a d’ailleurs supervisé le scénario, signé Esora Amaichi, afin d’assurer une certaine cohérence. Les personnages emblématiques du MMORPG Final Fantasy XIV Online sont ainsi propulsés dans l’académie Éorzéa (une institution privée née de la fusion entre l’académie de lumière et celle des ténèbres), qui souffre de rivalités internes.

©Mana Books

On retrouve les jumeaux Alisaie et Alphinaud (élèves de première année dans la classe de lumière), Y’shtola (professeure principale des première année), Thancred (professeur principal des deuxième année et professeur de sport), Urianger (professeur de sciences), Zenos (élève de troisième année dans la classe des ténèbres), Asahi (élève de première dans la classe des ténèbres) et sa grande sœur Yotsuyu (élève de troisième année dans la classe des ténèbres), Emet-Selch (professeur principal des troisième année et conseiller d’orientation) ou encore Tataru (directrice de l’académie).

Cette dernière a un objectif : apaiser les tensions entre les deux classes. Et elle a un plan. Pour calmer la situation, elle propose aux deux groupes (celui de la lumière et celui des ténèbres) de se lancer dans une compétition. Chaque clan peut remporter des noix de Kupo grâce à des exploits réalisés à l’intérieur, ou à l’extérieur de l’établissement scolaire. À la fin du semestre, celui qui a accumulé le plus de points obtient le droit de réaliser son vœu le plus cher.

©Mana Books

L’intrigue suit alors cette bande d’adolescents lors d’épreuves imposées, comme des olympiades, mais aussi dans leur quotidien, à la plage ou à l’académie. Accessible à tous – même ceux qui ne sont pas familiers avec l’univers de Final Fantasy –, ce manga fait aussi de nombreux clins d’œil aux aficionados avec, notamment, un livre sur la maîtrise de l’écho, l’attaque d’un calamar géant, ou encore la présence des mogs et des noix de Kupo. Malgré des dessins qui s’éloignent du jeu originel, ce one-shot très rythmé reste néanmoins très fidèle à son univers.

À partir de
7,95€
En stock
Acheter sur Fnac.com

Kill Blue, chez Crunchyroll

La vie de Jûzô Ôgami, tueur à gages méthodique au regard fatigué et à l’humour aussi noir que ses missions, bascule le jour où une guêpe le pique. Transformé malgré lui en adolescent de 12 ans, cet expert des éliminations discrètes se retrouve dans le cadre le moins compatible avec ses talents : un collège.

Sous couverture pour protéger les intérêts de son organisation, Jûzô oscille entre le chaos des cours de récréation et ses instincts de professionnel du crime. Ce décalage absurde, où le danger côtoie les crises d’adolescence, fait tout le sel d’un récit aussi inattendu que rafraîchissant.

Prépublié dans le Weekly Shōnen Jump depuis 2023, Kill Blue n’a pas tardé à atterrir en France, édité par Crunchyroll depuis octobre 2024. Cette œuvre signée Tadatoshi Fujimaki, connu pour sa série Kuroko’s Basket, explore ici un tout autre terrain. Loin des matchs de basketball, il met en scène un jeu de miroirs entre la vie quotidienne et les ombres du crime organisé. Ce contraste donne naissance à un univers hybride, entre action explosive et comédie, qui séduira immédiatement les amateurs de récits bousculant les conventions.

©Shueisha/Crunchyroll

Dans son absurdité maîtrisée, Kill Blue n’est pas sans rappeler l’esprit de Detective Conan ou encore l’ironie mordante de Sakamoto Days. Mais là où Fujimaki se démarque, c’est dans sa manière de creuser les dilemmes de son personnage principal, perdu entre un passé de sang et une seconde chance aussi chaotique qu’inattendue, entre les courses-poursuites et les contrôles de mathématiques.

À partir de
7,29€
En stock
Acheter sur Fnac.com

Jaadugar, la légende de Fatima, chez Glénat

Loin des rues bruyantes de Tokyo ou de la campagne japonaise, Jaadugar, la légende de Fatima est un seinen historique qui plonge ses lecteurs au cœur de l’Empire mongol du XIIIᵉ siècle. Ce récit suit le destin de Sitara, une jeune esclave persane dont la soif insatiable de savoir la propulse au centre des intrigues d’un monde déchiré par les conquêtes et les ambitions politiques. Sa rencontre avec Töregene, la sixième épouse de l’empereur, marque un tournant décisif dans sa vie. Rebaptisée Fatima, elle s’engage dans un voyage où la connaissance devient une arme indispensable pour défier les puissants.

Imaginé par la mangaka Tomato Soup, Jaadugar mêle réalité et fiction. Publié au Japon sous le titre Tenmaku no Jaadugar, le manga a rapidement attiré l’attention, remportant des distinctions comme le titre de manga féminin de l’année 2023 et une nomination au Manga Taisho 2024.

En France, il a été accueilli par les éditions Glénat, qui en ont lancé la publication en septembre 2024. Avec deux tomes déjà disponibles et un troisième prévu pour mars 2025, cette œuvre s’impose comme une lecture incontournable pour les amateurs de récits historiques.

©Glénat

Entre fresque romanesque et introspection personnelle, cette œuvre met en lumière des personnages féminins résilients évoluant dans un empire en pleine effervescence. Le style distinctif de Tomato Soup, caractérisé par des traits ronds et expressifs, contraste subtilement avec la gravité des thèmes abordés, tels que les conflits historiques et les quêtes personnelles. Ce mariage entre douceur visuelle et profondeur narrative offre une plongée rare et précieuse dans une époque fascinante.

À partir de
10,95€
En stock
Acheter sur Fnac.com

Ruridragon, chez Glénat

C’est LA nouvelle pépite du Shonen Jump (le magazine de One Piece et Dr Stone). Véritable phénomène au Japon, Ruridragon débarque en France en juillet 2025. On a eu l’occasion de le lire en avant-première, et on a complètement craqué pour son héroïne. Le manga nous conte l’histoire de Ruri Aoki, une adolescente ordinaire qui se réveille un matin avec des cornes sur la tête. C’est alors que sa mère lui révèle un secret jusqu’à présent bien gardé : son père est un dragon japonais.

©Glénat

Alors que Ruri tente de s’adapter à ces bouleversements, elle devient l’attraction de son lycée. Certains de ses camarades la regardent avec fascination, d’autres avec crainte ou indifférence et des rumeurs commencent à circuler à son sujet. Est-elle une nouvelle arme biologique ? Un démon issu de la mythologie hindoue ? Un cobaye ?

À partir de
7,20€
Voir sur Fnac.com

Au fil des jours, l’adolescente découvre de nouvelles capacités et tente de s’habituer à ce corps qui est en pleine mutation. Derrière son ton léger, son humour décalé et son scénario savamment rythmé, Ruridragon nous offre une belle réflexion sur de nombreuses thématiques comme l’adolescence, l’identité, le consentement, la bienveillance ou encore les secrets de famille. En seulement quelques chapitres, le premier tome parvient à poser les bases solides d’une série qui pourrait bien devenir un incontournable.

À lire aussi

Article rédigé par
Agathe Renac
Agathe Renac
Journaliste