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Erica : la nouvelle série TF1 adapte les polars suédois de Camilla Läckberg

06 janvier 2025
Par Sarah Dupont
Julie de Bona est Erica Faure dans “Erica”.
Julie de Bona est Erica Faure dans “Erica”. ©Gilles Gustine/FTV/Fiction' AIR

La nouvelle mini-série en six épisodes de TF1 transporte l’univers du polar suédois sur les plages d’Hossegor. Les mystères s’entremêlent dans cette adaptation audacieuse qui fait déjà débat parmi les critiques.

Les romans de Camilla Läckberg, surnommée la « reine du polar suédois », se sont vendus à plus de 26 millions d’exemplaires dans le monde. Connus pour leurs intrigues entremêlant secrets de famille, meurtres glaçants et décors enchanteurs de Fjällbacka, ils ont déjà conquis des lecteurs aux quatre coins du globe. Mais en 2024, c’est sous le soleil des Landes que l’univers de l’auteure prend vie avec Erica, une adaptation libre de ses premiers best-sellers.

Sous la direction de Frédéric Berthe (Les invincibles, Un homme d’honneur), cette nouvelle mini-série inédite transpose l’univers de Läckberg à Hossegor. Julie de Bona incarne Erica Faure, une écrivaine revenue à Port-Clément pour régler la succession de ses parents. Son séjour bascule lorsqu’elle découvre le corps de son amie d’enfance, Alexandra. Convaincue qu’il ne s’agit pas d’un suicide, Erica mène une enquête où secrets du passé et mystères du présent se croisent.

Une adaptation bleu-blanc-rouge

Composée de six épisodes de 52 minutes, Erica est construite autour de trois enquêtes distinctes, chaque duo d’épisodes bouclant un mystère. Cette structure narrative, ponctuée d’ellipses temporelles, permet à la série de développer la relation entre Erica et Patrick Saab (Grégory Fitoussi), le capitaine de police qui l’accompagne dans ses investigations.

Julie de Bona et Grégory Fitoussi dans Erica.©Thierry Langro / POTOMAK FILMS / REA Z / TF1

La série joue ainsi sur plusieurs tableaux : l’introspection personnelle de l’héroïne, les rebondissements des enquêtes criminelles et un fil rouge sentimental. Outre Julie de Bona (Le bazar de la charité) et Grégory Fitoussi (Engrenages), le casting comprend des figures reconnues telles que Maud Baecker (Demain nous appartient), Théo Fernandez (Les Tuche), ou encore Gérémy Crédeville (L’homme parfait).

La critique nuancée

Malgré une adaptation ambitieuse et séduisante à première vue, Erica divise les critiques. Enchanté, Allociné salue en premier l’héroïne lumineuse incarnée par Julie de Bona, dont la performance apporte une réelle profondeur : « [Elle] interprète une héroïne pleine de malice et mille failles, mais c’est bien pour ça qu’on l’adore ». Le média met également en avant la structure originale de la série, où les enquêtes sont résolues rapidement, laissant plus de place à un fil rouge sentimental inattendu.

Antoine Duléry et Julie de Bona dans Erica.©Thierry Langro / POTOMAK FILMS / REA Z / TF1

Télé-Loisirs souligne également l’alchimie entre Julie de Bona et Grégory Fitoussi, qui apporte une véritable dynamique au show : « Julie de Bona rend son personnage des plus attachants, et son duo avec Grégory Fitoussi nourrit le versant comédie romantique de la série ». Le magazine met toutefois en garde contre les ellipses temporelles, qui confèrent à cette production un « aspect quelque peu déconcertant » et précipitent le développement des relations humaines.

Des schémas trop classiques

Erica n’échappe pas aux critiques négatives, notamment sur ses intrigues policières. Télérama se montre acerbe sur ce point, regrettant une écriture prévisible : « Les scénaristes […] semblent, eux aussi, avoir expérimenté le syndrome de la page blanche. […] Erica Faure, écrivaine, nous apparaît ainsi bien plus compétente que l’ensemble des effectifs de police de Port-Clément. » Une remarque qui pointe du doigt un déséquilibre entre la profondeur psychologique des personnages et la structure narrative des enquêtes. « Dans ces conditions, pas même Julie de Bona et son espièglerie rafraîchissante ne sauraient nous convaincre. »

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Les chroniques de Cliffhanger & Co, bien que moins sévères que Télérama, pointent un certain manque d’audace dans le traitement des mystères, qualifiant les enquêtes de « whodunnit relativement classiques, loin d’être désagréables, même si ce n’est pas l’originalité qui prime ». Cependant, le média reconnaît la dynamique entre Julie de Bona et Grégory Fitoussi, décrite comme « la force vive de cette série ». Leur alchimie, renforcée par une écriture légère et quelques touches d’humour, parvient à capter un peu d’attention, donnant un petit souffle à l’ensemble.

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