La seconde saison de House of The Dragon est bientôt là. Et si l’œuvre de fantasy de l’auteur du Trône de fer restera sans nul doute dans les annales, il serait dommage de faire l’impasse sur ses autres récits, situés à des années années-lumière de Westeros.
3 L’Agonie de la lumière
Si, en raison du succès de Game of Thrones, nous connaissons aujourd’hui majoritairement George R. R. Martin comme un romancier de fantasy, le genre ne représente qu’une infime partie de son œuvre. Car, avant que l’auteur américain ne s’attelle au monde de Westeros, son univers des Thousand Worlds nous plongeait dans l’une de ses premières amours : la science-fiction.
En effet, Martin ne s’est jamais caché de l’influence que des auteurs comme Jack Vance ou Robert A. Heinlein ont pu avoir sur son travail. Cet amour du genre peut se ressentir jusque dans la description des dragons de son univers, dont le physique chiroptère est bien plus crédible que celui auquel nous a habitués la littérature fantastique. Et s’il est difficile de sélectionner une seule de ses œuvres de SF (l’auteur de cet article a longuement hésité avec la grandiose série des Haviland Tuf), celle qui dépaysera le moins les amateurs du Trône de fer reste l’Agonie de la lumière.
Dans cette œuvre mélancolique, Dirk t’Iarien se retrouve avec un joyau qu’il avait autrefois offert à l’amour de sa vie, Gwen. Toujours pas remis de cette rupture des années après, il décide de se rendre sur une planète en fin de vie pour l’y retrouver.
2 Riverdream
Le monde de Westeros (et son adaptation télévisée) n’est pas avare en scènes qui relèvent de l’épouvante. Ce n’est donc pas si surprenant que Martin se soit déjà essayé à la littérature horrifique par le passé, surtout lorsque nous connaissons son admiration pour l’œuvre d’H.P. Lovecraft.
Présentée par son auteur comme « la rencontre entre Mark Twain et Bram Stoker », cette histoire de vampires nous entraîne sur le Mississippi au milieu du XIXe siècle. Elle nous conte le parcours d’Abner Marsh, un capitaine de bateau à vapeur au bord de la faillite. Lorsque le mystérieux Joshua York lui propose un partenariat, Abner se doute qu’il a une idée derrière la tête, mais accepte malgré tout son offre. Au fil du voyage, notre protagoniste découvrira de plus en plus d’informations inquiétantes au sujet de son nouveau compagnon de route.
1 La Belle et La Bête
Si George R. R. Martin est un écrivain bien plus prolifique que ce que laisse entendre certaines idées reçues à son égard véhiculées bien lourdement sur Internet, il ne faut pas croire que son partenariat de 2011 avec HBO pour collaborer sur la série culte constitue sa première incursion dans le secteur télévisuel, tant s’en faut. Bien au contraire, le conflit qui oppose les Stark, Lannister et les autres est né de sa frustration du monde de la télévision de la fin des années 1980.
S’il avait travaillé sur l’un des énièmes reboots du chef-d’œuvre de Rod Serling, La Quatrième dimension, c’est son travail sur une autre série que nous voulons mettre en exergue aujourd’hui. Il faut dire que Martin entretient une relation toute particulière au conte La Belle et La Bête. Grand admirateur de l’adaptation de Jean Cocteau, il est le propriétaire d’un cinéma légendaire de Santa Fe : le Jean Cocteau Cinema. Et si la série La Belle et La Bête de 1987 (avec Linda Hamilton et Ron Perlman dans les rôles-titres) reste un produit de son époque, avec toutes les censures et autres interférences de la chaîne que cela implique, l’écriture de qualité de George R.R. Martin transparaît dans les meilleurs épisodes. Et l’audace dont faisait souvent preuve cette série pour une œuvre diffusée sur une chaîne publique reste époustouflante, y compris selon nos standards actuels.