
Ce dimanche 13 avril à 21h10, TF1 diffuse Black Panther : Wakanda Forever, suite très attendue du film culte de 2018. Porté par une mise en scène spectaculaire et une émotion rare pour un blockbuster, ce nouvel opus explore un Wakanda fragilisé, confronté à une menace inédite.
1 Un scénario bouleversé par le décès de Chadwick Boseman
Initialement, Wakanda Forever devait explorer la relation entre T’Challa et son fils, Toussaint. Le film devait s’ouvrir sur une séquence animée racontée par Nakia à leur enfant, ancrant le récit dans une dynamique de transmission et d’héritage. Mais la mort soudaine de Chadwick Boseman en août 2020 a bouleversé tous les plans. Refusant de le remplacer ou de le reconstituer numériquement, les scénaristes ont décidé de faire du deuil le véritable moteur de l’histoire.

Le long-métrage s’est transformé en un véritable défi narratif et émotionnel : comment poursuivre l’univers de Wakanda sans sa figure centrale, tout en honorant sa mémoire ? Wakanda Forever choisit de placer cette absence au cœur du récit, en suivant notamment le parcours intime de Shuri, la sœur du roi, et la façon dont chaque personnage affronte cette épreuve. Plus qu’un blockbuster, l’œuvre est devenue une réflexion sur la perte, la transmission et la résilience.
2 Namor, un ennemi réinventé à travers les cultures mésoaméricaines
Créé en 1939, Namor est l’un des tout premiers héros de l’univers Marvel, bien avant Spider-Man ou Iron Man. Dans les comics, il règne sur Atlantis et possède des origines hybrides, entre humanité et monde sous-marin. Pour sa première apparition sur grand écran, le personnage a été repensé : il devient le souverain de Talokan, une civilisation subaquatique inspirée des peuples mésoaméricains. Incarné par l’acteur Tenoch Huerta, il porte le nom de K’uk’ulkan, une référence directe au dieu serpent à plumes de la mythologie maya.

Cette réinvention repose sur un travail de documentation : costumes, décors et traditions visuelles s’inspirent directement de l’esthétique et des croyances des civilisations mayas. Talokan est imaginée comme une société prospère, mystérieuse et profondément ancrée dans un imaginaire non occidental. Ni véritable antagoniste ni héros, Namor agit par nécessité, animé par la volonté de protéger son peuple face aux incursions du monde extérieur.
3 Un film Marvel à part
Dès sa sortie, Wakanda Forever s’est nettement distingué des autres productions Marvel. En tant que dernier opus de la phase IV du Marvel Cinematic Universe, qui a multiplié les expériences narratives et les ouvertures vers le multivers, ce film a préféré recentrer le récit sur l’humain, l’ancrage culturel et la perte. C’est une œuvre de transition.

À cette particularité s’est ajoutée l’absence remarquée de scène post-générique : hormis une courte séquence bonus en début de générique, aucune blague, aucun teasing ne vient alléger le ton du film.« [Il] est un peu différent des autres, a justifié le producteur Nate Moore auprès de ComicBook. La tonalité n’est pas la même qu’à l’accoutumé. Nous avons trouvé, et les gens pourront le constater, la fin poétique. »