Critique

Bodies : que vaut la nouvelle série phénomène de Netflix ?

24 octobre 2023
Par Agathe Renac
“Bodies” est disponible depuis le 19 octobre 2023 sur Netflix.
“Bodies” est disponible depuis le 19 octobre 2023 sur Netflix. ©Netflix

Bodies a détrôné des mastodontes comme La chute de la maison Usher en seulement quelques jours. En cause : une intrigue addictive et des similarités avec le précédent chef-d’œuvre de la plateforme, Dark.

Quatre époques, quatre enquêtes, et un seul et même cadavre. Diffusé depuis le 19 octobre sur Netflix, Bodies a attiré (et convaincu) de très nombreux spectateurs avec son histoire intrigante et captivante. La série, adaptée d’un comics de Si Spencer, s’est placée dans le top 10 des shows les plus vus de la plateforme en seulement quelques jours. Elle est même parvenue à détrôner des productions très attendues, telles que Beckham, Elite, ou encore La Chute de la maison Usher. Mérite-t-elle son succès, ou bénéficie-t-elle simplement d’un effet de hype ? Voici notre verdict.

Retour vers le futur

La vraie force de Bodies, c’est son intrigue. La série nous plonge au cœur de Londres, dans le quartier de Whitechapel – qui avait déjà fait la une des journaux avec les actes terrifiants de Jack l’Éventreur. Dans une petite ruelle, quatre détectives tombent sur le corps d’un homme sans vie, à quatre époques différentes.

Que ce soit en 1890, 1941, 2023 ou 2053, le cadavre présente exactement les mêmes caractéristiques : l’œil de la victime a été traversé par une balle (qui est introuvable) et un étrange symbole est tatoué sur son poignet. Qui est cet homme ? Comment est-il arrivé là ? Pourquoi traverse-t-il le temps ? Qui est son meurtrier ? Autant de questions qui tournent dans la tête des spectateurs, et leur retourneront le cerveau.

Cette (longue) enquête qui s’étale sur plus de 160 ans est menée par quatre policiers aux méthodes et caractères différents. Certains personnages sont plus complexes et attachants que les autres, mais chacun participe à la résolution de l’énigme.

Le premier détective à s’emparer de l’affaire est Alfred Hillinghead (Kyle Soller, vu dans Andor), un père de famille qui cache son homosexualité et enquête avec le journaliste et photographe local. Loyal et déterminé, il n’hésite pas à tenir tête aux plus puissants pour trouver le coupable.

©Netflix

En 1941, l’enquêteur chargé de l’affaire est bien moins intègre que son prédécesseur. Véritable crapule, Charles Whiteman (Jacob Fortune-Lloyd, vu dans Le Jeu de la Dame) n’hésite pas à trahir la police pour gagner quelques livres. 80 ans plus tard, l’enquête est confiée à Shahara Hasan (Amaka Okafor, vue dans Greatest Days), une flic déterminée et empathique, qui élève son enfant seule. La dernière à brainstormer sur cette affaire est Iris Maplewood (Shira Haas, vue dans Unorthodox), une jeune femme seule et froide, qui a perdu ses parents lors d’une explosion lorsqu’elle était enfant.

Le nouveau Dark ?

Certains spectateurs et critiques ont regretté certaines longueurs, mais nous ne pouvons en dire autant. Nous avons bingé les huit épisodes en une journée, complètement happés par l’histoire et déterminés à comprendre les mécanismes qui se cachent derrière Bodies. Le récit est rythmé par des rebondissements et des révélations qui nous poussent à revoir constamment nos théories. La série nous questionne aussi sur des sujets essentiels, tels que l’homophobie ou le libre arbitre.

Elle fait voyager le spectateur dans le temps et l’espace, et lui fait comprendre que tout est lié. Cette confusion entre le passé, le présent et le futur et l’interconnexion entre les personnages ne peuvent que nous rappeler Dark, produit par Netflix entre 2017 et 2020. Bodies ne parvient pas à surpasser ce chef-d’œuvre sériel – personne n’a encore relevé ce défi –, mais c’est un show captivant et addictif qui se dévore d’une seule traite.

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Article rédigé par
Agathe Renac
Agathe Renac
Journaliste