Avec la sortie de son 18e volume, Suivez la mèche, la bande dessinée Titeuf s’affirme une nouvelle fois comme l’un des incontournables du neuvième art. Retour sur les quelques chiffres qui ont fait son succès au cours des 30 dernières années.
| Titeuf, c’est… 50 aventures transmédia
Grâce à Suivez la mèche, le 18e volume de la bande dessinée, Titeuf représente désormais 50 œuvres au total. Car non, Titeuf n’existe pas qu’en BD : le garçon à la mèche est aussi le héros d’une série animée, d’un film, de 16 romans jeunesse, de trois livres hors-série, d’un jeu de société et de dix jeux vidéos. Une véritable success-story qui transcende les genres et les supports.
| Titeuf, c’est… 30 ans de bêtises
Zep, l’auteur de Titeuf, a publié Dieu, le Sexe et les Bretelles, le premier volume de la série, en 1992. Et ce dernier était bien différent du Titeuf que l’on connaît aujourd’hui. Ce premier album était en noir et blanc, et le chara-design des personnages avait peu à voir avec celui qui a fait la renommée de Manu, Hugo, Nadia, et tous les copains de Titeuf. En 2022, pour fêter les 30 ans du personnage, un livre d’or rempli d’anecdotes et de souvenirs a été publié par les éditions Glénat. Un must-have pour tous les fans d’hier et d’aujourd’hui.
| Titeuf, c’est… 21 millions d’exemplaires vendus dans le monde
Proposé aux éditions Glénat après avoir été refusé par de nombreux éditeurs, Titeuf est instantanément devenu un phénomène de société. D’abord pensé pour amuser les adultes, ce sont finalement des millions d’écoliers de toutes générations qui se sont identifiés au petit garçon à la mèche blonde, et chaque nouvel album se hisse parmi les meilleures ventes de livres de l’année. Au total, au cours de ses 31 ans de carrière, Titeuf s’est vendu à plus de 21 millions d’exemplaires, et c’est sans compter le marché de l’occasion, où il jouit d’une importante popularité.
| Titeuf, c’est… une traduction dans 25 langues
Titeuf a beau n’être qu’un écolier, il parle 25 langues, parmi lesquelles l’allemand, l’espagnol et l’anglais, évidemment, mais aussi le chinois, le portugais ou le serbe… Pas mal, pour un cancre ! À titre de comparaison, Astérix, la bande dessinée la plus traduite au monde, existe dans 111 langues et dialectes.
| Titeuf, c’est… 1,2 millions d’entrées en salles
En 2011, après 12 volumes et à l’acmé de la popularité du dessin animé, un long-métrage Titeuf a été produit pour le cinéma. Réalisé par Zep lui-même, le film connaît un important succès en salles. Numéro 1 au box-office la semaine de sa sortie, et totalisant plus de 1,2 millions d’entrées lors de son exploitation, c’est un petit carton. Le film est également sorti en Belgique, en Italie et en Serbie. À l’heure actuelle, aucun projet de nouveau film n’est dans les cartons, même si on en rêverait.
| Titeuf, c’est… le symbole des éditions Glénat
La série des Titeuf est sans contexte la meilleure vente des éditions Glénat, spécialisées dans la bande dessinée. À tel point qu’une statue du garçon trône au-dessus de la porte de l’entreprise ! Ce qui est drôle avec cette anecdote, c’est que les locaux des éditions Glénat se situent dans l’ancien couvent Sainte-Cécile, à Grenoble. On peut donc affirmer sans mentir qu’une statue de Titeuf orne la niche d’un couvent, et on ne peut pas en dire autant d’Astérix !
| Titeuf, c’est… le pire ennemi de l’ancien Président du Brésil
En 2018, lors de la campagne présidentielle au Brésil, Jair Bolsonaro, l’ex-président d’extrême droite du pays, encore simple candidat, avait lancé une diatribe à la télévision contre la perversion de la jeunesse. Pour illustrer son propos, il avait brandi, face caméra, un exemplaire du Guide du zizi sexuel, un ouvrage dérivé de Titeuf, qui expliquait la sexualité aux 9-13 ans. Il accusait ce livre de promouvoir l’homosexualité et de faire partie d’un “kit gay” distribué dans les écoles brésiliennes…
Une série de fake news qui n’ont pas discrédité le candidat (il a été élu quelques semaines plus tard), mais qui ont au moins permis au livre de doubler son nombre d’exemplaires vendus dans le pays et d’amuser son auteur, Zep. « C’est plutôt rassurant d’être détesté par un type pareil… », avait-il confié au HuffPost.