
À l’occasion de l’ouverture du Festival de Cannes, retour sur les cinq rôles clés de la Présidente du Jury de cette 78e édition : Juliette Binoche.
Elle était venue présentée, en 2023, La passion de Dodin Bouffant au Festival de Cannes. Aujourd’hui, pour la 78e édition du plus grand rendez-vous de cinéma du monde, Juliette Binoche est la Présidente du Jury.
Depuis ses débuts, dans les années 1980, l’actrice s’est illustrée dans de nombreux films, tant dans le cinéma français qu’américain. Elle a été nominée à de multiples reprises aux Oscars, aux Golden Globes et aux César, et est la première comédienne à avoir remporté un prix d’interprétation aux festivals de cinéma de Cannes, Venise et Berlin. À l’occasion de son retour sur la Croisette, tout au long de la quinzaine, L’Éclaireur revient sur la filmographie de la comédienne. Retour sur cinq de ses rôles les plus marquants.
1 Rendez-vous d’André Téchiné, 1985
C’est dans Rendez-vous d’André Téchiné que Juliette Binoche a signé son premier rôle principal. Elle y incarne Nina, une actrice provinciale qui décide de se rendre à Paris pour donner un nouvel élan à sa carrière balbutiante. Sur place, elle loge chez Paulot et Quentin, avec lesquels elle entretient une relation ambiguë. Très vite, un triangle amoureux toxique se dessine pour s’achever en drame. Le film a remporté le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes de 1985.
2 Trois couleurs : bleu de Krzysztof Kieślowski, 1993
Dans Bleu, le premier volet de la trilogie des Trois couleurs de Krzysztof Kieślowski, Juliette Binoche incarne Julie, une jeune femme qui fait face à la disparition soudaine de son mari et de sa fille dans un accident de voiture. Son interprétation bouleversante de ce personnage complexe, marqué par la mort et la difficile renaissance, a permis à la comédienne de remporter son unique César de la meilleure actrice. Ce rôle lui vaudra également une nomination aux Golden Globes.

3 Copie conforme d’Abbas Kiarostami, 2010
Dans Copie conforme, Abbas Kiarostami fait de Juliette Binoche la protagoniste d’une relation amoureuse tourmentée. À mesure que le temps passe, cette dernière devient de plus en plus complexe. Les illusions se multiplient tandis que les désirs inassouvis se heurtent avec fracas à l’intensité des sentiments du personnage, dont la vulnérabilité infuse le mystère qu’elle incarne. En 2011, la comédienne est décorée du Prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes pour son jeu d’actrice.

4 Sils Maria d’Olivier Assayas, 2014
Si Sils Maria – sélectionné au Festival de Cannes et aux César en 2014 – a permis à Kristen Stewart de remporter un César, Juliette Binoche se livre à une interprétation tout aussi remarquable. Dans la peau de Maria Enders, elle donne vie à une star en déclin, qui a pourtant connu un succès retentissant au théâtre lorsqu’elle avait 18 ans. Deux décennies plus tard, on lui propose de remonter sur les planches pour jouer non plus la jeune femme ambitieuse, mais la femme mûre, poussée au suicide par la première. S’ensuit une longue remise en question sous le signe de l’émotion.
5 Ma Loute de Bruno Dumont, 2016
C’est un étrange mélange, oscillant entre le polar dérangeant et le comique fantaisiste, que propose Bruno Dumont dans Ma Loute. Dans ce long-métrage, Juliette Binoche campe le rôle d’Aude Van Peteghem, une bourgeoise du début du siècle dernier venue séjourner sur la Baie de la Slack, dans le nord de la France, le temps d’un été. Seulement, celui-ci est perturbé par de mystérieuses disparitions et une histoire d’amour dévorante entre le fils aîné d’une famille de pêcheurs et la benjamine de la riche famille lilloise.